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Sunshine
Réalisé par Dany Boyle, à qui l'on doit l'excellent Trainspotting et le parait-il (pas vu encore) très bon 28 days after, Sunshine ne détonne pas dans la lignée des bons films.
Je lui reprocherais seulement son scénario on ne peut plus courru : Le soleil se meurt, une équipe est envoyée dans l'espace pour aller poser une bombe nucléaire sur l'astre afin de le relancer. Un premier vaisseau avait été envoyé, mais on avait perdu le contact avec eux depuis 7 ans. Et forcément, oh surprise , ils captent un signal de détresse du dit premier vaisseau, et le retrouve, avec plus aucun survivant. .. Quoique...
Donc bateau et sans surprise. Ce qui surprend plus c'est que le film est monté en deux temps. Le premier pour la vie à bord, les tensions entre les personnages (tous campés par des acteurs excellents -aaah Cillian Murphy, un acteur qui monte, qui monte et qui sonne juste!), et toute la philosophie qu'on peut trouver en approchant de l'astre qui nous maintient en vie.
Là l'ambiance se dégrade peu à peu, bien qu'ils tentent tous de garder la tête froide (pas facile quand la température à l'extérieur du vaisseau dépasse le millier de degrès.. ... ok elle était facile ), et de se soutenir mutuellement. La tension est palpable, et bien qu'on soit au milieu de l'univers infini, on se sent drôlement claustrophobe!
La deuxième et dernière partie, c'est à partir du moment où ils retrouvent le premier vaisseau, et qu'ils le visitent. Là ils subissent non seulement des dommages qui les conduiront tous à une mort certaine (plus assez d'oxygène pour le voyage de retour, mais en plus, pas assez pour les 8 membres qu'ils sont... euh.. on tire à la coure paille les gars?), mais se retrouvent avec un membre d'équipage en plus, inconnu.
Ce qui est bien finalement, c'est que Boyle a fait le choix de ne pas s'attarder sur ce dernier évènement. Alors oui, c'est la partie du film où on sursaute beaucoup et où c'est hyper stressant, mais en fait ce n'est qu'un moyen de faire monter la tension avant le final. Grandiose au demeurant.
Autre bon point: il ne s'attarde pas non plus sur les familles éplorées sur Terre. (MERCI! ça nous change d'Armagedon) On ne les voit qu'à la fin, et ça ne nous manque pas du tout, au moins, on reste sur le vaisseau avec les personnages. (et on souffre de claustrophobie, et on aimerait bien sortir prendre l'air!)
D'un point de vue technique, c'est maîtrisé sur tous les plans, (j'ai pas accroché spécialement avec les plans flous/mouvants sur le passager clandestin.. mais bon.. on va pas râler pour 5 plans sur tout le film!), la lumière est drôlement crédible et participe vraiment à l'ambiance du film (ce qui est rare de nos jours), étudiée pour sans doute. (au directeur photo : bravo).
Quant aux effets, ça passe tout seul, à aucun moment je me suis dit "tiens, ils sont pas dans l'espace..", ils sont invisibles, on s'y croirait!
A tel point que ça m'a fait bizarre de voir des photos du tournage et de constater que, bin oui, ils étaient en studio et pas dans l'espace.
Bref, les critiques sont partagées sur ce film, mais je pense sincèrement que tous les fanas de science-fiction, ainsi que les fanas du travail de Boyle, ainsi que les amateurs de film en tout genre, peuvent y aller. C'est un beau spectacle, c'est rondement mené, et ça vaut le coup d'être vu!
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