• Inception

     

     

    Réalisation : Chirstopher Nolan
    Casting : Leonardo Di Caprio, Ken Watanabe, Joseph Gordon-Levitt, Ellen Page, Cillian Murphy, Tom Hardy...

    Résumé :
    Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. 

     

     

    En fait, je l'ai vu il y a une semaine... Mais je ne voyais pas quoi dire à son sujet, encore aujourd'hui, au moment où je tape ces lignes, je ne sais pas bien de quoi il va être question. 
    La raison de ce trouble est toute simple, Inception prend notre cerveau et le retourne dans tous les sens, résultat, la seule chose qui en sort quand on quitte la salle (à regrets) c'est "Waw." . Alors bien évidemment, pour en développer un article, ça devient tout de suite plus compliqué.

    Le plus simple est donc de commencer par les choses évidentes : la technique, le jeu des acteurs.

    Christopher Nolan nous a toujours offert des films à la qualité technique irréprochable, tant sur les cadres, que les effets spéciaux, le montage et même le son... Inception ne déroge absolument pas à cette règle et donne à nos yeux et nos oreilles plus de deux heures de plaisir. Plus de deux heures de leçon de cinéma, avec un film léché dans ses moindres détails : des cadrages toujours justes et pensés pour guider notre regard et nos esprit vers ce qui est important. Des détails parfois que l'on ne va pas comprendre au premier coup d'oeil, mais qui serviront pour la suite. 
    --Comme ce coup d'oeil discret de Saito (Ken Watanabe) vers un point hors champ, qui nous apprendra plus tard qu'il avait réagit à un mot employé par Cobb (Di Caprio), lui donnant ainsi l'emplacement de ce qu'il était venu chercher. Magistral.--
    En fait je pense qu'il faudrait voir le film plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités de ce genre là, tous les petits détails qui donnent des indications soit sur ce qui va suivre, soit sur les personnages et leurs secrets.

    Chronométrée et parfaitement orchestrée, il y a l'utilisation du montage parallèle qui nous permet de toujours savoir où nous en sommes dans la narration du film . Le montage sert aussi à minuter les différents niveaux(quand vous le verrez, vous saurez de quoi je parle), permettant une meilleure immersion pour le spectateur et augmentant de manière drastique la tension face à l'action. Comme le temps est un élément très important dans le film, le fait d'avoir ce minutage via le montage est une brillante idée ! 
    De même, Nolan et Lee Smith (monteur image) réussissent le pari risqué de nous perdre dès le début du film, pour finalement nous retrouver pour mieux nous perdre ensuite dans les dédales de la narration. Elle n'est absolument pas linéaire et permet là encore de nous enfoncer avec eux dans l'univers du film, et pourtant, jamais on ne perd pieds, tout retrouve un sens et une logique après. 
    D'ailleurs puisque nous en sommes à la post-production, le montage sonore tient une place extrêmement importante également, et là, Richard King (monteur son) et Hans Zimmer (composition musicale) nous proposent un travail hallucinant, nous plongeant plus avant encore dans l'univers que nous voyons se dérouler sous nos yeux. 
    Les sonorités sont lourdes, pesantes, mais surtout prenantes et omniprésentes, ne nous laissant que peu de temps de répit. Malgré cela, ce n'est pas pénible du tout, bien au contraire. Tout est tellement bien agencé que tout paraît naturel. Le son devient presque un personnage du film, puisqu'il a lui aussi un rôle très important : 
    mention spéciale à l'utilisation de la chanson "Non je ne regrette rien" d'Edith Piaf, qui est en fait -si vous tendez l'oreille- ralentie d'un niveau à l'autre, pour marquer là encore cette différence de perception du temps dans l'univers d'Inception.
    Christopher Nolan et Hans Zimmer sont des génies.

    Toujours dans la post-production, il est difficile de ne pas s'attarder sur les nombreux effets visuels qui jalonnent le film. La scène la plus percutante étant celle de l'hôtel, où les acteurs évoluent en parfaite apesanteur... Ne cherchez pas d'image de synthèse là dedans, il n'y en a pas. Et c'est là encore quelque chose qui est tout à l'honneur de Nolan puisqu'il s'efforce de toujours faire des films dont le rendu est parfaitement réaliste. Sur ce point, merci à lui, et bravo. La scène de l'hôtel est l'une des plus belles que j'ai vu depuis le premier Matrix (qui a malheureusement pris un petit coup de vieux lui par contre à cause du recours à la  synthèse ) ! Savoir qu'en plus il n'y a pas d'effet spécial rend la chose encore plus impressionnante ...  

    Passons ensuite rapidement sur le jeu des acteurs. Je dis rapidement parce qu'il n'y a pas grand chose à dire. Di Caprio n'a plus rien à prouver et pourtant il m'épate chaque fois un peu plus, de même pour Marion Cotillard qui, même si on la voit finalement peu, tient un rôle majeur dans le film. Ensuite la petite révélation de Juno, Ellen Page, s'en sort à merveille dans ce registre qui est un peu à mille lieux de ce qu'elle avait fait avant!
    Joseph Gordon-Levitt est extra... On aurait pu penser qu'à côté d'une pointure comme Di Caprio, les "petits jeunes" auraient du mal à se faire remarquer, mais il n'en est rien. Ils crèvent tous l'écran autant autant que lui.
    Ensuite Ken Watanabe... Un acteur que j'admire beaucoup et qui me prouve une fois de plus son immense talent, il a ce jeu typique des acteurs de théâtre japonais: retenue, justesse et élégance. Un charisme sans limite.
    Je ne vais pas tous les citer parce que sinon cet article n'en finira jamais, alors pour faire court, il n'y en a pas un seul qui sonne faux ! 

    Pour finir je devrais vous parler du scénario, écrit donc par Christopher Nolan, mais comment en parler sans trop en dire?
    Comme tout le reste du film, cela se sent qu'il a été travaillé en profondeur, permettant de trouver une explication et une logique à tous les choix qui sont présentés à l'écran. Je ne pense pas avoir haussé une seule fois un sourcil en me demandant ce que tel ou tel élément venait faire là. Non. Tout a été pensé.
    Certains arrivent à trouver à redire sur les explications "scientifiques" du temps qui passe dans les différents niveaux, personnellement je trouve que ça tient parfaitement la route et que tout est fort plausible. -Pas forcément "possible", mais en tout cas plausible oui.- 
    Réellement je ne veux pas trop en dire sur l'histoire, j'ai aimé découvrir son intégralité en allant voir le film (je fuyais en me bouchant les oreilles dès que quelqu'un de mon entourage commençait à en parler..) et je pense qu'il est important d'y aller ainsi, sans en savoir trop.
     
    Enfin, je suis sortie de la salle et je suis restée sous le choc pendant longtemps encore après... Quel bonheur que de sortir d'un film en ayant encore l'esprit plongé dans ce que l'on vient de voir ! Et surtout :

    Quelle émotion que de quitter la salle en se disant "Voilà, je viens d'assister à un chef d'oeuvre." .


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