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    Auteur : Neil Gaiman

    Résumé :
    Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé.


    Neil Gaiman est pour moi une valeur sûre, parce qu'il a écrit Neverwhere, parce que lorsqu'il s'associe à Terry Pratchett pour De bon présage, l'apocalypse n'a qu'à bien se tenir , et enfin parce que c'est grâce à lui aussi que Coraline a vu le jour.
    Alors voilà, enfin, j'ai pu lire son dernier roman : L'étrange vie de Nobody Owens.

    J'aime le style de cet auteur qui parvient sans la moindre difficulté (en tout cas pour moi) à nous entraîner dans son monde. Dans le cas présent, le monde présenté est celui des morts. Ou plutôt de l'entre-deux, puisque les personnages sont des fantômes demeurant dans un vieux cimetière.
    Gaiman nous présente ici un monde des morts sympathique -qui ne sera pas sans rappeler un certain film d'un certain Tim Burton : Les Noces Funèbres (notamment une scène d'ailleurs, celle de la danse macabre, où vivants et morts se rejoignent et dansent ensemble durant une nuit entière)- , où les personnages se sont approprié leur lieux de repos et y "vivent" à leur manière, avec chacun leur caractère et leurs lubies.
    ... Ce qui donne parfois de petits accrocs bien amusants !
    Les personnages morts ont tous un peu le charme poli des vieilles photos couleur sépia, et afin que l'on en apprenne rapidement plus sur eux, chaque fois que l'un d'eux est évoqué, l'auteur a mis -entre parenthèses- leur nom, les dates de naissance et de décès ainsi que l'épitaphe.
    C'est une bonne idée, d'abord parce que bien souvent c'est une petite touche d'humour, et ensuite parce que cela donne une idée générale du personnage sans avoir à raconter toute sa vie. Un peu comme un résumé d'une ligne. Ça fait partie du charme général qui se dégage de l'univers.
    (Il est important de noter que le livre ne tombe jamais dans le glauque ni le morbide, tout est traité avec beaucoup de délicatesse, et une certaine retenue qui ajoute à ce charme désuet de photos sépia dont je parlais plus haut. )

    Le petit personnage de Nobody est lui aussi très charismatique, on s'attache vite à ce petit garçon affublé d'un linceul qui déambule dans le cimetière et fait de son mieux pour apprendre à disparaître comme ses précepteurs le lui enseignent. .. Mais les talents des morts ne sont pas forcément ceux des vivants  !
    En toile de fond, il y a aussi son assassin, qui sans relâche le traque .. Et également son tuteur Silas, un fantôme pas exactement comme les autres, qui le protège du mieux qu'il peut et semble cacher un grand secret.


    Classé dans le rayon "jeunesse" des librairies, ce conte s'adresse peut-être effectivement en priorité aux plus jeunes, mais tout comme Coraline qui possédait son côté très adulte, L'étrange histoire de Nobody Owens propose une seconde lecture qui plaira aussi aux plus âgés. Ce qui fut mon cas.
    En dehors de l'univers d'outre-tombe qui m'a beaucoup plu, il y a aussi la narration de l'histoire : chaque chapitre peut presque se lire indépendamment des autres, dans le sens où il raconte une aventure spécifique du petit Owens. Pour autant, le récit n'est pas plus décousu que l'impeccable costume du respectable Monsieur Owens (père adoptif et décédé du petit héros), car en effet, chaque aventure, chaque chapitre, apprend quelque chose d'important au jeune Nobody.
    Les différentes expériences qui jalonnent sa vie au cimetière servent toutes pour le dénouement.

    Au fil du livre donc, les aventures se suivent sans se ressembler et sont au premier abord sans lien entre elles, mais petit à petit les pièces se mettent en place, et finalement chaque détail que l'on a pu découvrir de la vie au cimetière va servir à Nobody à la fin. La seconde lecture se trouve là, ce ne sont pas seulement les aventures fantastiques d'un petit garçon élevé par des fantômes, mais bien l'histoire d'une vie, et précisément le passage de l'enfance à l'âge adulte. Cette "frontière" est d'ailleurs physiquement représentée dans le livre par les murs mêmes du cimetière. Au-delà desquels, dit-on à Nobody, il sera en danger dans un monde hostile et inconnu.
    Il y a dans ce livre quelque chose d'initiatique, ou bien simplement cette question de maturité, qui fait que l'on se décide à faire les choses lorsque nous sommes prêts.

    Au-delà de ce parcours de vie où les expériences vécues servent de leçon pour progresser et s'enrichir, on peut aussi découvrir une autre manière d'appréhender la mort. Non pas de manière comique comme c'est très souvent le cas quand on veut prendre cela à contre-pieds, mais plutôt de façon plaisante, tranquille.. Presque zen.



    L'étrange vie de Nobody Owens est un conte plein de fraîcheur, de poésie et de tendresse qui nous transporte dans un autre monde.. Et nous le quittons en même temps que le jeune Nobody, sans un regard en arrière, le cœur léger et ouvert au monde.

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    Auteur : Neil Gaiman

    Résumé:
    M. Nancy a légué beaucoup de choses à son fils Gros Charlie. Comme ce séducteur qui frappe un jour à la porte de Charlie et se révèle être le frère qu'il n'a jamais connu. Un frère aussi différent de Charlie que le jour est différent de la nuit, qui va apprendre à Charlie comment se détendre et s'amuser un peu… exactement comme son vieux Papa. Et tout à coup, la vie devient franchement étrange pour Gros Charlie. 
    C'est que le père de Charlie n'était pas un père ordinaire : il était Anansi, un dieu filou, le Dieu Araignée. Anansi, l'esprit de rébellion, capable de renverser le système social, de créer une fortune à partir de rien, et de défier le Diable. Certains disent qu'il aurait pu tromper la Mort elle-même… 
    Une mythologie moderne où l'on trouve une sombre prophétie, des désordres familiaux, des déceptions mystiques, et des oiseaux tueurs. Sans oublier le citron vert.

     

    Grande fan de Neil Gaiman depuis que j'ai lu Neverwhere, je suis tombée sur Anansi Boys un peu par hasard en allant me chercher, au départ, son dernier livre intitulé L'étrange vie de Nobody Owens
    Finalement je n'ai en rien regretté mon achat, puisque Anansi Boys est un excellent bouquin à l'histoire rocambolesque (mais toujours maîtrisée), et que surtout j'y ai retrouvé l'humour décalé de l'auteur. Un humour un peu absurde qui donne beaucoup de cachet à ses personnages et aux situations qu'il décrit. (Mention spéciale à la scène de l'enterrement de M. Nancy ... Hilarant ! )
    L'histoire se déroule un peu comme un conte, ou un rêve, et il faut bien rester accroché pour ne pas se perdre en route. Et bien oui comme ce livre met en scène des enfants de dieux qui changent de lieux comme de chemise, il faut bien suivre pour ne pas tout d'un coup se demander ce qu'ils font en plein milieu du désert alors que quelques lignes plus tôt ils étaient dans une rue de Londres ! 
    En cela, j'ai trouvé quelques similitude avec les livres de Lewis Carroll, cette manière de passer d'un lieu à l'autre comme si c'était tout à fait naturel. Ce qui est le cas d'ailleurs... C'est aussi ce qui fait la force de ce livre qui nous fait admettre sans sourciller les changements les plus abracadabrants ! Avec cette façon de présenter les choses, l'identification au protagoniste Gros Charlie n'en est que plus forte, puisqu'on se retrouve aussi paumé que lui, et quelque part au bout d'un moment aussi désabusé devant tant d'évènements extraordinaires. 

    J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce personnage, qui n'a rien demandé à personne, qui veut juste vivre peinard sans se faire remarquer, et qui, au bout d'un moment, accepte tout ce qui lui tombe dessus sans plus jamais être surpris de rien. Il y a un côté blasé chez lui que j'ai trouvé bien amené et qui lui donne beaucoup de charisme.
    C'est par lui que nous gardons un pied bien ancré dans le réel, même s'il fini par se prêter au jeu, par accepter l'évidence ( : être le fils d'un dieu c'est pas de tout repos), il reste malgré tout le pilier de l'histoire, ce qui fait que l'on se dit "après tout pourquoi pas? C'est pas impossible."  ... Par sa seule présence il fait osciller toute l'histoire entre le fantastique pur et le réalisme total. 

    Le fait aussi que toute l'histoire soit basée sur des contes existants (Anansi est une divinité très connue en Afrique de l'ouest et jusqu'aux Caraïbes) est très bien pensé, d'abord parce que les aventures racontées sont vraiment sympa (j'ai bien aimé par exemple la rivalité qu'il y a entre Tigre et Anansi, qui se battent pour posséder les histoires du monde), et ensuite parce que c'est aussi instructif. Finalement on connait assez peu la mythologie africaine, et la découvrir de cette manière est très agréable. 
    Cela permet aussi un beau parallèle entre les problèmes familiaux de Gros Charlie et les accrocs qui existent dans le monde des divinités. Enfin les deux semblent liés, lorsque Neil Gaiman décrit des histoires se passant chez les dieux, on ne peut s'empêcher d'y voir un lien avec ce qui se passe dans la vie du protagoniste. C'est une bonne idée car ça permet de ne jamais perdre de vue le héros, même quand il n'est pas physiquement là.

    J'ai apprécié la relation qu'il crée avec son frère qui, en plus d'être son contraire en tout point, est aussi extrêmement envahissant. Il y a quelque chose entre les deux qui est touchant, et ça aussi ça joue en faveur du sentiment général par rapport au livre.

    Enfin bref, voilà un autre très bon livre de cet auteur que je lis toujours avec beaucoup de plaisir ! A découvrir !


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    Auteur : Mathieu Gaborit

    Résumé:
    Après la révolution industrielle, l'Europe a été submergée par une substance étrange et dangereuse : l'Ecryme. Reliées par un fragile réseau de traverses d'acier, seules quelques cités gouvernées par l'aristocratie capitaliste émergent dans cette mer corrosive. Mais sous le joug de la propagande, la révolte gronde...
    Quand un dirigeable porteur d'une précieuse cargaison clandestine s'échoue dans l'Ecryme, c'est Louise Kechelev, avocate-duelliste et fille de révolutionnaires praguois, qui est chargée de récupérer la cargaison. Dans la même zone, un régiment de hussards en mission de reconnaissance a été décimé par une mystérieuse crise de folie. Seul survivant, le commandant Louis Radurin doit fuir les foudres de la propagande.
    Pour Louise et Léon, c'est le début d'un voyage sans retour aux confins des traverses, où se murmure le nom d'une cité perdue : Bohème.



    J'avais découvert Mathieu Gaborit en jouant au jeu de rôle "Les chroniques des Crépusculaires", et j'avais lu quelques bouquins de lui que j'avais trouvé très intéressants, aussi quand j'ai vu celui-ci, j'ai décidé de me le prendre. 

    Au final j'ai bien aimé ce livre, qui se lit facilement, même si le début est un peu perturbant puisqu'on se retrouve d'emblée plongés dans une époque et un univers différents du nôtres, avec des codes, des fonctionnements et surtout des termes qui nous sont étrangers ... Et rien n'est vraiment expliqué. Au fur et à mesure de la lecture, les détails foisonnent et l'on peut commencer à se faire une idée plus ou moins précise des choses et de leur signification. 
    L'histoire elle est assez intéressante, quoique j'ai été un peu déçue par la fin. En fait à la moitié du livre, l'histoire prend une tournure inattendue, mais bizarrement ça ne suit pas la voie que ça annonce. Enfin je ne sais pas bien comment l'expliquer mais c'est un choix étrange que l'auteur nous propose là. Le livre se transforme en ôde aux créateurs et artistes qui peuvent presque diriger le monde simplement par le pouvoir de leur imagination et de l'influence donc que cela peut avoir sur les gens. J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ça.

    D'autant que durant la première partie du livre, on ne suit que Louise, et parfois un peu Léon, jusqu'à ce que leurs destins se rejoignent. Mais après cela on les perd presque totalement de vue pour se focaliser sur d'autres personnages, d'autres situations qui expliquent le déroulement de la révolution.
    Ce qui m'a gênée c'est qu'à part deux ou trois personnages, les autres à qui sont consacrés des chapitres entiers ne sont plus jamais présents par la suite, ou alors seulement cités.
    D'une certaine manière c'est bien puisqu'alors quand quelqu'un parle d'eux, on sait exactement ce qui leur est arrivé.. Mais d'un autre côté c'est un peu déroutant de passer d'un personnage à l'autre sans vraiment trouver de rapport immédiat, ni comprendre d'où ils sortent et pourquoi on s'attarde sur eux.
    Encore plus déroutant de suivre pendant plus de la moitié du bouquin un personnage : Louise, puis de tout d'un coup ne plus entendre parler d'elle pendant un très long moment.

    Bon ceci étant, j'ai quand même dévoré le livre, je ne me suis pas ennuyée, ce qui est plutôt positif. 
    A découvrir!


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    Ecrit par Terry Pratchett

    16ème tome des Annales du Disque Monde.

    Résumé:
    Aux enfants ordinaires, on offre des xylophones. Suzanne elle, pour en jouer, n'avait qu'à demander à son grand-père d'ôter son gilet... Oui, elle avait la Mort pour grand-père. Et il est difficile de grandir normalement quand votre aïeul monte un cheval blanc et manie la faux, surtout quand vous devez reprendre l'affaire de famille parce que papi fait une dépression et part pour tenter d'oublier.
    Bien plus difficile encore quand il s'agit d'affronter la nouvelle musique -une vraie drogue- qui a fait irruption sur le Disque-Monde. Elle n'obéit à aucune loi. Elle transforme les gens. On l'appelle "La Musique de Roc". Elle est rythmée, dansante, mais... Elle est vivante. Et elle ne s'arrête pas.
    Ce livre parle de sexe, de drogue et de musique de Roc.
    Ou peut-être un seul des trois. Mais un sur trois, c'est déjà pas mal.



    Accro que je suis aux livres de Pratchett, et encore plus à son personnage emblématique qu'est Monsieur la Mort, je ne pouvais forcément qu'aimer celui-ci. D'autant que c'est un parallèle total et sans ambiguïté avec l'émergence de la musique Rock dans nos société, du coup c'est bourré de références, à commencer bien sûr par le déhanchement du King, puis par tous les groupes rock emblématiques qui ont suivis. 

    Dans ce livre, on suit 4 histoires.
    D'abord, il y a Suzanne, personnage tout à fait central qui va tenter de s'accorder comme elle peut entre son héritage quelque peu déshumanisé, et sa volonté d'être humaine, d'avoir des sentiments et de juger que le monde est rempli d'imbéciles qui ne savent pas prendre les bonnes décisions.

    Ensuite il y a Kreskenn, un jeune barde sur qui la musique Roc jette son dévolu le jour où il achète une guitare dans une échoppe quelque peu mystérieuse qui change de côté de rue un jour sur deux. 

    Ensuite encore, il y a l'Université de magie et ses mages, mais surtout l'un d'eux, Ridculle, qui devra faire face à une montée de rébellion parmi ses collègues. Car lorsqu'ils entendent la musique de Roc pour la première fois, se mettent à avoir des envies de blousons en cuir, de désobéissance, et de murs peints en noir. Ce qui peut être assez déroutant quand ils ont tous plus de 60 ans et qu'ils sont sensés représenter la sagesse. 

    Et enfin, bien entendu, monsieur la Mort. Il ne supporte plus de se souvenir de tout, y compris de ce qui n'est pas encore arrivé. Alors il laisse tomber son boulot et cherche à tout oublier, une bonne fois pour toute.


    Comme toujours dans les livres de Pratchett, on passe de l'un à l'autre, et peu à peu les histoires s'imbriquent les unes dans les autres, parce qu'on fond, tout est toujours lié, du début à la fin.
    Alors évidemment, j'ai ri un bon paquet de fois, pour pas dire quasiment à chaque page, mais j'ai aussi remarqué autre chose : un brin de nostalgie. Malgré l'humour bien présent, et une satyre assez acerbe de tout ce qui gravite autour de la création et de la musique (vous savez, droits d'auteurs, grandes corporations qui se sucrent sur les artistes qui n'ont pas d'autres moyens que de s'en remettre à eux pour pouvoir se produire sur scène etc etc ..), sur la fin du livre, il y avait presque quelque chose de triste. Et "bizarrement" c'est le personnage de la Mort qui apporte cette touche de mélancolie.
    C'est le premier bouquin de Pratchett où je ressens comme une envie de verser une larme sur les derniers chapitres. Certains passages sont même carrément poignants. Peut-être simplement parce qu'ils évoquent quelque chose qui me touche personnellement, je n'en sais rien, mais en tout cas ça a fait mouche! Du coup ça a donné une toute autre envergure au bouquin.

    Attention je dis ça, mais les livres de Sir Pratchett sont toujours d'une grande qualité littéraire, ne serait-ce que parce qu'il va au-delà d'un "simple" roman de fantasy. Il y a une réelle réflexion derrière toutes ces situations absurdes et rocambolesques, une volonté de faire passer des idées qui s'appliquent tout à fait au monde d'aujourd'hui.
    Et puis son style d'écriture est tout bonnement inimitable. 

    Enfin bref, tout ça pour dire que "Accros du Roc" est une petite merveille, qui va passer directement dans mes livres favoris sur cette longue saga du Disque Monde.  

    A découvrir de toute urgence!

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    Ecrit par Hiromi Kawakami.
     
    Résumé :
    A dix-sept ans, Midori aimerait bien se réconcilier avec sa vie et son entourage, au contraire de son meilleur ami, Hanada, qui se travestit en fille pour " rompre son osmose avec le monde ".
    Elevé dans une famille un peu atypique, Midori tente de trouver sa place, entre une mère journaliste en free-lance et une grand-mère adepte de la règle selon laquelle il faut dire toute la vérité aux enfants sans rien leur cacher. C'est elle qui, un jour, lui a appris que cet homme qui venait régulièrement à la maison était son propre père.
    Midori essaie donc de comprendre ce qui se passe autour de lui, et en lui, afin de trouver son équilibre.

    L'éditeur présentait ce livre comme ayant "le pétillant d'un bonbon à la menthe" et c'est tout à fait vrai. L'histoire de cet adolescent et les personnes qui gravitent autour de lui est réellement rafraîchissante.
    Je pense que tout le monde pourra se reconnaître en Midori, ou peut-être en Hanada, son meilleur ami qui cherche aussi sa place, mais à sa manière. Il y a Otori aussi, le père de Midori, un peu paumé, mais qui essaie comme il peut d'assumer peu à peu son rôle.
    Ce qui m'a surprise avec ce livre, c'est que j'en lisais un bon nombre de pages sans pouvoir m'arrêter tant c'est fluide et plaisant, puis je pouvais passer deux bonnes semaines sans y toucher... Et j'y revenais avec le même plaisir, il n'était pas difficile de me souvenir où en étaient les personnages, et je les retrouvais un peu comme je pourrais partir en weekend de temps en temps pour retrouver des amis en bord de mer.
    C'est assez étrange comme impression, mais aussi très agréable.
    Il est difficile de donner une description précise de ce livre, qui est vraiment déclencheur de beaucoup d'émotions... Alors je me contenterais de vous dire qu'il mérite d'être lu!
     
    Il est comme une petite brise d'air frais dans une chaude journée d'été.

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    Résumé:
    Qu'advient-il de l'amour quand l'être aimé disparaît ? Sakutaro et Aki se rencontrent au collège dans une ville provinciale du Japon. Leur relation évolue de l'amitié à l'amour lorsqu'ils se retrouvent ensemble au lycée. En classe de première, Aki tombe malade. Atteinte de leucémie, elle sera emportée en quelques semaines. Sakutaro se souvient de leur premier baiser, de leurs rendez-vous amoureux, du pèlerinage en Australie entrepris en sa mémoire. Quel sens donner à sa souffrance ? Comment pourrait-il aimer à nouveau ? Pour surmonter son deuil et son sentiment de révolte, Sakutaro trouvera appui auprès de son grand-père, qui a traversé une épreuve similaire et l'aidera à reprendre goût à la vie.
     
    Une amie en avait parlé et du coup j'ai eu envie de le lire. Je n'ai pas du tout été déçue, bien au contraire. C'est un petit bijou qui mérite réellement d'être découvert. Il aborde avec beaucoup de sensibilité le thème de la mort en général, et celle d'un être cher en particulier. Le deuil, l'acceptation, le renouveau.. Tout y est décrit avec cette retenue si particulière qui caractérise souvent les oeuvres japonaises.
    Le livre se lit sans heurts, le style d'écriture est très agréable et porte à merveille l'histoire qu'il décrit, de même que les personnages principaux auxquels on s'attache dès les premières pages. Ce qui rend le tout encore plus poignant bien entendu, puisque l'on comprend bien vite que l'un des deux est mort...
    L'intensité dramatique est bien là, dès le début, nous la vivons comme la vit le protagoniste, et comme lui, au fil du livre, au travers les flash-back et sa vie de tous les jours, nous passons les différents caps du deuil, pour finir par l'acceptation en douceur.
     
    En un sens on pourrait mettre ce livre parallèle direct avec le film "Okuribito" de Yojiro Takita, le "ton" employé est le même. C'est doux, et on en ressort avec une vision apaisée de la mort.

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    Dernier né de l'imagination d'Anna Gavalda, à qui l'on devait l'excellentissime Ensemble c'est tout, ce petit livre se lit tout seul, et d'une traite! -Pour tout dire je l'ai lu en deux heures !-

    Alors si c'est bien loin de la qualité d'écriture d'Ensemble c'est tout, ça reste très agréable à lire, tout plein de bonne humeur sur un fond assez mélancolique tout de même. L'histoire de cette fratrie de 4 enfants (deux garçons et deux filles) devenus adultes mais qui tentent une dernière fois de retrouver la saveur de leur enfance est très bien retranscrite.. On les suit sur ce petit week-end en dehors de leur vie respective, et c'est une vraie bouffée d'air frais.
    Les personnes ayant des frères et soeurs s'y retrouveront peut-être plus que les enfants uniques, enfin moi en tout cas j'y ai retrouvé beaucoup de points communs par rapport à ma propre expérience avec mes frères. Et c'est ce qui fait aussi le charme du récit. Ça et les nombreuses références aux émissions de TV, films et autres éléments culturels qu'ont connu ceux qui sont nés au début des années 80

    C'est un peu rapide aussi, on a comme une impression d'urgence tout au long du livre, comme le sentiment d'en profiter au maximum avant que tout cela ne disparaisse, avant que ce ne soit rangé dans la catégorie des souvenirs. Alors il y a beaucoup d'énumérations, beaucoup d'informations et de sentiments en peu de pages. Ce sentiment d'urgence et de besoin d'en profiter un maximum est le même que celui ressenti par les protagonistes. Ils savent que tout ceci prendra fin, et ils veulent en savourer chaque seconde, au plus vite. C'est aussi de cette urgence que né le sentiment de mélancolie que l'on ressent tout du long et une fois le livre refermé, c'est l'instant passé, un beau souvenir de plus, un moment de bonheur fugace volé au beau milieu d'une vie.

    Le livre porte bien son nom, ça c'est sûr, pour eux comme pour le lecteur, c'est une échappée belle!


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    Second opus de la saga en 5 tomes du Guide Galactique, écrite donc par Douglas Adams.
     
    Le résumé :
    La cuisine anglaise est exécrable. Moins abominable, cependant, que la poésie des Vogons, un peuple fier, ombrageux, et éminemment irritable. D’ailleurs, les Vogons ont fait sauter la planète Terre, soi-disant par erreur. Pas de panique !

    Grâce au fabuleux Guide galactique, le pauvre Arthur Accroc, ex-citoyen britannique désormais apatride et passablement désemparé devant tant d’inconvenance, pourra affronter sans crainte les improbables méandres d’un univers en folie. Rien ne l’empêchera, pas même un ascenseur dépressif, d’arriver à temps pour déguster le Plat du jour au Dernier Restaurant avant la Fin du Monde.

     

    J'aime à dire que Douglas Adams est à la science-fiction ce que Terry Pratchett est à l'Héroic-fantasy... A savoir : complètement décalé. Même si Adams présente des histoires qui sont un poil moins poussées que Pratchett, le plaisir à les lires est tout aussi important, ne serait-ce que pour cet humour anglais très particulier (mais tellement délicieux) qu'il distille à chaque ligne, pour les personnages tous plus timbrés les uns que les autres, pour les situations invraisemblables (mais que peut on attendre d'autre quand on voyage à bord d'un vaisseau qui fonctionne à la probabilité? -comprendre que plus une situation est improbable, plus le vaisseau ira vite et loin. C'est ainsi que les personnages peuvent tout d'un coup se retrouver sur une plage à Miami, pour assister à un ras-de-marée de Chamallow..) et pour Marvin, le robot dépressif. 
    J'avais dévoré le premier, en étant morte de rire quasiment à chaque page, et je craignais un peu que le second soit moins drôle. Mais que nenni.

    A travers les aventures d'Arthur et de ses collègues extraterrestre (dont le Président de l'Univers tout de même), qui cherchent à trouver la personne qui dirige réellement les choses dans le dos du Président, Douglas Adams nous entraîne à une vitesse folle, faisant s'enchainer les évènements dans une logique qui peut parfois laisser un peu perplexe, mais qui va tellement bien avec le style.
    Le rythme ne s'essouffle jamais, l'auteur relance sans cesse l'intérêt, soit avec une situation totalement incongrue mais hilarante (comme le fait de laisser Marvin seul face à un robot destructeur, et de suivre le dialogue qui s'établit entre notre robot dépressif et la machine qui finit par se suicider. ), soit par un rebondissement dans le scénario.
    Bref je ne m'ennuie pas une seule seconde. 

    Bon évidemment, il faut aimer le style hein... L'humour décalé anglais, je sais qu'il n'y a pas tant de personnes que ça qui l'aiment. Mais franchement, ne serait-ce que si vous aimez les Monthy Python, il y a de fortes chances pour que vous appréciez les livres d'Adams. C'est incongru, c'est déstabilisant, mais c'est tellement drôle!
    Alors si vous ne connaissez pas mais que vous pensez que ça pourrait vous plaire, n'hésitez pas, lancez vous dans l'aventure avec le Guide Galactique, et surtout, surtout, votre serviette de bain.

     


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    Et bien j'ai lu le premier volume en 2h un matin (un peu en diagonale j'avoue), histoire de voir un peu de quoi ça parle et d'avoir matière à critiquer ou à encenser.
    ... C'est clair, je vais pas l'encenser.

    C'est bien simple, j'ai eu l'impression de lire une fanfiction, écrite par une jeune de 17ans. (et encore, j'en connais de cet âge là qui sont plus douées que Stephenie Meyers...) C'est vraiment simpliste au niveau du style d'écriture, rébarbatif, redondant, et sans intérêt aucun.
    Je ne suis pas une jeune fille de 17 ans, alors le "je" m'a beaucoup gênée. D'abord parce qu'on a que la vision de Bella -et personnellement, j'aurais laaargement préféré avoir les combats intérieurs que semble mener Edward par exemple-, et ensuite parce qu'évidemment, je ne m'y suis pas du tout retrouvée.
    Mes 17 ans sont quelque peu loin, et même si je sais qu'on est toutes un peu niaises devant l'amour quand on a cet âge là, sa façon de s'exprimer et de penser ne m'a pas parlé du tout.

    Autre fait qui me fait vraiment penser à une fanfiction, c'est que l'héroïne est une Mary-Sue en puissance. Ne cherchez pas, elle est parfaite. Jeune fille un peu introvertie, mais qui, bizarrement, se fait apprécier de tous dès son arrivée dans son nouveau lycée. Elle comprend tout, s'adapte à tout, s'inquiète toujours pour les autres plus que pour elle-même, est forcément très belle, très différente des autres (comme par hasard,elle est la seule dont les pensées échappent à Edward...), elle n'a peur de rien etc etc etc etc. Et j'en passe.
    Bref, une belle Mary-Sue comme on en trouve dans les fanfictions.
    On la prend au début, on la prend à la fin, elle n'a pas évolué d'un poil.. Alors que bon, c'est un peu l'attrait d'un bouquin. Là, le seul attrait, ce sont les scènes entre elle et Edward (écrites d'ailleurs là aussi dans la plus pure tradition des fanfictions ado-fleur-bleue ).. Et encore, pour moi elles sont gâchées par le fait que l'on ait que le point de vue midinette de Bella.

    Enfin, voilà un bouquin qui fait passer les vampires pour des super-héros, et Edward a beau se plaindre de son statut, franchement, je vois pas trop où sont les inconvénients... Ils mangent pas d'humain (et même si ça les tente de temps en temps, il a pas l'air d'en souffrir trop), ils sont immortels, super forts, super rapides, lui en plus "entend" les pensées des gens, ont des sens hyper aiguisés, et -top du top pour un vampire- ils peuvent se balader en plein jour.... -Avoir la peau qui brille, c'est certes pas discret, mais c'est quand même pas super handicapant non plus hein.. Suffit de porter une ombrelle.-
    Alors qu'elle décide de changer un peu les vampires, qu'elle décide de briser les codes établis, bon à la rigueur ça peut passer, mais dans ce cas là, qu'elle aille jusqu'au bout. Là, Edward se plaint, dit que c'est une torture blabla, alors que concrètement : non. 
    Si elle veut en faire des super-héros, qu'elle aille jusqu'au bout et qu'alors ils ne se plaignent plus d'être des vampires.
    Un vampire torturé ça ne fonctionne que si il a des raisons de l'être. Là, si on exclue son attirance totale pour Bella, il n'a aucune raison de se plaindre... Et donc il est tout plat son personnage.
    -En plus, il faudra qu'on m'explique l'intérêt que peuvent avoir des vampires à refaire inlassablement leurs années lycées. Même s'il dit, je cite "Nous aimons bien apprendre." , au bout de 100ans à refaire les années lycée, je pense qu'ils ont du faire le tour des programmes...
    Et enfin :
    Edward ressemble en tout point à un gamin de 17 ans, ni plus, ni moins. Il n'a aucun trait de caractère qui prouverait éventuellement qu'il a une centaine d'année. Alors parce qu'il a été transformé à cet âge là, il va rester avec la mentalité d'un gosse de 17 pour l'éternité?  ... Désolée mais c'est naze. Et illogique.
    ... Bon en même temps, je vous l'accorde, ça permet de faire passer le fait qu'il s'intéresse à une humaine de 17 ans. S'il avait réellement eu la mentalité d'un vampire d'une centaine d'année, je doute qu'il l'ait même regardée.
    :P
    Donc voilà. Le livre est au même niveau que le film : sans intérêt, en tout cas pour moi. J'avoue ne pas comprendre comment on peut en faire un tel foin. Si une histoire écrite comme ça, à l'arrache, sans le moindre style ni la moindre logique ou recherche, ça touche des millions de midinettes qui rêvent de la même romance, sérieux, il faudrait que certaines filles qui écrivent des fanfictions se mettent à publier (en faisant une histoire originale bien entendu), elles feraient un véritable carton !!

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  • Roman de Cormac McCarthy, récemment adapté au cinéma et même à l'affiche cette semaine

    Mon père était en train de le lire avant que le film ne sorte et comme il m'en disait beaucoup de bien, j'ai préféré le lire avant d'aller éventuellement voir le film.

    C'est vraiment un très bon bouquin..

    On y suit un père et son fils qui marchent vers le sud sur une terre totalement désolée, où tout a brûlé et a été détruit. Le soleil est caché par des nuages de cendres, il n'y a plus ni nature ni animaux .. Quant aux autres humains, ils sont très rares et il est parfois très dangereux de les approcher. La température a chuté, tout est mort.
    Et ils avancent, inlassablement, vers le sud, espérant trouver là bas une température plus clémente.

    C'est écrit dans un style vraiment très particulier ... Je dirais même que c'est assez lourd comme manière d'écrire. Les phrases sont longues, il y a peu de ponctuations, beaucoup de répétitions, et les dialogues sont noyés dans le récit sans guillemets pour les différencier. Seulement des passages à la ligne pour stipuler que les deux personnages se parlent.
    Mais ce style un peu déroutant au départ, apporte en fait beaucoup à l'histoire. Tout est réduit au minimum, un peu comme les deux personnages et les paysages autour d'eux. Ils économisent tout ce qu'ils ont, l'auteur en fait de même avec les mots, les ponctuations et les dialogues.
    Mais oui au début c'est un peu bizarre et j'ai eu un peu de mal sur les premiers paragraphes. Et puis une fois qu'on est lancé, c'est fini, impossible de s'arrêter (ou très difficilement.). On est avec eux sur la route, et on veut aller jusqu'au bout pour voir ce qui les attend.
    C'est extrêmement prenant, il y a quelques passages franchement angoissants.... Et d'autres qui m'ont tiré une larme.

    La relation entre les deux protagonistes est très forte, et c'est ce qui porte le récit tout au long de leur cheminement.


    Un excellent livre, qui mérite d'être lu peut-être avant d'aller voir le film. 


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  • A lire le titre, on pourrait se demander de quoi peut bien parler ce roman. Et bien sachez le tout d'abord, ce livre est ce que l'on appelle un "roman épistolaire". Comprendre qu'il est composé de lettres que s'adressent différentes personnes.
    Le personnage principal de ce roman est Juliet Ashton, une écrivaine (c'est bizarre de le mettre au féminin ce mot) anglaise vivant à Londres et en pleine promotion pour son nouveau roman alors que le pays sort tout juste de la seconde guerre mondiale.
    Un jour elle reçoit une lettre venant d'un habitant de l'île de Guernesey, celui ci lui explique qu'il s'est retrouvé par hasard en possession d'un livre qu'elle possédait jadis (son nom était inscrit à l'intérieur) qu'il est tombé amoureux du style de l'auteur (après l'avoir lu pour le proposer au Cercle Littéraire) et qu'il lui demande de se renseigner à Londres pour lui trouver plus de livres de ce même écrivain.
    C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de l'un des membres du Cercle Littéraire des amateurs d'épluchures de patates 

    J'avoue, j'ai eu un peu de mal à accrocher, le roman épistolaire n'étant pas un genre auquel je suis habituée, mais une fois bien plongée dedans, j'y ai pris goût. Les lettres s'enchaînent et ça se lit très rapidement et très facilement. Il y a pas mal d'humour aussi, distillé dans les lettres, ce qui parfois donne un peu de légèreté aux horreurs de la guerre, et les rend plus facilement supportables.
    Ou bien c'est simplement drôle, sans plus de prétentions!

    Le fait de lire les correspondances entre tous ces personnages nous permettent de les connaître d'une manière beaucoup plus personnelle qu'un roman "ordinaire"..Ce qui les rends d'autant plus attachants et réels à nos yeux.
    Ce livre nous en apprend également beaucoup sur ce qui s'est passée pendant la seconde guerre mondiale dans les îles anglo-normandes. Élément de l'Histoire que nous connaissons finalement assez peu. C'était donc très intéressant en plus de ce côté là.
    J'ai appris beaucoup de choses...
    L'histoire est très touchante aussi et tourne autour d'un personnage qu'on ne rencontre jamais mais dont tout le monde parle. Personnage qui est à l'origine d'ailleurs du Cercle Littéraire de Guernesey. C'est un peu l'élément déclencheur de tout ce qui se passe, et le lien qui unit tout le monde.

    Un livre bien sympathique que je vous recommande chaudement, en espérant qu'il vous plaise tout autant!


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  • Ecrit par Pierre Bordage, j'ai tout de suite acheté ce bouquin quand je suis tombée dessus. Pourquoi ? Et bien parce que j'ai déjà lu 2 livres de cet auteur et qu'il est vraiment très bon! Du coup, les yeux fermés j'ai pris celui ci, et je n'ai pas été déçue!
    Impossible de le lâcher, je l'ai lu en 3 jours. La première nuit j'ai du me forcer à le poser vers 4h du matin....


    Il raconte l'histoire d'un homme nommé Franx, à notre époque, qui avait prévu la fin du monde et qui avait convaincu sa famille et quelques amis de l'imminence de cet évènement qui détruirai une grande partie de l'humanité. Il avait fait construire une sorte de bunker, qu'ils appellent Le Feu de Dieu, au fin fond du Périgord, avec tout ce qu'il fallait de nourriture et d'énergie pour tenir les 10 ou 11 ans sans soleil qu'il avait calculé.
    Au bout de quelques temps bien sûr, les amis ont commencé à douter de ses dires, voyant que rien n'arrivait. Donc ils partent, tous, en laissant derrière eux Franx, sa famille, et un autre homme. Un type pas net qui lorgne du côté de la femme de Franx.
    Un jour, il est appelé à Paris pour régler une histoire de succession, il y va donc, laissant sa famille avec l'autre type, se doutant bien que sa femme allait le tromper vu que leur couple battait un peu de l'aile.
    C'est lorsqu'il se trouve à Paris que le cataclysme commence. Et une nuit noire et froide s'abat sur la planète.
    Lui n'a alors qu'une idée en tête : rejoindre sa famille au Feu de Dieu. Mais pour cela, il doit traverser la France à pieds, dans la nuit et dans le froid.


    Alors allez savoir pourquoi j'ai tant accroché, je ne sais pas.. L'écriture est simple, l'histoire un peu cousue de fil blanc, il n'y a pas vraiment de surprise.. Et pourtant, impossible d'en décrocher!
    C'est un excellent roman d'aventures, et même s'il ne défraie pas la chronique ou s'il n'est pas hyper original dans le style (en tout cas beaucoup moins que ce qu'il avait fait pour son roman "Les Fables de l'Humpur" ), il se lit avec énormément de plaisir et d'intérêt!
    A découvrir au plus vite! 


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    Ecrit donc par Carole Martinez, ce livre raconte l'histoire d'une famille aux pouvoirs étranges. Une famille dont la mère transmet des dons à ses enfants, chacun d'eux a un don différent.. Mais ces pouvoirs les maudissent et les condamnent à vivre en marge de tout.

    Tout commence avec la mère qui reçoit de sa propre mère une boite renfermant des fils et des aiguilles. Avec ceux ci, elle parvient à coudre des vêtements magnifiques, chatoyants et changeant selon la personalité de ceux qui les portent. Chaque robe est unique.. Elle veut faire le bonheur autour d'elle, mais lorsqu'elle se confectionne sa propre robe de mariée, tout le village la renie, la trouvant trop belle pour son statut.
    Et puis le reste s'enchaîne, comme cousu lui aussi.


    C'est une histoire triste, autant vous prévenir tout de suite. C'est triste, c'est cruel, c'est cru ... Et en même temps c'est plein de gentillesse, de bonté, de douceur, de sensualité et de bonheur. Assez étrange d'ailleurs ce mélange de style, qui peut être à la fois très cru, très violent, et l'instant d'après totalement imagé, bourré de métaphores et de poésie. Du coup ça donne un style éthéré à tout le livre, un style insaisissable et indéfinissable.
    Il y a des passages qui sont vraiment durs, et d'autres qui sont vraiment beaux. Mais c'est vrai que dans l'ensemble, c'est loin d'être joyeux comme histoire, sans être déprimant.

    A découvrir, vraiment, pour se faire une idée et pour voyager.


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    Voilà un livre que m'a offert une amie, et qui, sans défrayer la chronique ni être réellement original, est tout de même une très belle leçon de vie.
    Ce livre raconte l'histoire de Jeremy, un jeune homme Amérindien qui vient de perdre son père. Face à la douleur et la peine de cet évènement, il ne sait pas vraiment comment réagir. Pleurer? Ne pas pleurer? Être amer et se sentir injustement puni par la vie?
    C'est avec toutes ses questions qu'il part voir son grand père, au pied d'un grand arbre. Celui ci lui raconte diverses histoires et légendes, de son peuple ou d'autres terres pour lui donner des éléments de réponse.

     

    Un belle leçon de vie donc, qui nous apprend à apprécier les plaisir de la vie, et à ressortir plus fort des moments difficiles. Rien de nouveau pour quelqu'un qui a déjà connu des épreuves douloureuses. Pourtant il donne un nouveau souffle, une nouvelle vision des choses.

    Ce livre m'a apporté beaucoup au fond... Même si les thèmes abordés ne m'étaient pas étrangers.

    J'ai aimé la philosophie qui en ressortait, et les enseignements que l'on peut en tirer.

     

    J'ignore si ce livre a été traduit en français, si ce n'est pas le cas, j'espère que c'est en préparation.. Parce qu'en cas de coup dur, il peut donner quelques pistes pour affronter les tempêtes.


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  • Voici donc le dernier livre signé Fred Vargas .. Lu en 3 jours, pas moyen de m'arrêter! (et encore, j'étais obligée à cause du boulot!)

    Franchement : l'un de ses meilleurs.. (si ce n'est pas LE meilleur) Mais je crois aussi qu'il faut en avoir lu d'autres avant pour l'apprécier à sa juste valeur, étant donné qu'elle donne beaucoup plus d'importance à des personnages secondaires. Sans avoir lu les précédents, vous ne verrez peut-être pas très bien qui ils sont -même si elle fait des rappel sur chacun de façon très discrète-. Là, quand on les connait déjà, ce bouquin nous en offre une vision plus approfondie, ce qui ne fait qu'accroître notre attachement pour ces flics de la brigade criminelle.
    Avec bien sûr, en proue : le commissaire Adamsberg, plus présent que jamais, et même un brin plus humain. On avait déjà vu ses faiblesses dans les livres précédents, mais là je ne sais pas, est-ce une situation précise, ou bien autre chose, en tout cas il parait plus "palpable" ce fameux pelleteur de nuage (comme ses collègues l'appellent).

    Quant à l'intrigue, c'est un régal, même si pour une fois, j'avais les soupçons sur la bonne personne bien avant le dénouement du livre. Elle a laissé échappé trop d'indices..




    Mais c'était prenant, vraiment bien ficelé. Elle est partie sur deux meurtres (enfin.. l'un d'eux n'est pas réellement un meurtre) complètement différents, et la question était de savoir comment elle pourrait les faire se rejoindre.


    A lire absolument, après avoir lu peut-être les deux d'avant : Sous les vents de Neptune et Dans les bois éternels, pour connaître les personnages mais aussi parce qu'elle y fait beaucoup de références dans son dernier.





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