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    Réalisation : Colin Strause, Greg Strause
    Casting : Eric Balfour, Scottie Thompson, David Zayas, ...

    Résumé :
    Après une soirée bien arrosée, un groupe d'amis est réveillé par d'étranges lumières dans le ciel. Ils découvrent avec horreur de gigantesques vaisseaux extraterrestres surplombant les métropoles du monde entier. De puissantes sources lumineuses semblent aspirer les hommes par milliers... La stupeur passée, la fuite et la résistance s'organisent. L'humanité est-elle condamnée à disparaître ?

     

    Skyline ou "le festival des monstres en caoutchouc sur fond d'absence de suspens"...

    Ils arrivent quand meme a tenir 1h24 avec du rien, il faut avouer que c'est un tour de force. C'est mal filmé, c'est mal joué, ils sont là à prendre des postures dramatiques avec force froncements de sourcils et regards inspirés alors que ça ne rime a rien, et au final il ne se passe strictement rien.

    En plus il n'y a vraiment aucun sens à cette "histoire", d'ailleurs y-a-t-il seulement une histoire ? Il n'y a aucun propos derrière les mouvements bizarres de la camera et cette mise en scene bancale. Ceci dit quand on a rien à dire, et rien à montrer surtout (c'est sur que le film n'a pas du couter cher), c'est pas etonnant que tout soit boiteux.

    Mention speciale à certaines lignes de dialogues qui sortent d'on ne sait ou, par exemple :
    Début du film, la fine equipe a experimenté par deux fois des "attaques" hypnotiques des extra-terrestres. Après une vaine tentative de sortie par le toit de l'immeuble ( ...Et vous comptez aller ou comme ca mon bon monsieur ?), ils se retrouvent de nouveau dans l'appartement, et l'un d'eux propose une sortie en voiture pour se rendre au port (parce que d'apres eux, les extra-terrestres ne vont pas au dessus de l'eau. -ça c'est un détail qui est totalement oublié par la suite). Là-dessus, une des nanas se redresse et dit :
    "Vous êtes fous ! Vous ne savez pas de quoi ils sont capables !!!"
    ... Ah parce que toi oui ?


    Circulez, il n'y a rien a voir ! 



    -à part peut-etre la musculature d'Eric Balfour-



     


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    Date de sortie cinéma : 9 février 2011 (Et oui, mais en Chine il est sorti depuis une semaine !!)

    Réalisation : Joseph Kosinski

    Casting : Jeff Bridges, Garrett Hedlund, Olivia Wilde...

    Musique : Daft Punk

    Résumé :
    Près de vingt ans après la disparition mystérieuse de son père Kevin Flynn, président de la compagnie Encom, le jeune Sam Flynn visite l'arcade désaffectée de ce dernier. Il y trouve un accès secret vers l'ordinateur de son père, d'où il parvient à entrer dans le système informatique. Il est alors propulsé dans un monde virtuel où règne CLU, une intelligence artificielle qui souhaite créer le système parfait et envahir le monde réel.

    En grande grande fan du premier Tron que je suis, je n'ai pu qu'apprécier celui-ci, malgré certaines faiblesses.. Faiblesses qui se ressentent, comme l'a dit Ace, dans le scénario. En effet, il est linéaire et les personnages ne sont pas spécialement creusés dans leurs réactions (enfin ils en sont quand même pas -et heureusement- au niveau des perso de Skyline par exemple..), et certes, le fait que ce soit un film de Disney n'excuse pas tout .. Mais tout de même. Le premier était une révolution parce qu'il utilisait des effets speciaux numériques, mais son scénario ne volait pas bien haut non plus.
    Cela reste un film d'aventure "classique", dans un monde virtuel, mais un film d'aventure tout de même. Razz

    Je savais à quoi m'attendre à ce niveau là donc ça n'a pas été ni une surprise, ni une déception ! Du coup j'ai pu facilement passer outre.

    En plus comme je le disais les acteurs jouent bien -quel plaisir de retrouver Jeff Bridges dans ce film !!- , du coup tout passe bien sans accrocs ni envie de rire devant le ridicule de leur jeu. C'est juste. Pas forcément mirobolant, mais juste dans la manière d'appréhender leurs personnages, donc ça passe sans problème.

     

     ..De toute façon on en prend tellement plein les yeux et les oreilles que l'on passe très facilement outre ces petites faiblesses. Parce que oui, messieurs dames, qu'on se le dise, ce film en jette ! Visuellement, c'est magnifique. L'univers du jeu Tron a été remis au gout du jour avec un talent certain, tout en gardant toute son identité ! C'est d'ailleurs quelque chose que j'ai beaucoup apprécié, car j'avais peur que certaines machines disparaissent, ou qu'ils arrondissent tout de manière abusive, mais non. Les motos, les "gardiens" et même les costumes sont les mêmes (fort heureusement par contre, ils ont pensé à enlever ces casques affreusement kitch qu'ils portaient dans le premier ! ).

    Au-delà de la retranscription de l'univers, il y a toute l'esthétique des scènes d'action ... Là encore, c'est splendide. Que ce soit le combat au Freesbee (des ralentis magnifiques et des chorégraohies géniales!), la course à moto, le corps a corps ou une autre dont je ne dirais rien, c'est vraiment beau.
    -Bien entendu, il faut accrocher avec l'esthétisme général de l'univers, et ça, c'est parfaitement subjectif, j'en suis consciente -
    Le traitement des couleurs et des lumières est extrêmement soigné dans ces scènes, de même que les cadrages qui offrent non seulement une belle immersion, mais aussi en plus un chouette rendu visuel.

    J'ai particulièrement été bluffée par la course à motos, qui, du début à la fin nous offre un spectacle tout à fait jouissif ! (encore plus lorsque, comme moi, on est fan du premier !)

    Et puis il y a aussi la scène de bataille aérienne, ou là c'est encore plus beau à regarder avec ces vaisseaux qui partent dans tous les sens en laissant des "murs" derrière eux pour tenter de prendre les adversaires au piège.

    Cette séquence est vraiment à couper le souffle !
     

    Je disais qu'on s'en prenait plein les oreilles, je ne peux décemment pas ne pas évoquer la bande son du film... Signée Daft Punk comme vous le savez.
    Alors bon, là encore, il faut apprécier leur style de musique, si déjà en règle générale vous ne pouvez pas supporter ce qu'ils font, je crois que vous pouvez passer votre chemin, parce que la musique dans Tron Legacy est très présente.
    En ce qui me concerne, je l'avais déjà écoutée une fois puisque je me suis acheté le CD de la BO, je trouvais déjà cette musique d'enfer, mais alors sur le film... C'est encore mieux !
    La musique renforce le bien le fait que les images en jettent d'ailleurs. Parce que disons le franchement, les protagonistes qui arrivent au ralenti sur le "circuit" pour la course de moto, sous des feux d'artifices, avec la musique de Daft Punk ..... ça claque !

     

     

    Et là dessus, si vous connaissez déjà le premier, et si vous l'aimez beaucoup, le film Tron Legacy offre un deuxième effet kisskool : les références.

    Les clins d'oeil au premier film ne manquent pas, que ce soit dans les images mais aussi dans la mise en scène : ce second opus est construit exactement de la même manière que son prédécesseur. Il suit le même cheminement...
    Quant à la musique elle prend aussi sa source, pour le thème principal du film, dans celle du premier, composée à l'époque par Wendy Carlos.

    Seul bémol, les trois dernières minutes du film qui sont réellement superflues... Ains qu'un plan ou l'on sent bien trop la synthèse .. (vous saurez duquel je parle quand vous le verrez).

     

    Ah oui et alors par contre la 3D n'est vraiment pas indispensable. Je pense que le film gagne plus à être vu en Imax (il a été tourné en vue de ce type de projection) qu'en 3D.
    Si vous n'avez pas de salle Imax près de chez vous, essayez de trouver une salle qui passe le film en 2D, ce sera bien mieux.


    Donc voilà, en un mot comme en cent, je me suis éclatée devant ce film ! Je retournerai le voir la semaine prochaine je pense, en Imax cette fois ! : smile :

    Attention, soyez certains d'accrocher avec l'univers et la musique, parce qu'une fois dans la Grille , on en ressort plus avant la fin du film !

     

     


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    Titre original : Ran Zidan Fei

    Date de sortie cinema :
    Prochainement en Europe (Dixit Allocine). 16 decembre 2010 en Chine.
    Realisation : Jiang Wen
    Casting : Jiang Wen, Ge You, Chow Yun Fat ..

    Resume (fait par moi-meme parce que celui de Allocine c'est n'importe quoi..) :
    Dans la Chine des annees 20, les regions sont divisees en districts, chacun dirige par un maire. L'un d'eux est d'ailleurs en chemin pour aller prendre poste dans une petite ville de province. Avec lui dans le petit train, sa femme, et son assistant.
    Ce maire (Ge You) est un menteur invetere qui a obtenu sa place de fonctionnaire en payant une grosse somme d'argent, aussi, quand le convoi se fait attaquer par des bandits et que son assistant est tue, il se fait passer pour lui et propose un marche houleux au chef des brigands (Jiang Wen) : que ce dernier se fasse passer pour le nouveau maire, et qu'ils s'associent pour amasser beaucoup d'argent sur le dos des habitants de la ville.
    Cela pourrait fonctionner, sauf que la ville est aussi tenue par une triade puissante dirigee par un homme dangereux (Chow Yun Fat) ... La rencontre des deux bandits va faire des etincelles.


    Alors voila, j'ai teste le cinema chinois avec un film chinois... Sans sous-titres. (enfin si, des sous-titres chinois mais ca ne m'aidait pas vraiment ). Et pour bien commencer j'ai choisi un film a succes d'abord et aussi qui ne serait pas trop complique a suivre.
    ... En fait il a ete complique . Enfin bref.
    C'est quand meme un film bien sympathique, avec une histoire un peu rocambolesque mais qui passe bien, surtout grace au talent de Jiang Wen et Ge You (Chow Yun Fat est plutot transparent), et aussi grace a une mise en scene dynamique et des dialogues qui fusent ! Entre le maire qui ment comme il respire et le bandit qui ne manque pas de repondant et d'humour, ca balance pas mal !
    L'esthetique generale du film est sympa aussi, Jiang Wen nous sert un paquet de tres beaux plans, de par le cadrage et les lumieres.

    Malgre des effets speciaux parfois un peu "cheap" les scenes d'action sont rondement menees et ne manquent pas de rythme. Les guns fights sont vraiment sympa (sans defrayer la chronique non plus, ce n'est quand meme pas la vocation premiere du film) et bien mis en scene, au meme titre que les bagarres entre bandits et membres de la triades.
    Ce qu'il y a de bien c'est que l'humour reste toujours present, meme pendant les bastons.
    Il y a notamment une scene assez marrante qui joue sur le fait que les bandits a l'epoque, portaient des masques de tissus avec un certain nombre de ronds brodes dessus, selon leur place dans le groupe. Or les membres de la triade veulent se faire passer pour des bandits, donc ils mettent ces memes masques. Evidemment, les bandits sont au courant, se mettent eux aussi en tenue et filent a leur rencontre.. Forcement, comme tout le monde est masque avec tous le meme nombre de ronds sur le tissus, personne ne sait plus qui est qui.
    Je pense que le titre du film vient d'ailleurs de cette sequence, que je ne vous decrirai pas plus en detail, histoire de pas gacher l'effet ...!

    L'histoire en elle-meme n'est pas foncierement originale (encore que pour l'occident si, ne serait-ce que parce que le contexte, les dialogues et le sujet sont fortement ancres dans la culture chinoise) , mais le film se laisse facilement regarder et on rigole beaucoup ! -Bon je suis passee a cote de certaines blagues parce que je ne comprenais pas tout ce qu'ils disaient.. Mais le reste de la salle se marrait bien. - Le jeu des acteurs est bon, surtout celui de Ge Yon et Jiang Wen comme je le disais un peu au dessus... Mais des deux, Ge Yon est quand meme le plus expressif, son role de menteur couard lui va comme un gant !

    Enfin donc un film vraiment sympa, qui ne revolutionnera pas le cinema mais aura au moins le merite de vous faire passer un tres bon moment !

    ... En esperant qu'il arrive en occident un jour !


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    Réalisation : Olivier Dahan
    Casting : Renée Zellweger, Forest Whitaker, Madeline Zima, Elias Koteas, Nick Nolte ...

    Résumé:
    Jane, une ex-chanteuse devenue handicapée à la suite d'un accident, reçoit des nouvelles de son fils. En effet, Devon reprend contact avec sa mère car il souhaite l'inviter à sa communion.
    Malgré les craintes de Jane de retrouver son fils après des années et de faire face à son passé, son ami Joey arrive à la convaincre d'entreprendre ce périple à travers les Etats-Unis.
    C'est au cours de ce voyage et des rencontres qu'ils feront sur la route que Jane composera sa plus belle chanson d'amour.

     

     

    C'est avec un peu d'hésitation que j'ai regardé ce film hier, ma réticense venait -je l'avoue- de la présence de Renée Zellweger à l'écran. Non pas que je trouve qu'elle joue mal, au contraire, mais c'est bizarrement une actrice avec laquelle je n'accroche pas tellement. Généralement j'ai du mal à être émue par son jeu, or dans un film comme celui-ci, basé principalement sur les émotions des protagonistes, cela pouvait être préjudiciable.
    Mais bon, j'ai tenté l'aventure dans ce road-trip incongru sur fond de musique signée Bob Dylan... Et je n'ai pas été déçue.
    Quand bien même je n'ai pas été touchée profondément, j'ai quand même passé un très agréable moment en la compagnie de cette histoire servie par des acteurs de talent.

    On ne le dira jamais assez : Forest Whitaker est génial. Peut-être trop d'ailleurs face à Renée Zellweger qui peine à se faire sa place à côté de lui. Les moments où elle est seule passent très bien, son jeu est juste et sa gestuelle bien maîtrisée (jouer quelqu'un qui a perdu l'usage de ses jambes ne doit pas être évident), mais lorsque Whitaker est dans le cadre, c'est une autre histoire !
    En plus le personnage interprété par Whitaker est beaucoup plus expansif, beaucoup plus ouvert et "mouvant" que celui de Zellweger, ce qui renforce quelque part son côté "effacé".
    (Ceci étant, Renée Zellweger a aussi ses moments de "gloire", entre autres les scènes où elle chante et où, via son visage, passent énormément d'émotions, à commencer par ce qu'elle tout ce qu'elle déteste en elle-même. On dirait qu'elle crache ses mots comme autant de poison qui la rongerait de l'intérieur.Certains disent qu'elle en fait des tonnes, ce n'est pas faux, mais finalement ça sert quand même le propos.)
    Malgré tout c'est aussi ce déséquilibre entre les deux protagonistes qui crée la spontanéité de leur relation et sa justesse surtout. Deux opposés qui finalement se complètent très bien et servent à merveille le propos du film sur l'importance de partager les belles choses.

    Le film ensuite de par sa forme est assez classique : un road-trip improvisé sous un faux prétexte (car les évènements ne se passent pas exactement comme le dit le résumé..), des rencontres, des ennuis, des moments de joie, des déceptions, le tout servant aux personnages pour se reconstruire. Au contact d'autres écorchés de la vie, Jane et Joey réapprennent à vivre, à partager.

    Il y a des plans vraiment somptueux, et d'autres où de l'animation vient s'ajouter ce qui apporte pas mal de fraîcheur. 
    De même les dialogues sont bien écrits, la voix off de Renée Zellweger sonne comme une chanson parlée, apportant une certaine poésie à l'ensemble.
    Mine de rien l'une des forces de ce film est qu'il ne tombe jamais dans le mélo, au contraire même, il y a comme une petite brise sous-jacente, quelque chose de pétillant qui ravive les couleurs et semble dédramatiser les situations. J'y ai vu une belle métaphore pour le recul qu'il nous faut prendre parfois sur nos vie, histoire de se sortir de nos nombrils et se rendre compte qu'il y a d'autres moyens de, comme dirait Jane, recommencer à marcher.

     


     


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    Auteur : Neil Gaiman

    Résumé :
    Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé.


    Neil Gaiman est pour moi une valeur sûre, parce qu'il a écrit Neverwhere, parce que lorsqu'il s'associe à Terry Pratchett pour De bon présage, l'apocalypse n'a qu'à bien se tenir , et enfin parce que c'est grâce à lui aussi que Coraline a vu le jour.
    Alors voilà, enfin, j'ai pu lire son dernier roman : L'étrange vie de Nobody Owens.

    J'aime le style de cet auteur qui parvient sans la moindre difficulté (en tout cas pour moi) à nous entraîner dans son monde. Dans le cas présent, le monde présenté est celui des morts. Ou plutôt de l'entre-deux, puisque les personnages sont des fantômes demeurant dans un vieux cimetière.
    Gaiman nous présente ici un monde des morts sympathique -qui ne sera pas sans rappeler un certain film d'un certain Tim Burton : Les Noces Funèbres (notamment une scène d'ailleurs, celle de la danse macabre, où vivants et morts se rejoignent et dansent ensemble durant une nuit entière)- , où les personnages se sont approprié leur lieux de repos et y "vivent" à leur manière, avec chacun leur caractère et leurs lubies.
    ... Ce qui donne parfois de petits accrocs bien amusants !
    Les personnages morts ont tous un peu le charme poli des vieilles photos couleur sépia, et afin que l'on en apprenne rapidement plus sur eux, chaque fois que l'un d'eux est évoqué, l'auteur a mis -entre parenthèses- leur nom, les dates de naissance et de décès ainsi que l'épitaphe.
    C'est une bonne idée, d'abord parce que bien souvent c'est une petite touche d'humour, et ensuite parce que cela donne une idée générale du personnage sans avoir à raconter toute sa vie. Un peu comme un résumé d'une ligne. Ça fait partie du charme général qui se dégage de l'univers.
    (Il est important de noter que le livre ne tombe jamais dans le glauque ni le morbide, tout est traité avec beaucoup de délicatesse, et une certaine retenue qui ajoute à ce charme désuet de photos sépia dont je parlais plus haut. )

    Le petit personnage de Nobody est lui aussi très charismatique, on s'attache vite à ce petit garçon affublé d'un linceul qui déambule dans le cimetière et fait de son mieux pour apprendre à disparaître comme ses précepteurs le lui enseignent. .. Mais les talents des morts ne sont pas forcément ceux des vivants  !
    En toile de fond, il y a aussi son assassin, qui sans relâche le traque .. Et également son tuteur Silas, un fantôme pas exactement comme les autres, qui le protège du mieux qu'il peut et semble cacher un grand secret.


    Classé dans le rayon "jeunesse" des librairies, ce conte s'adresse peut-être effectivement en priorité aux plus jeunes, mais tout comme Coraline qui possédait son côté très adulte, L'étrange histoire de Nobody Owens propose une seconde lecture qui plaira aussi aux plus âgés. Ce qui fut mon cas.
    En dehors de l'univers d'outre-tombe qui m'a beaucoup plu, il y a aussi la narration de l'histoire : chaque chapitre peut presque se lire indépendamment des autres, dans le sens où il raconte une aventure spécifique du petit Owens. Pour autant, le récit n'est pas plus décousu que l'impeccable costume du respectable Monsieur Owens (père adoptif et décédé du petit héros), car en effet, chaque aventure, chaque chapitre, apprend quelque chose d'important au jeune Nobody.
    Les différentes expériences qui jalonnent sa vie au cimetière servent toutes pour le dénouement.

    Au fil du livre donc, les aventures se suivent sans se ressembler et sont au premier abord sans lien entre elles, mais petit à petit les pièces se mettent en place, et finalement chaque détail que l'on a pu découvrir de la vie au cimetière va servir à Nobody à la fin. La seconde lecture se trouve là, ce ne sont pas seulement les aventures fantastiques d'un petit garçon élevé par des fantômes, mais bien l'histoire d'une vie, et précisément le passage de l'enfance à l'âge adulte. Cette "frontière" est d'ailleurs physiquement représentée dans le livre par les murs mêmes du cimetière. Au-delà desquels, dit-on à Nobody, il sera en danger dans un monde hostile et inconnu.
    Il y a dans ce livre quelque chose d'initiatique, ou bien simplement cette question de maturité, qui fait que l'on se décide à faire les choses lorsque nous sommes prêts.

    Au-delà de ce parcours de vie où les expériences vécues servent de leçon pour progresser et s'enrichir, on peut aussi découvrir une autre manière d'appréhender la mort. Non pas de manière comique comme c'est très souvent le cas quand on veut prendre cela à contre-pieds, mais plutôt de façon plaisante, tranquille.. Presque zen.



    L'étrange vie de Nobody Owens est un conte plein de fraîcheur, de poésie et de tendresse qui nous transporte dans un autre monde.. Et nous le quittons en même temps que le jeune Nobody, sans un regard en arrière, le cœur léger et ouvert au monde.

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