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    Réalisation : Victor Maldonado, Adria Garcia
    Casting vocal : Hélène Bizot (Tim / star), Philipe Peythieu (Murray), Roger Carel (Moka), Jean Luc Reichman ( ? )
     
    Résumé :
    Dès l'instant où Tim, assis sur le toit de l'orphelinat, a vu Adhara sa minuscule étoile toute fragile tomber du ciel, il a senti que quelque chose ne tournait pas rond.
    S'il ne s'était pas penché pour voir où elle était tombée, il n'aurait pas glissé du toit et n'aurait pas été secouru par le Berger et son incroyable horde de chats.
    Dans le monde de Nocturna, une ribambelle de petites créatures travaillent pour faire de la nuit un endroit magique où tout est possible.
     
     
    Depuis sa sortie je voulais voir ce film, principalement parce que le design me plait beaucoup (d'une certaine manière il ressemble un peu au style de l'illustratrice Rebecca Dautremer, que j'affectionne), mais aussi parce que l'histoire et l'univers qu'elle dépeint me parlait. Alors voilà, je l'ai enfin vu.
    Un joli retour en enfance d'une heure et demi, un enchantement visuel qui nous transporte loin de la réalité et nous font découvrir le monde magique de la nuit. Autant le dire simplement : je me suis régalée.
    Visuellement il est effectivement très beau de par la manière dont sont dessinés les personnages, mais il n'y a pas que ça, il y a aussi les décors et la lumière. Tout à un côté déformé et féérique, ce qui rend à merveille les sensations que l'on peut avoir lorsqu'il fait nuit et où les contours ne sont plus aussi nets que ce qu'ils sont dans la pleine lumière.
    Dans Nocturna, des humains aux nuages, tout a une forme étrange.
    La lumière joue également un rôle très important dans le rendu visuel, mais pas que. En effet, elle est presque le point central de l'histoire, puisqu'une créature malfaisante s'empare de tout ce qui est lumineux pour plonger le monde dans l'obscurité. De même, c'est la lumière d'une étoile que le petit Tim aime tant qui va le pousser à se lancer à l'aventure.
     
    Il y a aussi une bonne dose d'humour, savamment distillée le long de l'histoire. Le personnage de Chaman (le berger des chats qui doit s'assurer que tous les enfants sont endormis) et le chat Tobermaury sensé s'occuper du sommeil de Tim contribuent à apporter un peu de légèreté dans le film, par quelques attitudes ou lignes de dialogues bien pensées.
    Les autres créatures jouent aussi un rôle dans l'allègement de l'ambiance, en particulier les Luminions, ou même les sortes d'animaux qui déposent la rosée du matin mais qui ont la fâcheuse manie de se souler avec...
     
    Nocturna n'est pas seulement un film mignon avec une histoire simpliste, c'est aussi une belle illustration de ce qu'est la peur du noir, de ce qui la provoque, et de comment elle peut être domptée. Tout arrive parce que Tim a peur du noir et qu'il déteste l'univers de la nuit, croyant qu'il n'est peuplé que de monstres qui n'attendent que l'extinction des lumières pour se jeter sur lui. Il va découvrir au fil de l'histoire que le monde nocturne est loin de ressembler à l'image qu'il s'en fait, et mieux encore, que chaque élément qui l'inquiétait tant a en fait une explication ... pas rationnelle .. ni logique .. mais une explication au moins.
    De fait, il apprendra à ne plus craindre l'obscurité, parce qu'il se met à aimer les créatures qui l'habite. Des petits luminions jusqu'aux Ebourriffeuses, en passant par le chef d'orchestre qui guide tous les bruits et grincements de la nuit pour en faire des symphonies.

    Derrière cette histoire de petit garçon qui cherche son étoile, il y a un bon message pédagogique pour apprendre aux enfants à ne plus craindre la nuit. Il y a derrière ce film, - du moins c'est ce que j'en ai ressorti- une volonté de dédiaboliser l'univers nocturne. En effet ce monde de la nuit est majoritairement représenté comme quelque chose à craindre, un monde peuplé de cauchemars et d'horreurs diverses et variées... Ici on l'aborde sous un angle totalement différent, d'autant plus que dans l'histoire, la créature malfaisante est créée par le petit garçon lui-même, qui est persuadé que la nuit c'est ça : une grande ombre qui avale toutes les lumières et plonge le monde dans une obscurité terrifiante.
    C'est donc naturellement en présentant la nuit sous un autre aspect (son véritable aspect selon le film), que l'histoire amène peu à peu le petit garçon à ne plus craindre le noir.
    Un message qui passe en douceur, porté par des images et une histoires adorables et très jolies.

    Bref, je n'ai plus qu'une chose à dire : Nocturna est un petit bijou d'animation qui mêle habilement poésie, fantastique et pédagogie.
     
    A découvrir d'urgence.
     

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    Réalisation : Mike Newell
    Casting : Jake Gyllenhaal, Ben Kingsley, Gemma Aterton, Alfred Molina ..
     
    Résumé :
    Un prince rebelle est contraint d'unir ses forces avec une mystérieuse princesse pour affronter ensemble les forces du mal et protéger une dague antique capable de libérer les Sables du temps, un don de dieu qui peut inverser le cours du temps et permettre à son possesseur de régner en maître absolu sur le monde.
     
    Une seul question subsiste : pourquoi ?
    Pourquoi continuer à adapter des jeux vidéos quand on sait qu'une fois sur deux cela donne une catastrophe ?
     
    Ne soyons pas trop durs, Prince of Persia n'est pas une catastrophe ... Si on est pas trop regardant, ou si on est sensible au physique de Jake Gyllenhaal. Il faut tout de même avouer que le scénario et surtout les ficelles qui le déroulent sont aussi visibles qu'un pachiderme dans une salle de classe.
    Après 10 minutes de film, le spectateur éveillé aura compris que l'esthétique se base sur celle des deux protagonistes (Gyllenhaal pour les filles et Aterton pour les garçons), que le méchant n'est autre que Ben Kingsley (on l'aura deviné à ses nombreux froncements de sourcils et son manque totale de potentiel sympathie - On en vient même à se demander comment il a pu berner aussi longtemps le roi et ses sujets ! ), et enfin que l'on se prépare donc à voir un film d'aventure basique qui n'arrivera malheureusement pas à la cheville du premier Pirates des Carïbes mais qui sera quand même moins pire que Resident Evil.
    Aucune déception possible puisqu'il n'y a aucun surprise. Tout est cousu de fil blanc, voir rouge, histoire qu'on comprenne tout bien.
    Côté technique.... Que dire... Côté réalisation c'est tout à fait classique, le réalisateur ayant pris le partie de ne surtout prendre aucun risque pour ne pas froisser Disney, et côté effets spéciaux, c'est parfois un peu lourd à digérer.
    J'ai tout de même apprécié le travail fait sur les séquences où le Prince Dastan utilise la dague et où le rendu est très sympa. On ne peut pas en dire autant des décors incrustés et des acteurs incrustés par dessus. Pour exemple de ratage je retiendrai la scène dans le temple où tout s'écroule et où nous avons droit à un magnifique Prince en 3D qui ne rend même pas hommage à la qualité visuelle du jeu vidéo. -Sans compter que l'éclairage de cette séquence est quelque peu hasardeux- .
    Les scènes d'actions sont sympathiques, principalement parce qu'il est agréable de retrouver des mouvements du personnage du jeu effectués ici par l'acteur, ce qui donne d'ailleurs quelques plans plutôt intéressants (même si ça reste de l'image de synthèse). Et puisque nous sommes dans l'action, j'ai bien aimé la troupe d'assassins dérangés ... Même si leur implication dans l'histoire est restée assez floue, ils donnent un peu de piment à l'histoire, ponctuent le rythme, et apportent quelques scènes d'action supplémentaires et bien menées. Ils fournissent notamment l'occasion de faire UN plan dans le film que j'ai trouvé splendide (mais que l'on voyait dans la bande annonce) : le serpent qui tente de mordre au ralenti.

    Ensuite, entre deux scènes d'action, nous avons les scènes entre les deux protagonistes, le bellâtre Gyllenhaal et la belle Aterton (pour ceux qui ne suivraient pas), qui manquent cruellement d'intensité et de romantisme. Très honnêtement j'ai trouvé plus de sensualité et de complicité entre Edward et Bella dans le premier Twilight. C'est dire.
    Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont riches, ils ont du caractère (enfin ils essaient d'en avoir), mais les confrontations ne donnent rien de plus que des dialogues qui tombent à plat, des regards de merlan frit (ou de veau mort, au choix) et une impression de détachement complet.
    Jake et Gemma n'y croient pas une seule seconde. Nous non plus.
    Ils m'ont presque donné l'impression qu'ils n'essayaient même pas de nous faire croire à leur amour, qu'ils se contentent de réciter leur texte en y mettant le minimum syndical d'intention.
    C'est un flop sur ce point.
    Pourtant avec des acteurs pareils, ça aurait pu donner quelque chose de réellement passionné. Mais non.
     
    Enfin bref, malgré tout cela, je ne me suis tout de même pas trop ennuyée pendant la durée du film. Il est à prendre pour ce qu'il est, ni plus, ni moins : un film d'aventure de chez Disney. Malheureusement sans le petit côté piquant que peut apporter un Johnny Depp.

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    Auteur : Neil Gaiman

    Résumé:
    M. Nancy a légué beaucoup de choses à son fils Gros Charlie. Comme ce séducteur qui frappe un jour à la porte de Charlie et se révèle être le frère qu'il n'a jamais connu. Un frère aussi différent de Charlie que le jour est différent de la nuit, qui va apprendre à Charlie comment se détendre et s'amuser un peu… exactement comme son vieux Papa. Et tout à coup, la vie devient franchement étrange pour Gros Charlie. 
    C'est que le père de Charlie n'était pas un père ordinaire : il était Anansi, un dieu filou, le Dieu Araignée. Anansi, l'esprit de rébellion, capable de renverser le système social, de créer une fortune à partir de rien, et de défier le Diable. Certains disent qu'il aurait pu tromper la Mort elle-même… 
    Une mythologie moderne où l'on trouve une sombre prophétie, des désordres familiaux, des déceptions mystiques, et des oiseaux tueurs. Sans oublier le citron vert.

     

    Grande fan de Neil Gaiman depuis que j'ai lu Neverwhere, je suis tombée sur Anansi Boys un peu par hasard en allant me chercher, au départ, son dernier livre intitulé L'étrange vie de Nobody Owens
    Finalement je n'ai en rien regretté mon achat, puisque Anansi Boys est un excellent bouquin à l'histoire rocambolesque (mais toujours maîtrisée), et que surtout j'y ai retrouvé l'humour décalé de l'auteur. Un humour un peu absurde qui donne beaucoup de cachet à ses personnages et aux situations qu'il décrit. (Mention spéciale à la scène de l'enterrement de M. Nancy ... Hilarant ! )
    L'histoire se déroule un peu comme un conte, ou un rêve, et il faut bien rester accroché pour ne pas se perdre en route. Et bien oui comme ce livre met en scène des enfants de dieux qui changent de lieux comme de chemise, il faut bien suivre pour ne pas tout d'un coup se demander ce qu'ils font en plein milieu du désert alors que quelques lignes plus tôt ils étaient dans une rue de Londres ! 
    En cela, j'ai trouvé quelques similitude avec les livres de Lewis Carroll, cette manière de passer d'un lieu à l'autre comme si c'était tout à fait naturel. Ce qui est le cas d'ailleurs... C'est aussi ce qui fait la force de ce livre qui nous fait admettre sans sourciller les changements les plus abracadabrants ! Avec cette façon de présenter les choses, l'identification au protagoniste Gros Charlie n'en est que plus forte, puisqu'on se retrouve aussi paumé que lui, et quelque part au bout d'un moment aussi désabusé devant tant d'évènements extraordinaires. 

    J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce personnage, qui n'a rien demandé à personne, qui veut juste vivre peinard sans se faire remarquer, et qui, au bout d'un moment, accepte tout ce qui lui tombe dessus sans plus jamais être surpris de rien. Il y a un côté blasé chez lui que j'ai trouvé bien amené et qui lui donne beaucoup de charisme.
    C'est par lui que nous gardons un pied bien ancré dans le réel, même s'il fini par se prêter au jeu, par accepter l'évidence ( : être le fils d'un dieu c'est pas de tout repos), il reste malgré tout le pilier de l'histoire, ce qui fait que l'on se dit "après tout pourquoi pas? C'est pas impossible."  ... Par sa seule présence il fait osciller toute l'histoire entre le fantastique pur et le réalisme total. 

    Le fait aussi que toute l'histoire soit basée sur des contes existants (Anansi est une divinité très connue en Afrique de l'ouest et jusqu'aux Caraïbes) est très bien pensé, d'abord parce que les aventures racontées sont vraiment sympa (j'ai bien aimé par exemple la rivalité qu'il y a entre Tigre et Anansi, qui se battent pour posséder les histoires du monde), et ensuite parce que c'est aussi instructif. Finalement on connait assez peu la mythologie africaine, et la découvrir de cette manière est très agréable. 
    Cela permet aussi un beau parallèle entre les problèmes familiaux de Gros Charlie et les accrocs qui existent dans le monde des divinités. Enfin les deux semblent liés, lorsque Neil Gaiman décrit des histoires se passant chez les dieux, on ne peut s'empêcher d'y voir un lien avec ce qui se passe dans la vie du protagoniste. C'est une bonne idée car ça permet de ne jamais perdre de vue le héros, même quand il n'est pas physiquement là.

    J'ai apprécié la relation qu'il crée avec son frère qui, en plus d'être son contraire en tout point, est aussi extrêmement envahissant. Il y a quelque chose entre les deux qui est touchant, et ça aussi ça joue en faveur du sentiment général par rapport au livre.

    Enfin bref, voilà un autre très bon livre de cet auteur que je lis toujours avec beaucoup de plaisir ! A découvrir !


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    Réalisation : Chris Renaud et Pierre Coffin
    Casting VO : Steve Carell, Jason Segel, Russel Brand, Kristen Wiig, Julie Andrews, Pierre Coffin...
    Casting VF : Gad Elmaleh, Eric Metayer


    Résumé :
    Dans un charmant quartier résidentiel délimité par des clôtures de bois blanc et orné de rosiers fleurissants se dresse une bâtisse noire entourée d’une pelouse en friche. Cette façade sinistre cache un secret : Gru, un méchant vilain, entouré d’une myriade de sous-fifres et armé jusqu’aux dents, qui, à l’insu du voisinage, complote le plus gros casse de tous les temps : voler la lune (Oui, la lune !)... Tout se passerait bien si un nouveau méchant, plus jeune, nommé Vector, ne lui mettait pas des bâtons dans les roues !
    Gru va donc déployer un trésor d'imagination pour pouvoir pénétrer dans la demeure de Vector. Son arme : trois orphelines, recueillies pour l'occasion.

     

    La bande annonce ne m'avait pas emballée, Gad Elmaleh au doublage non plus parce que je craignais qu'il en fasse trop. Mais je suis quand même allée le voir. 
    Je crois que je peux affirmer que je me suis rarement autant marrée devant un film d'animation !! 
    Le doublage de Gad Elmaleh ? Discret, à part sur une ou deux intonations, on ne le reconnait pas du tout, et il joue plutôt bien! Enfin du moins ça colle parfaitement au personnage.
    L'histoire, enfin le fond de l'histoire, est tout à fait classique : un méchant qui, au contact de trois toutes mignonnes petites filles va ouvrir son coeur et devenir gentil, sur ce point, nous sommes d'accord, c'est archi-classique. Seulement déjà, le fait de placer un vrai méchant dans le rôle principal est innovant.
     Quand je dis "vrai méchant", c'est genre le méchant de l'histoire, celui qui manigance des plans fous et machiavéliques, celui qui cherche d'ordinaire à nuire à son prochain (qui généralement est le héros). Grü est donc un vrai méchant, dans un monde où les méchants font la course pour être les meilleurs, les plus machiavéliques. 

    Certains pourront dire qu'il n'est pas vraiment méchant... Ce à quoi je répondrai : c'est vrai. Mais jamais nulle part il n'a été dit que le grand méchant Grü était une brute épaisse mangeur d'homme qui a pour but de détruire la terre. Non non. Grü est un méchant qui opère dans le vol d'objets de collection (Statue de la Liberté, écran géant du stade de France...), avec pour seul et unique but celui d'aller un jour sur la lune, ou mieux, la voler carrément. On peut trouver que c'est un peu faiblard comme ambition pour un méchant, mais perso je trouve ça sympathique, d'autant que son obsession pour la lune et son côté aigri est tout à fait expliquer via son passé. Le personnage en lui-même est donc tout à fait cohérent avec sa nature intérieure. Et ce, du début à la fin.
    Sur ce point, tout s'enchaîne et se décoince tout à fait naturellement, et je trouve ça vraiment bien pensé dans la construction de l'histoire et du personnage de Grü.

     

     


    Une fois l'histoire occultée, il reste l'humour omniprésent. De pierre Coffin, je connaissais déjà ses nombreuses pubs hilarantes avec des poussins pour un téléphone mobile, celles pour Oasis (avec François Perusse pour les voix), ainsi que quelques autres travaux qu'il avait fait de ci de là. C'est un style d'humour que j'adore : inattendu et désopilant.
    Et contrairement à ce que j'ai pu lire sur différentes critiques du film, l'humour ne repose pas que sur les Minions (les p'tites créatures jaunes) mais bien également sur les autres personnages et les lignes de dialogues ou situations vraiment savoureuses! 
    Grü a de belles expressions et une façon de répondre parfois vraiment excellentes, de même pour son accolyte, un vieux très vieux scientifique, ou encore le méchant Vector qui est un espèce de geek frappé qui construit des armes à munitions vivantes (piranhas, calmars..).
    Les Minions quant à eux sont géniaux, chacun d'eux ayant une personnalité propre, ainsi qu'un prénom. (mention spéciale à Didier.) 

    Ce que j'ai apprécié aussi dans ce film, ce sont les multiples références cinématographiques qui le jalonnent. Notamment trois qui m'ont sauté aux yeux, une référence au film Le Parrain (premier du nom), ainsi qu'à une séquence de L'empire contre attaque, sans oublier le voisin de Grü, qui n'est pas sans rappeler un certain Ned Flanders dans la série des Simpsons.. 

    Côté technique, je saluerai bien bas l'utilisation du relief 3D, qui est vraiment bien exploité! J'ai entendu beaucoup de gens se plaindre que les films en reliefs n'apportaient pas grand chose parce que rien ne sortait jamais vraiment de l'écran. Là, c'est vraiment bien utilisé et on sent bien que le film a été pensé pour être en relief. De nombreux gags reposent sur cet effet, ou en tout cas sont sublimés par la 3D. Un régal de ce côté là ! 
    L'animation en elle-même est vraiment sympa, de même que les décors qui, même s'ils sont assez épurés, restent quand même bien calés avec l'univers qu'ils mettent en scène.

    Enfin bref, un vrai moment de détente, où l'on se marre toutes les deux minutes, avec une quand même belle histoire touchante en toile de fond. Génial. Courrez le voir !

     


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    Réalisation : Jim Sheridan
    Casting : Natalie Portman, Jake Gyllenhaal, Tobey McGuire, Sam Shepard ...

    Résumé : 
    Sam et Grace sont un couple parfait, parents de deux adorables petites filles. Seule ombre au tableau, Sam est un marine, et il est appelé en Afghanistan. Grace apprend quelques temps plus tard que son hélicoptère s'est écrasé.
    Tommy, le jeune frère de Sam, se prend d'affection pour les fillettes et tâche de prendre soin de tous, aussi bien qu'il le peut.
    Pendant ce temps, en Afghanistan, Sam n'est pas mort.

     


    Les trois acteurs principaux sont pour moi trois bonnes raisons de voir le film. Et je n'ai pas été déçue, bien au contraire. Brothers dépeint un drame, malheureusement presque ordinaire, sur les conséquences de la guerre. Sur la destruction latente qu'elle provoque jusque dans le coeur des gens, soldats ou non. 

    Il n'est pas facile d'en parler tant le film est dense en émotions, porté en plus par le trio d'acteurs adultes brillants, mais aussi par les deux petites filles.. Surtout une en fait Bailee Madison qui, en plus d'être adorable, est d'une justesse incroyable dans son rôle. C'est rare que j'apprécie réellement les acteurs enfants au cinéma. Bien souvent, soit ils jouent assez mal, soit ils ont des rôles qui ne correspondent pas à leur âge (où on leur fait avoir des réactions et des raisonnements d'adultes).. Mais cette petite est juste parfaite dans son interprétation, ce qui ajoute beaucoup d'émotions au film, qui prend parfois le parti de nous montrer les évènements à travers ses yeux. Non pas en vue subjective ou avec une voix off, mais simplement par quelques scènes, quelques répliques, voire même simplement quelques regards.
    Pour cela aussi la réalisation est vraiment soignée et bien menée.
    Enfin pour en revenir au film, c'est réellement prenant, j'ai passé les deux heures accrochée à mon fauteuil, prenant de plein fouet toutes les émotions qui transcendent dans chaque scène, nous portant d'une tristesse vers un moment de joie simple, puis du doute, de l'incompréhension, de la folie .... Jim Sheridan ne cesse de nous faire passer d'une émotion à l'autre sans jamais nous lasser ni nous perdre.
    Grâce en plus au talent des acteurs principaux, il n'y a parfois même pas besoin de dialogues pour comprendre ce qui se passe. 
    C'est rare, en tout cas pour moi, de me rendre compte que je suis en train de m'imaginer les pensées du personnage à un moment précis. Je me souviens d'une scène en particulier dans Brothers, un plan où par la simple expression de son visage, Natalie Portman fait passer , comment dire, le sentiment d'absence qui l'étreint parce qu'elle fête son anniversaire et que son mari n'est pas là. Ne sera plus là. 
    Il y a quelque chose dans sa façon de jouer qui nous transmet clairement cette sensation de manque, cette prise de conscience qu'elle est seule, que c'est son premier anniversaire sans lui, et qu'il n'y en aura plus jamais d'autres.
    C'est une scène qui laisse sans voix, vraiment.

    Il y a aussi dans ce film, comme je le disais plus haut, toutes les réminiscences de la guerre et de ce que les soldats subissent ou font subir, parfois malgré eux, quand les pays se battent. Cette souffrance, ces traumatismes qui restent bien présents, trop, poussant parfois à la folie sans que l'on ne puisse rien y faire. Il y a aussi en toile de fond, l'incompréhension des gens qui restent en arrière. C'est un point qui est souvent passé sous silence, or c'est vrai qu'il fait aussi partie du traumatisme des soldats. Je veux dire qu'il est difficile de se remettre de quelque chose, quand vos proches vous regardent sans comprendre ce qui vous arrive. 
    Bref Brothers illustre tout cela avec beaucoup de talent.

    La relation entre les frères quant à elle, est mise en scène avec beaucoup de sensibilité. Il n'y a pas beaucoup de dialogues entre Sam et Tommy, simplement des regards, des sourires, des accolades.. parfois quelques mots. Mais c'est cette relation qu'ils entretiennent qui changera tout. 
    Ce qui est à la fois déroutant et vraiment intéressant avec ce film, c'est que cette relation fraternelle a énormément d'importance dans l'histoire, au niveau de la mise en scène elle est presque juste suggérée, mais malgré tout on sent très bien que cette fraternité est extrêmement importante. Pour les deux protagonistes.
    Quelque part c'est juste formidable de réussir à donner autant de crédit et d'importance à un élément qui est à peine montré dans le film. Mais ce qui en est montré est tellement bien fait que c'est suffisant pour que l'on comprenne bien la portée de cette relation.
    D'ailleurs sur ce point la fin du film est magistrale. Mais je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir!


    Un film à voir absolument.

     

     


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