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    Réalisé par Hayao Miyazaki et sorti en 2005 sur nos écrans.

    Résumé:
    Sophie a 18 ans et travaille sans relâche dans la chapellerie de son père, décédé quelques années auparavant. Lors d'une de ses sorties en ville, elle croise par hasard Hauru, un jeune sorcier fort séduisant, qui lui évite de se faire ennuyer par des soldats. Malheureusement, une sorcière les voit et, jalouse, lance une malédiction à la jeune Sophie qui se retrouve changée en vieille dame de 90ans.
    Ne pouvant plus rester chez elle, elle prend la route et va s'isoler dans les landes au dessus de la ville. Par hasard elle trouve refuge un soir dans le château Ambulant, qui n'est autre que la demeure d'Hauru.
    Elle décide de s'y faire engager incognito comme femme de ménage, et, grâce à son enthousiasme et sa volonté, va changer totalement la vie dans le château.



    L'avant dernier né de l'imagination de Hayao Miyazaki, Le Chateau Ambulant s'inscrit dans la droite lignée du Voyage de Chihiro, où l'héroïne devra s'habituer à un environnement nouveau, tout en apportant du changement et de la fraicheur dans le cœur de ceux qui l'entourent. C'est une très belle fable sur le dépassement de soi, sur la prise de responsabilités et autres actes qui font que l'on "grandit"!
    C'est aussi une magnifique histoire d'amour, qui se passe d'âge et d'apparence , sur fond de magie et de fantastique, voir même d'incongru. Parfois j'y ai trouvé des ressemblances avec Alice aux pays des merveilles, pas du tout sur les perso ou l'histoire, mais plus dans la manière de raconter le tout, c'est un peu décousu, et il n'y a finalement pas grand chose de "logique" dans le déroulement des évènements.
    Enfin tout ça n'est absolument pas péjoratif, au contraire. Miyazaki nous entraîne dans son monde sans le moindre accroc, et l'on suit les personnages sans problème, juste avec plaisir!
     
    Dans ce film c'est la guerre qui est mise en avant, dans les thèmes abordés. La guerre et ses folies, les abus de pouvoir et la volonté de certains hommes à vouloir devenir toujours plus puissants, ce qui est les conduit à leur perte. C'est aussi l'un des rares films de Miyazaki où les scènes de guerres sont autant montrées. Dans Nausicäa il ya une bataille, dans le Chateau dans le Ciel également ainsi que Mononoke, mais dans Le Chateau Ambulant elles sont sensiblement différentes. D'abord parce que ce sont des humains opposés à d'autres humains -et quand bien même il y a des sorciers parmis eux, ceux qui se font bombarder ce sont bien les habitants des villes.
    Et ensuite parce qu'on assite à de réels bombardements donc, des machines de guerres volantes qui larguent des bombes partout.
    D'un certain point de vue, Le Chateau Ambulant pourrait être le plus violent de tous les films de Miyazaki.
    Cette violence d'ailleurs qui est représentée par le personnage d'Hauru qui se perd peu à peu en elle.
    .. Mais n'en dévoilons pas trop pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu!

    Esthétiquement, c'est une merveille, les éléments en 3D sont très bien intégrés, les couleurs et les décors sont somptueux... Une fois encore Joe Hisaishi a composé une bande originale tout à fait exceptionnelle, apportant, de nouveau, une dimension supplémentaire aux images. Il a ce don, sieur Hisaishi, de nous faire "ressentir" au delà du cadre!


    Bref, une merveille de plus pour le Studio Ghibli.


    A voir absolument!

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    Réalisé par Hayao Miyazaki en 2001, arrivé en France en 2002.


    Résumé:
    Chihiro est une petite fille de 10 ans un peu capricieuse qui s'apprête à s'installer dans une nouvelle demeure avec ses parents. Elle n'en est vraiment pas ravie, considérant que ce déménagement la prive de tous ses amis et tout l'univers auquel elle était habituée.
    Alors qu'ils tentent de trouver la route pour les mener chez eux, le père pense prendre un raccourci et se retrouve bloqué devant un immense bâtiment rouge au milieu duquel s'enfonce un tunnel.
    Par un excès de gourmandise dans la ville fantôme qu'ils trouvent de l'autre côté, les parents se retrouvent changés en cochon, et Chihiro est livrée à elle-même dans ce nouvel univers peuplé d'esprits et de divinités. Pour sauver ses parents, elle devra faire face à la propriétaire des lieux: la terrible sorcière Yubaba.



    Encore un chef-d'oeuvre de la part du maître Miyazaki !
    Pour l'esthétisme et la technique, il est encore au dessus de Mononoke Hime .. L'animation des personnages, ou les décors sont absolument somptueux.
    C'est le premier film d'animation où il a accepté d'intégrer des éléments en 3 dimensions (principalement dans les décors), afin de gagner un peu de temps et de donner parfois un peu plus de relief sans devoir prendre 3 mois pour tout dessiner et animer. Ainsi, il nous a offert une séquence magnifique où Chihiro suit son ami Haku entre des bosquets fleuris. Les bosquets étant en 3D, il y a une belle impression de vitesse, de mouvement et de profondeur.

    La réalisation elle aussi est sublime, encore une fois devrais-je dire, et le film entraîne le spectateur dans cet univers si particulier où Chihiro doit trouver sa place et faire ses preuves. Miyazaki, en posant les bases d'un monde plus ou moins onirique, peut alors se permettre certaines fantaisies qui ne choquent jamais, qui n'étonnent jamais et ne coupent pas le film. Personnellement, à aucun moment dans le film je ne me suis dit que quelque chose n'était pas "logique". C'est incontestablement l'un des points forts de l'univers de Miyazaki je pense.
    Autant je peux trouver certains de ses films un peu longuets aujourd'hui (surtout sur les anciens) autant celui ci fait partie de ceux que je peux voir 30 fois sans m'en lasser, ni jamais lui trouver de longueurs.
    Les personnages sont tous très attachants, et comme dans n'importe lequel de ses films, il n'y a pas vraiment de méchants vraiment méchants... Ils ont tous une part de gentillesse et d'humanité au fond d'eux et ont toujours de bonnes raisons d'agir comme ils le font.
    Chihiro et son interaction avec les autres est donc très importante puisque c'est elle qui servira de déclencheur à certains changements qui feront ressortir ces bons côtés chez les uns et les autres.

    Le tout bien sûr supporté à merveille par la musique de Joe Hisaishi ... Certains moments me donnent encore des frissons et des bouffées de bonheur, même après l'avoir vu 150 fois .. C'est simplement génial


    S'il y en a parmi vous qui ne l'ont pas encore vu, il est temps de s'y mettre


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    Réalisé en 1992 par Hayao Miyazaki, le réalisateur a renoué ici avec le film d'aventure pur et dur, mais sur fond d'une forte critique de la guerre et de ses conséquences. Un thème qui, nous le savons, lui est très cher.

    Marco est un aviateur réputé qui a servi dans l'aviation Italienne lors de la première guerre mondiale, mais à l'heure du film (période d'entre deux guerre) il a le visage d'un cochon, et personne ne sait pourquoi. Retranché dans une île de l'Adriatique, il s'est reconverti en chasseur de prime, préférant délaisser l'armée qui s'orientait de plus en plus vers le fascisme.
    Il vit d'aventures, à chasser les pirates sur l'eau, à faire des courses avec son hydravion, fuir la police secrète Italienne qui le traque.. Autant dire qu'il ne s'ennuie pas.
    C'est lors de la réparation de son hydravion, chez son vieil ami Picollo, qu'il fera la connaissance de Fio. Une jeune fille enthousiaste qui va s'inviter dans sa vie ... On lui soupçonne d'ailleurs quelques sentiments amoureux à l'égard du cochon. Mais elle sait bien que son coeur à lui est déjà pris par la belle Gina, propriétaire d'un bar/hotel où elle chante aussi parfois.


    Dans ce film encore il n'y a pas réellement un début, un milieu et une fin. Le film s'ouvre directement sur de l'action (un sauvetage d'otage si je me rappelle bien) et se termine après une coures d'hydravion (qui a réellement eu lieu d'ailleurs historiquement. C'est une belle référence), sans avoir résolu beaucoup de choses. Mais une fois encore, ce n'est pas gênant, le film est porté par un très bon rythme, une musique aux forts accents Italiens (merci au génie de Joe Hisaishi), et des personnages très attachants qui se battent pour des valeurs qui semblent aujourd'hui disparaître peu à peu.
    L'animation et les décors sont également très soignés, ce qui apporte encore une dimension supplémentaire à la beauté du film.

    A l'origine ce film devait être un film d'aventure plutôt simple, destiné à détendre les animateurs du studio qui venaient de finir Omohide Poro poro, mais le thème de la guerre choisi par Miyazaki en a fait quelque chose de beaucoup plus complexe sur le fond et sur les symboliques qu'il transporte.

    Un excellent film du Studio, pour moi l'un des meilleurs même. A voir !



    Mention spéciale à la version française, c'est Jean Reno qui double Marco, et la voix lui va comme un gant!


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    Réalisé en 1988 par Hayao Miyazaki, il a fallu attendre une vague sortie au cinéma en 1999 en France puis de nouveau en 2002 pour le découvrir .. Puis 2006 pour pouvoir le trouver en DVD. Autant dire qu'il a mis du temps à nous parvenir.

    J'ai eu la chance immense de le découvrir lors de sa première sortie au cinéma, en 1999, et en VO s'il vous plait! Et que de plaisir devant ce film!

    Une fable écologique et enfantine où deux petites filles, emménageant dans une maison à la campagne avec leur père, font la connaissance des Totoro. Il y en a 3. Chibi Totoro, Chu Totoro, et Ô Totoro (respectivement le petit, le moyen et le grand Totoro ). C'est Chibi qui se fera démasquer le premier, à force de laisser traîner des glands partout dans la nouvelle maison des deux petites. Et en le poursuivant, Mei, la plus jeune des deux soeurs, tombera sur Ô Totoro.

    Concrètement, il n'y a pas vraiment d'histoire dans ce film, c'est plus une tranche de vie... Quelques semaines avec cette famille (la mère est malade et se trouve à l'hôpital) et les êtres étranges qui vivent dans la campagne alentour. Leur vie quotidienne en quelque sorte.
    Mais c'est tellement.. Apaisant. Ca donne envie d'aller passer ses vacances à la campagne à faire la sieste à l'ombre d'un arbre avec une légère brise!

    Je disais "fable écologique", puisque le fond de l'histoire est quand même lié au rapport qu'entretiennent les hommes avec la nature. On explique que les enfants sont unis à elle de manière forte et passionnée (représentée par l'amitié qui se créé entre Totoro et les deux petites), puis qu'en grandissant ils perdent ce lien (notamment parce qu'ils ne peuvent plus voir les habitants magiques de la forêt) et donc sont moins "regardants" quant à la destruction de la nature.

    Des paysages somptueux, une animation sublime pour l'époque, une musique entrainante et des personnages plus qu'attachants, voilà l'un des meilleurs films du Studio Ghibli! Si vous ne le connaissez pas encore, je vous le conseille vivement. Lorsque je bossais au magasin de mangas, c'était un peu celui que je conseillais à tous ceux qui avaient des préjugés sur les animes japonais du style "c'est que du gore, de la violence et du sexe avec des plans petites culottes les mangas". Aucun d'eux n'est jamais revenu en disant que c'était pourri les animes japonais...


    Bref, vraiment, courrez le louer ou l'acheter, c'est un petit moment de bonheur simple à partager, entre petits et grands enfants!

     


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    Quatrième long métrage signé Hayao Miyazaki et sorti au Japon en 1989. Je ne ferai pas le compte du temps qu'il a fallu pour qu'il arrive en France, ce serait trop énorme

    Alors Kiki La Petite Sorcière fait partie de ces films un peu atypiques dans l'histoire du studio Ghibli et de la filmographie de Miyazaki. Pourquoi? Et bien parce que ce n'est ni un film d'aventure, ni une fable écologique.. Non non, c'est simplement une tranche de vie. Un peu comme Totoro, la dimension écolo en moins.
    Il s'agit ici d'une petite sorcière (comme le titre l'indique) qui doit quitter le domicile familial pour se rendre dans une ville inconnue et y rester pendant un an. Elle a 13 ans et quitte pour la première fois ses parents pour faire son apprentissage et devenir ainsi une sorcière responsable. Elle se fera embaucher comme livreuse par madame Osono, une gentille boulangère qui la prendra sous son aile.

    L'histoire est simple, mais elle expose avant tout le passage de l'enfance à l'âge adulte, ou du moins adolescent. Le moment où l'on prend conscience du monde autour de soi et des responsabilités que nous avons envers les autres et nous mêmes. C'est un très beau récit de courage, où la petite Kiki va devoir surmonter beaucoup de difficultés, à commencer par sa différence avec les autres enfants. Si les sorcières sont tout à fait acceptées dans le monde où elle vit, il n'en reste pas moins qu'elles sont rares et vues d'un mauvais oeil par beaucoup de gens.
    Du coup c'est aussi une histoire d'amitié et d'amour. Thèmes très chers à Miyazaki et que l'on retrouve aussi dans la totalité de ses films. Même si parfois c'est juste effleuré.
    J'avais beaucoup aimé ce petit film tout simple, qui, sans être le meilleur du studio, a quand même beaucoup de charme.  Le personnage de Kiki est très représentatif de beaucoup d'entre nous et l'identification est vite faite, ce qui nous rapproche un peu plus de la petite fille. Et donc ça rend l'histoire plus vibrante et plus réelle.


    A (re)découvrir !

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    Troisième long métrage de Hayao Miyazaki, ce film sorti en 1986 au Japon (et seulement 17 ans plus tard en France), raconte l'histoire de Sheeta une jeune fille détentrice d'une pierre magique.
    Elle est prisonnière de l'armée, mais le vaisseau volant sur lequel elle se trouve est attaqué par des pirates qui lui en veulent également. En tentant de s'enfuir, elle tombe du vaisseau et disparait dans les nuages. Alors que nous pensons tous qu'elle ne survivra pas à une telle chute, la pierre qu'elle porte autour du cou s'active et la ralenti au point de la faire flotter lentement vers le sol.
    C'est ainsi qu'elle tombera dans les bras de Pazu, un jeune garçon travaillant dans les mines, et fils d'un explorateur qui clamait avoir vu le légendaire chateau dans le ciel : Laputa. Personne ne le croyait bien entendu, mais Pazu est persuadé que son père avait raison et entend bien le prouver un jour ou l'autre.
    Il se prend d'affection pour la jeune Sheeta, et ils entreprennent ensemble de fuir l'armée et les pirates qui veulent récupérer la pierre. Celle ci serait la clé du mystère du château dans le ciel.


    Bien qu'il ait été réalisé après Nausicäa, on y ressent beaucoup les "années 80" au niveau du design et de l'animation. Je pense parfois qu'il n'a pas du bénéficier du même soin que son prédécesseur lors de la réalisation. L'animation est plus saccadée et le rythme peine parfois à se caler comme il faut.
    Miyazaki s'est, pour ce film, quelque peu éloigné de ses thèmes favoris, et même si l'on y retrouve une touche écologique, c'est beaucoup moins marqué ou en tout cas ce n'est pas le sujet principal du film. En fait c'est avant tout une aventure, avec des pirates, des combats aériens, un peu de magie, des militaires, des robots protecteurs... Sur fond de compréhension, de respect, d'amour et de loyauté.
    Bref, tous les ingrédients pour un excellent film d'aventures.
    Le tout est malheureusement bancal à cause du rythme parfois un peu trop irrégulier. Les "cassures" sont des scènes de la vie quotidienne des deux enfants, à la première vision du film ça passe tout seul mais c'est vrai que lorsqu'on le revoit plus tard ces scènes là sont un peu longues et alourdissent le tout.
    Un petit bémol aussi pour la musique, qui parfois sonne un peu trop "clavier bontanpy" des années 80! Mais il y a quand même des morceaux magnifiques.. L'un d'eux accompagne d'ailleurs le moment que je préfère dans le film. :)

    Enfin malgré tout, c'est un film d'animation que j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir et que parfois je re-regarde encore pour quelques passages que j'aime beaucoup.
     

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    Réalisé en 1984 et sorti sur nos écrans en 2006, ce film d'animation est le second long métrage d'Hayao Miyazaki , et aussi l'adaptation du manga éponyme qu'il avait dessiné quelques années plus tôt.

    L'histoire se situe dans un futur très très lointain, et encore un millier d'années après un cataclysme que les survivants appelèrent "Les 7 jours de Feu". La terre est recouverte d'une forêt toxique qui ne cesse de s'étendre, ravageant tout sur son passage avec ses animaux insectoïdes géants et ses spores au gaz mortel pour les humains. La Vallée du Vent est la seule contrée qui ne soit pas devenue désertique, car elle est protégée par un vent marin puissant qui repousse la forêt. Seulement tous les villageois savent bien que ça ne durera pas toujours, et ils attendent l'arrivée de leur sauveur : un prophète capable de communiquer avec tous les êtres vivants.
    En parallèle, une nation plus guerrière tente de réanimer les Démons de feu, des êtes immenses responsables de la destruction d'une partie de l'humanité. Ils espèrent ainsi pouvoir exterminer définitivement la forêt.


    L'un des plus beaux films de Miyazaki, qui signe ici l'une de ses oeuvres les plus abouties alors que ce n'est que son second long métrage. Il y aborde les thèmes que l'on retrouvera ensuite dans toute sa filmographie : l'écologie, le lien entre la nature et les hommes, et son aversion pour la guerre et les folies qu'elle engendre.
    Une fois encore on se laisse porter dès le début par cette histoire et surtout cette jeune fille qui porte sans le savoir l'avenir du monde sur ses épaules. Si certains pourraient lui reprocher d'être trop "parfaite" dans le sens où elle réagit tout à fait comme une adulte pleine de sagesse alors qu'elle n'a qu'environ 17 ans, il ne faut pas perdre de vue ce qu'elle traverse dès le début du film. Puisque son père, le roi de la vallée du vent, se fait assassiner un peu sous ses yeux et que de rage, elle tue à son tour 5 gardes de la nation guerrière responsable de cet assassinat crapuleux et injustifié.
    Après avoir connu la folie des hommes, c'est donc tout naturel qu'elle ait ces réactions par la suite.

    Ensuite d'un point de vue technique, bien entendu lorsqu'on le regarde aujourd'hui, cela se sent qu'il a été réalisé dans les années 80. L'animation est loin d'être aussi fluide que celles d'aujourd'hui. Mais ma foi, pour cela, il faut le replacer dans son contexte et ne pas le juger trop durement. Parce que pour l'époque, c'était quand même très beau et bien plus abouti et soigné que les 3/4 des animes qui sont sortis à ce moment là !
    Les images et surtout les décors sont tout à fait splendides et nous plonge dans l'histoire dès le début du film. Ces longs plans calmes sur Nausicäa assise dans la forêt (plans qui avaient été supprimés dans la version américaine qui avait ôté 38 minutes de film pour être plus centré sur l'action. Ils avaient aussi refait la musique.. tant qu'à faire..), nous présente d'une manière simple mais précise qui est cette jeune fille. Et son amour pour les êtres vivants, quels qu'ils soient, est retranscrit à merveille par ces quelques plans tout simples.

    Le reste est mené de main de Maître, le film alterne des séquences très calmes, presque contemplatives, à des scènes d'action pure mettant en avant une guerre totale et désespérée de l'homme contre la nature. -On ne pourra s'empêcher, en regardant Mononoke Hime plus tard, de trouver de fortes similitudes à ce sujet. Que ce soit dans le caractère des personnages ou dans les situations et idéologies.-


    Bref, un excellent film que je recommande à tout le monde. A découvrir ou à re-découvrir pour ceux qui l'auraient vu il y a longtemps! (surtout que si vous l'avez vu avant qu'il ne sorte au cinéma en France, il y a de fortes chances pour que vous ayez vu la version américaine..)

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    Résumé:
    Le petit Sosuke, cinq ans, habite un village construit au sommet d'une falaise qui surplombe la Mer Intérieure. Un beau matin, alors qu'il joue sur la plage en contrebas, il découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau.
    Ponyo est aussi fascinée par Sosuke que ce dernier l'est par elle. Le petit garçon lui promet de la protéger et de s'occuper d'elle, mais le père de Ponyo, Fujimoto - un sorcier autrefois humain qui vit tout au fond de la mer - la force à revenir avec lui dans les profondeurs. Bien décidée à devenir humaine, Ponyo s'échappe pour retrouver Sosuke.

     

    Le dernier né des Studio Ghibli et de monsieur Miyazaki (père) et oserai-je le dire encore une fois: c'est une petite merveille. !
    Il a été plébiscité par la presse et les spectateurs et j'avais lu qu'il était le plus enfantin de tous.. Personnellement je n'ai pas trouvé. Enfn il l'est beaucoup moins que Totoro par exemple.

    Bon j'avoue, je ne suis pas très objective avec ce que réalise Miyazaki, pour moi c'est toujours un moment rare à passer au cinéma où je suis totalement immergée dans l'histoire pendant le temps du film. Je crois que le monde pourrait s'effondrer autour de moi que je ne m'en rendrais pas compte! Alors je ne vais faire que l'éloge de ce film que j'ai trouvé magnifique, merveilleux, simple, enthousiasmant, attendrissant (j'ai même versé une tite larme), touchant, poignant, euphorisant, et tout plein d'autres qualificatifs que je pourrais ajouter mais ça ne servirait à rien...

    C'est une histoire simple, comme sait les faire Miyazaki, avec des personnages très attachants qui croient tous facilement en la magie. Jamais aucun personnage ne va mettre en doute ce que dit le petit Sosuke, ou s'étonner de tout d'un coup se retrouver sous l'eau mais de pouvoir respirer, ou de rencontrer un magicien.. C'est ce que j'apprécie avec les films de Miyazaki, quelque part, on le sait que ce n'est pas réaliste, mais il a une façon tellement naïve d'implanter son décor et ses personnages, que ça nous donne une envie irresistible d'y croire tellement c'est beau.
    Jamais à aucun moment on va nous aussi se dire "mais c'est n'importe quoi ce truc" .. Non non, on y croit nous aussi, et pire, on aimerait vraiment que le monde soit comme ça !
    Il y a un côté très mature et réaliste dans ses films, comme le fait qu'on ne comprenne pas forcément les actions d'un personnages en particulier, il arrive qu'on ne comprenne pas non plus tout le monde en vrai. Et on se fait une raison. Et bien là pareil. Ca passe tout seul. Et ça parait même extrêment logique!
    Et bien sûr il y a tout cet arrière plan écologique, le thème de protection de la nature et le rapport de l'homme à cette dernière, qui est si cher à Miyazaki.

    Pour le côté "technique" de la chose, pour celui ci Miyazaki a décidé qu'il n'y aurait RIEN en animation 3D (à la différence du Chateau Ambulant ou de Chihiro où certains éléments avaient été fait en 3D par souci de respect des dates butoires imposées par la production). Il avait le temps alors tout a été fait à la main. Ca pourra en déranger certains, habitués comme nous le sommes à voir des dessins animés de plus en plus réalistes au niveau de l'image, et aussi parce que le dessin traditionnel a un grain, un style auquel nous ne sommes plus coutumiers. (par chance ça va revenir avec le prochain Disney) Or donc, pas de 3D dans celui ci, des dessins simples, très épurés, mais avec une animation extrêment fluide.
    Magnifique travail ici encore.


    En bref, dépêchez vous d'aller découvrir ce film, qui bénéficie en plus, d'une excellente VF !


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