Réalisé par Jason Reitman (Juno, Thank you for Smoking), avec Georges Clooney, Anna Kendrick, Jason Bateman, Vera Farmiga...
Résumé:
L'odyssée de Ryan Bingham, un spécialiste du licenciement à qui les entreprises font appel pour ne pas avoir à se salir les mains. Dans sa vie privée, celui-ci fuit tout engagement (mariage, propriété, famille) jusqu'à ce que sa rencontre avec deux femmes ne le ramène sur terre.
Ryan Bingham est un collectionneur compulsif de miles aériens cumulés lors de ses incessants voyages d'affaire. Misanthrope, il adore cette vie faite d'aéroports, de chambres d'hôtel et de voitures de location. Lui dont les besoins tiennent à l'intérieur d'une seule valise est même à deux doigts d'atteindre un des objectifs de sa vie : les 10 millions de miles.
Alors qu'il tombe amoureux d'une femme rencontrée lors d'un de ses nombreux voyages, il apprend par la voix de son patron que ses méthodes de travail vont devoir évoluer. Inspiré par une nouvelle jeune collaboratrice très ambitieuse, celui-ci décide que les licenciements vont pouvoir se faire de manière encore plus rentable, via... vidéo conférence. Ce qui risque évidemment de limiter ces voyages que Bingham affectionne tant..
Les précédentes réalisations de Jason Reitman m'ayant beaucoup plu, c'est un peu sans réfléchir que je suis allée voir celui-ci, et grand bien m'en a pris! Il est comme les deux autres : simple, mais savoureux. De plus il aborde un thème assez rare il me semble au cinéma, à savoir notre besoin des autres. Sommes-nous obligés de nous attacher à des gens, ne pouvons-nous pas être heureux sans rien posséder?
Et ce sujet délicat, Jason Reitman le traite avec brio une fois de plus, soutenu par un Georges Clooney plus que crédible (en tout cas bien meilleur selon moi que dans Jeux de Dupes) mais également la jeune Anna Kendrick, qui s'en sort à merveille. Des acteurs potentiellement inconnus face à Clooney, c'était courir le risque qu'ils ne tiennent pas la distance, mais là encore, Reitman sait diriger leur talent, et la sauce prend sans problème!
C'est un film très simple au niveau de la réalisation, comme le sont ses deux précédentes créations, sans être naïf, ce n'est pas tarabiscoté dans tous les sens et on se laisse porter un peu comme si nous étions nous-même dans les airs... C'est même assez aérien en fait comme film
Pourtant, malgré ce côté peut-être un peu léger qui pourrait donner à penser qu'on ne creuse pas le propos, le film se pose pourtant et l'on sent bien la crise économique qui touche les États Unis. (soulignée d'ailleurs par un petit enregistrement pendant le générique de fin qui rend le tout plus proche de nous encore)
Le problème économique est bien là et les licenciements que l'on voit pendant tout le film en sont bien la représentation parfaite. De même que l'emploi de Ryan... Être embauché par des boîtes pour licencier les gens, c'est bien la preuve de la dégradation d'une société.
Le passage à la Nouvelle Orléans est particulièrement difficile...
Et bien sûr en fond il y a ce thème de fond : peut-on se passer des autres? Peut-on vivre seul?
... Et pour cela, je vous laisse regarder le film pour découvrir la réponse que Jason Reitman apporte... ou pas.
la question posée est intéressante... ;)