• L'arbre

     
     
    Réalisation : Julie Bertuccelli
    Casting : Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Aden Young, Marton Csokas, le figuier...
     
    Résumé :
    En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l'ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l'arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret... Peu à peu Dawn retrouve des forces, un travail... Mais l'arbre devient de plus en plus envahissant, ses racines bouchent les canalisations et ses branches menacent chaque jour la toiture.
     
     
    Entre deux gros blockbusters américains, je suis allée voir ce film de Julie Bertuccelli, principalement parce que j'aime beaucoup Charlotte Gainsbourg, et que l'histoire me plaisait bien. 
    Concrètement, le résumé n'est pas vraiment représentatif de tout ce qui se passe dans le film, ils présentent cela avec en ligne de mire le fait que l'arbre devienne menaçant pour la maison.. Au final ceci n'est qu'un détail. Le film lui, est centré sur les relations entre les personnages, et surtout leur rapport au décès brutal du père. 
    L'arbre est avant tout un deuil à faire, une mort à accepter, et surtout une leçon à retenir sur les souvenirs des personnes disparues. 
     
    C'est avec beaucoup d'émotions que nous suivons l'évolution de cette famille déchirée, où Dawn, magnifiquement interprétée par Charlotte Gainsbourg, a complètement perdu pieds. Elle ne s'occupe plus de rien, et c'est grâce à ses enfants, mais surtout sa fille Simone (Morgana Davies), qu'elle va peu à peu se reprendre. Ce qui est vraiment surprenant quand on repense au film avec du recul, c'est que rien n'est brutal. Je veux dire, ce n'est pas comme dans beaucoup de films où après un drame, il suffit d'un déclic pour que les choses aillent mieux. Dans L'arbre c'est extrêmement progressif, il n'y a pas de revirement soudain, les choses s'enchaînent naturellement, aidées par le temps qui passe. Dawn ne change pas d'attitude d'un coup d'un seul, ça se fait lentement, ainsi le spectateur glisse lui aussi lentement vers un autre sentiment, passant d'une tristesse profonde à un simple et léger espoir que les choses s'arrangent.
     
    Il y a certains passages que j'ai trouvé très durs dans la manière dont la petite Simone ou les autres enfants vivent le décès de leur père. De fait, on suit plutôt Simone dans cette évolution, et c'est difficile de ne pas se sentir touché devant cette petite qui, à un moment du film, dit qu'elle a choisi d'être heureuse malgré la disparition de son père, mais qui un peu plus tard avoue qu'elle n'arrive pas à l'accepter. Et surtout pas à accepter que sa mère aille mieux d'une certaine manière. 
    Morgana Davies campe une petite très vivante mais qui cache un coeur affreusement meurtri qui accepte mal le deuil, et qui s'accroche plus que tout autre au souvenir de son père, craignant qu'en le laissant de côté elle le perdra à jamais.
    Étrangement c'est elle l'élément déclencheur qui permet à sa mère Dawn de se remettre petit à petit, mais une fois que cette guérison commence, elle ne l'accepte plus, toujours à cause de cette peur qu'on n'oublie totalement son père et qu'il disparaisse pour de bon.
     
     
    Bref, un film assez contemplatif qui nous happe du début à la fin par l'histoire, l'interprétation et la mise en scène. 
    A voir. :)
     
     



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