•  
     
    Réalisé par Nora Ephron, avec Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucc,Chris Messina...
     
    En 1948, Julia Child est une américaine totalement anonyme qui vit à Paris avec son mari. Elle cherche désespérément quelque chose à faire pour s'occuper, après moult essai, elle s'oriente dans ce domaine. Son livre "Mastering the art of french cooking" va définitivement changer la manière de cuisiner des américains.
    1998, Julie Powell approche des 30 ans, et végète un peu dans son travail... Ses aspirations en tant qu'écrivain ont été soufflées avant de vraiment naître et elle se retrouve un peu désabusée. Sa passion : Julia Child. Un jour elle se lance un pari fou : réaliser les 524 recettes du livre de Julia en 365 jours. En parallèle elle lance un blog sur lequel elle raconte ses aventures de nouvelle cuisinière.
     
     
    Attention, ce film donne faim. En plus de donner envie de tester pas mal de recettes... Enfin moi en tout cas il m'en a donné envie. Donc du point de vue culinaire, il est plutôt très bien réussi! C'est un vrai coup de coeur pour la cuisine ce film, mais aussi pour les histoires d'amour. Car que ce soit Julie ou Julia, elles ont toutes deux des maris adorables qui les aide et les soutienne (pas toujours non plus, ce ne sont pas des saints, mais bon, ils sont présents.). D'ailleurs Stanley Tucci et Chris Messina ont finalement autant de place dans ce film que la cuisine.
    Le tout est totalement indissociable en fait.
    Les deux femmes ont cette passion de cuisine, mais sans leurs maris respectifs, il y a peu de chance qu'elles aient mené le projet jusqu'au bout.
    Sur ce point, le film est très réussi, les 4 vies se mêlent et se complètent en quelque sorte, puisque les flashbacks avec Julia Child, ou les scènes avec Julie Powell se répondent toujours. C'est un peu comme si les deux femmes communiquaient tout au long du film, sans jamais se croiser. Déjà ça donne pas mal de dynamisme à l'histoire, et puis aussi ça permet de s'attacher aux deux et de suivre leur évolution en parallèle. Quand Julia Child rencontre des difficultés, c'est la même chose pour Julie Powell, et si cette dernière parvient à régler ses problème, alors la cuisinière en 1948 voit sa situation s'améliorer.
    Un chassé-croisé très bien maîtrisé en somme!
     
    Et puis il y a Meryl Streep. Je sais depuis longtemps que c'est une actrice extra, mais ça a été confirmé encore une fois par ce film! Elle m'a fait autant d'effet que dans Sur la route de Madison de Clint Eastwood. Pourtant son jeu est bien entendu totalement différent, mais c'est la qualité de celui-ci qui est du même acabit!
    Du coup c'est vrai que j'ai parfois trouvé Amy Adams et Chris Messina un peu fade comparé au duo d'enfer de Meryl Streep et Stanley Tucci! Ces deux là crèvent littéralement l'écran.
     
    Bref, un petit moment de bonheur, sans prétention aucune mais qui a le mérite de redonner le sourire!

    votre commentaire
  •  
     
    Premier long métrage du réalisate Jorge Blanco, voilà qui promet du bon pour la suite! Et qui prouve qu'il n'y a pas que Pixar et Dreamworks qui savent faire de très bons films d'animation bourrés d'humour!
    Planète 51 en est truffé, que ce soit de par les situations ou bien simplement par le nombre incalculable de références cinématographiques que fait Chuck, l'astronaute ou que l'on trouve disséminées dans les décors où certains personnages du film. Les plus grands classiques de SF y passent, à commencer évidemment par Alien, grâce à l'aspect du "chien" .
    Bien que l'histoire soit assez "basique" -un astronaute débarque sur une planète extraterrestre et se trouve séparé de son module avec un temps limité pour rejoindre son vaisseau placé en orbite au dessus de lui. S'il ne retrouve pas son module et ne rejoint pas son vaisseau à temps, celui-ci rentre sur Terre et lui restera coincé sur la planète-.
    Là dessus, il n'y a donc pas grand chose de nouveau. Toute l'originalité de l'histoire, c'est que la planète en question est habitée, et que du coup, c'est l'humain qui a le rôle de " l'alien" !
    Qui plus est, les habitants de la planètes sont comme les terriens : ils cultivent la peur de l'alien avec tout un tas de films qui ne sont pas sans rappeler, là encore, quelques classiques que l'on a vu chez nous. Du coup forcément, quand l'humain débarque, c'est un peu la panique! Et ça donne là aussi lieu à des séquences inoubliables tant elles sont drôles! -Surtout avec leur peur de se faire contrôler le cerveau par l'alien!
    "Si vous parvenez à prendre le contrôle de mon cerveau, l'agent MacKor ici présent a pour ordre de m'abattre. Si vous prenez le contrôle de son cerveau aussi, l'agent Stew a ordre de l'abattre, si vous parvenez à posséder l'agent Stew, ..." etc, etc, etc
    C'est juste énorme!
     
    Après l'histoire, il y a toute l'esthétique du film, les habitants de la planètes vivent dans une atmosphère années 50 américaines, c'est super coloré, un brin kitch, mais plein d'entrain. De fait, on s'attache d'emblée à ces personnages qui nous ressemblent beaucoup -si on exclue le fait qu'ils ne portent pas de pantalons..- et dans lesquels, mine de rien, on se retrouve assez bien! Les caractères de chacun sont bien développé, donnant un panel assez sympathique pour une équipe haute en couleurs (c'est le cas de le dire vu le vert flashy dont ils sont couverts).
    L'animation est belle, et rien ne m'a choquée dans les textures où les lumières, c'est même particulièrement soigné!
    Autre point positif : le doublage. Vincent Cassel avait déjà fait ses preuves sur l'Âge de Glace ou Les Lascars, mais il nous prouve une fois encore qu'il est fort à l'aise avec cet exercice! Pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
    Pareil pour les autres acteurs, qui s'en donnent à coeur joie. J'ai particulièrement aimé la voix de Skiff aussi (le meilleur ami de Lem, qui bosse dans une boutique BD), très sympa et bien trouvée pour le caractère du perso!
     
    Enfin bref, une belle surprise qui gagne à être connue! Le studio espagnol Ilion Animation (dont c'est visiblement le premier film) a de beaux jours devant lui !! Tant mieux pour nous ! Alors filez au cinéma, ne ratez pas le débarquement du premier Alien humain!
     
     

    votre commentaire
  •  

    Et bien ça y est, le Disney tant attendu a été vu hier !

    Je pourrais résumer mon avis en trois mots simples : Merci John Lasseter. Grâce à lui les studios d'animation traditionnelle de Disney ont rouvert leurs portes et les animateurs sont revenus pour plancher sur ce projet où TOUT a été fait à la main.
    Mais bon, un avis de 3 mots, c'est un peu court, alors je vais développer!
    -pour ceux qui ne voudraient réellement rien savoir, ne lisez pas ce qui suit, y a quelques spoilers  .


    Tout d'abord, ce film marque une réelle "cassure" avec les thèmes Disney classiques. Bien sûr il y a toujours le prince et la princesse, mais cela se veut bien plus adulte que les anciennes productions. En effet, il n'est pas question ici de personnages totalement innocents, le prince a déjà eu beaucoup d'aventures avec des femmes, et l'héroïne n'est pas une princesse, mais une bosseuse comme on en voit peu!
    L'étoile du soir exauce les vœux, et il y a pas mal de magie, mais nous sommes loin des "laisse la magie opérer et tout se passera bien pour toi!". D'ailleurs le père de Tania, l'héroïne, met les choses au point dès le départ par cette phrase :
    "Tu sais Tania, l'étoile du Soir t'aidera à faire une partie du chemin, mais pour le reste, tu devras travailler et faire des efforts."

    C'est sur ce point principalement que La Princesse et la Grenouille se détache des anciennes productions Disney, et je pense même qu'il marque un réel tournant dans la vie du studio et les messages véhiculés. Il n'est plus question d'attendre le prince charmant, il faut le provoquer, le poursuivre et pour voir ses rêves se réaliser il faut travailler sans relâche.
    (d'ailleurs même le personnage secondaire qui veut à tout prix épouser un prince ne l'attend pas bêtement et prend même sévèrement les devants! )
    Une excellente surprise du coup pour ce film qui apporte une vraie bouffée de maturité au studio! Ça fait plaisir de retomber en enfance sans pour autant ne voir que de la niaiserie et savoir pertinemment que ce qui se présente à l'écran n'arrivera jamais dans la vie!

    Autre point qui marque une nuance par rapport aux autres films du studio, c'est la mort d'un des personnages. Bien entendu, il y avait déjà eu la mère de Bambi, les méchants, ou Mufasa dans le Roi Lion. Mais ici c'est sensiblement différent.. D'abord parce que ce n'est pas un membre de la famille des héros qui meurt, et ensuite parce qu'il est tué d'une manière atroce!
    D'ailleurs il est à noter que, même si ce film est évidemment tourné vers les enfants, il est assez impressionnant je pense, parce que le méchant est un sorcier Vaudou qui se sert des âmes damnées. Certains passages pourront être un peu effrayants pour des enfants! Encore un point qui change par rapport aux anciens. J'y ai trouvé, de ce côté là, quelques similitudes avec Taram et le Chaudron Magique (une prod de Disney peu connue) qui était bien impressionnant aussi!

    Pour ce qui est des éléments récurrents, il y a bien entendu la ribambelle de personnages secondaires, les marrants (et là, merci aux réalisateurs d'Aladdin qui nous ont servi des gags réellement hilarants!), les méchants très méchants et l'acolyte du méchant qui est un comique malgré lui, les chansons (un peu trop nombreuses à mon goût malheureusement... Mais bon elles sont tout de même de très bonne facture!), et bien sûr l'idée de l'amour éternel et la différence entre "ce que l'on souhaite" et "ce qu'il nous faut réellement".
    Il y a aussi une multitude de clin d'œil et de références aux anciennes productions du Studio, et c'est avec plaisir qu'on les aperçoit dans le film. C'est subtil et toujours bien amené, sans trop de "regardez, on fait un clin d'œil à tel dessin animé!".

    En tout cas on sent bien dans ce film tout l'amour que les animateurs portent au studio... C'est un régal.


    Enfin bref, tout ce blabla pour dire que je me suis ré-ga-lée ! Ce nouveau film de Disney était au-delà de mes espérances et j'espère que les prochains seront d'aussi bonne qualité -avec quand même moins de chansons..- !!


    1 commentaire
  • Premièrement, je me dois de préciser que je me considère moi-même comme une cinéphile, mais pas dans le sens où je l'entends quand je lui colle une majuscule et des guillemets.

    Or donc, qu'est-ce qu'un "Cinéphile" ?

    Un "Cinéphile", c'est quelqu'un qui ment. Déjà. Il ment parce qu'il dit aimer le Cinéma, alors qu'au final il n'en aime qu'une partie.

    Un "Cinéphile", c'est quelqu'un qui se trompe d'ailleurs totalement sur ce qu'est le Cinéma, puisqu'il fustige tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon divertissement (au profit de films crevico-masturbatoires), alors que la nature même du Cinéma, c'est d'être un divertissement. Historiquement, c'était une attraction de foire tout de même, ne l'oublions pas. Et quand bien même il a acquis ses lettres de noblesse et est devenu un art, il n'en reste pas moins que sa vocation première, c'est de divertir.

    Un "Cinéphile", c'est quelqu'un d'intolérant. Il ne supportera pas qu'on lui soutienne que si, il y a des films américains dits "d'auteur" et que s'il se nettoyait la merde qu'il a dans les yeux et les oreilles il s'en rendrait compte. Il ne supportera pas que l'on aime des films que lui a jugé comme étant pourris et indignes du Cinéma. Il jugera d'ailleurs les gens en fonction de leurs goûts cinématographiques.
    Dans sa tête : Amateur de film sans prise de tête = gros con qui ne comprend rien à la beauté du Cinéma.

    Un "Cinéphile", c'est un élitiste du Cinéma, un terroriste de la Critique, un extrémiste de l'Art... Qui n'hésitera pas à descendre en flèche quelqu'un qui aimera ou tentera de défendre un film que Lui, n'a pas aimé. Généralement de manière extrêmement désagréable en plus, car le "Cinéphile" est incapable de ne pas laisser filtrer ses jugements de valeur sur les gens quand il discute de films.. Alors que ça n'a rien à faire là.

    Le "Cinéphile", je le plains.. Parce que tout à son élitisme et à sa fermeture d'esprit, il passe à côté de bien des merveilles...

    A contrario, je me considère comme une cinéphile, pourquoi? Parce que j'aime TOUS les genres de films (bon d'accord, exception faite des films d'ambiance horrifique suspens qui fait peur, mais c'est seulement parce que justement ça fait peur.), parce que je ne vais pas cracher sur un film simplement parce qu'il a le "défaut" d'être "populaire" et de rapporter du pognon au réalisateur et aux producteurs...

    J'avais un professeur (*) d'Histoire et Esthétique du Cinéma, à Bruxelles, qui, le premier jour de cours, nous a ordonné d'aller au cinéma et de voir tout ce que l'on voulait. Il souhaitait que l'on devienne des "cinéphages" plus que des "Cinéphiles". Il trouvait essentiel, lorsqu'on aimait vraiment le cinéma, de s'ouvrir à tous les genres pour en apprécier chaque saveur si particulière.


    Les "Cinéphiles" ne sont pas des amoureux du cinéma, ils s'en donnent les airs, mais n'en ont pas la chanson. Pour aimer le Cinéma, avec un grand C, il faut l'embrasser tout entier.

     

    ___________________________________

     

    *  :  Je ne le remercierais jamais assez pour toutes les leçons qu'il a pu nous donner.. Un excellent professeur comme on en voit peu aujourd'hui malheureusement. Un vrai passionné. Un vrai amoureux du Cinéma.


    2 commentaires
  • Voici le Troisième épisode tant attendu sur les poncifs récurrents dans les films outre-atlantique ! Avec pour thème central les combats et les explosifs, cet épisode promet d'être mouvementé!


    *******
     

    COMBAT

    - Le héros et le méchant peuvent se tirer dessus à bout portant au flingue, si ce n'est pas la fin du film, personne ne mourra.

    - Le méchant met toujours vachement longtemps à mourir, même s'il se prend trois tonnes d'éclats d'obus. Par contre, ses sous-fifres sont plutôt frileux de ce point de vue là.

    - Ce n'est pas nécessaire de recharger une arme.

    - Si, pour des raisons esthétiques, le héros doit recharger son arme, son adversaire attendra qu'il ait terminé en respirant bruyamment derrière un poteau en béton.

    - Les armes se rechargent au ralentit.

    - Mais il arrive aussi que dès que le chargeur est vide, le héros jette le flingue comme un briquet jetable. De toute façon il en retrouve toujours un pas loin sur le cadavre d'un ennemi ou dans un placard.

    - Lors d'une bagarre avec le méchant, le héros peut se prendre des coups de barre à mine dans la tête sans saigner ni avoir mal, mais si on lui tape sur la tête dans son dos, il s'évanouit.

    - Un homme ne montrera aucune douleur s'il se prend la raclée la plus terrible mais il fera la grimace lorsqu'une femme essaiera de nettoyer ses blessures.

    - Ca ne fait rien si vous êtes largement submergé par le nombre dans un combat du genre arts martiaux : vos ennemis vont patiemment attendre de vous attaquer un par un en dansant autour de vous d'une manière menaçante jusqu'à ce que vous ayez mis KO les précédents.

    - Si le méchant vous pointe du revolver en prenant le temps de vous expliquer dans tous les détails quel est son plan diabolique avant de vous tuer, votre collègue lui réglera son compte avant qu'il ne vous abatte.

    - Lorsque quelqu'un se fait violer, tabasser, prendre en otage, kidnapper, tirer dessus, se noie, a un accident, ou a assisté à une scène horrible, qu'il fasse chaud ou froid, rien de plus efficace que la bonne vieille couverture marron jetée sur les épaules de la victime avec un flic qui vient lui demander toutes les deux minutes : "ça va ?"

    - Si on n'a pas de couverture marron, une lampée de whisky fera l'affaire.

    - Un serial killer peut égorger quelqu'un en pleine rue, personne ne le voit.

    - L'abris de jardin du héros contient quelques souvenirs d'aventure, dont une dizaine de fusils mitrailleurs, quelques lance-roquettes, une collection d'armes blanches de tous les pays, et des caisses de grenades, bâtons de dynamite et munitions variées.

    - Pour soigner un blessure par balle, rien de plus simple : un garrot, un bon couteau, une cartouche et une allumette. Un peu de poudre sur la blessure, on allume en serrant les dents, et le tour est joué. Ceci ne fonctionne que pour le héros ou l'ami du héros, le simple passant devant lui aller immédiatement à l'hôpital.

    - Les passants ont un taux de mortalité plus élevé que les animaux de compagnie.


    EXPLOSIFS

    - Toutes les bombes ont des minuteries électroniques avec de grands chiffres rouges pour que vous puissiez savoir exactement à quel moment elles vont exploser.

    - Quand la bombe va exploser dans 2 secondes et que votre collègue vous dit de couper le fil rouge, coupez le fil vert.

    - Quand vous désamorcez une bombe et vous apprêtez à coupez le fil rouge alors que le compte à rebours indique 00:02, hésitez une dernière seconde et coupez le fil bleu pour laisser un joli 00:01 à l'écran.

    - Si le vieux copain du héros désamorce une bombe, il peut couper n'importe quel fil, la bombe explosera de toutes façons.

    - Les mèches de dynamite / grenades que lancent les héros sont pré-réglées pour exploser au bon moment.

    - On peut survivre à une explosion nucléaire en s'enfermant dans un frigo.

     


    ***********

    Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui! La suite dans le prochain épisode : "Femmes, Héros et Histoire" !


    votre commentaire