• En voilà un Disney sympatoche pour les fêtes de noël (que j'ai vu avec du retard, je vous l'accorde. On fait ce qu'on peut.)!

    Bon d'accord, ce n'est pas LE film Disney qui restera dans les annales, certes. Mais ça n'en est pas moins un chouette divertissement, qui prend à contre pied les traditionnels dessin animés associés à la souris.
    On retrouve un peu tous les clichés des Disney, mais pris avec un brin de moquerie, ce qui rend le tout absolument hilarant parfois. Par exemple la princesse au début du film en dessin animé qui appelle les animaux de la forêt qui sont tout beaux et tout mignons.. Puis quand elle arrive à New York et qu'elle fait la même chose, ce n'est pas exactement le même genre d'animal qui débarque!
    Les passages chantés sont traités avec humour aussi. De même que l'actrice qui joue Giselle est hilarante avec ses manières de princesse Disney au beau milieu de notre monde !
    Quant au prince, il est excellent, complètement à côté de la plaque tout le long!
    J'avais aussi un peu peur en voyant débarquer un écurueil parlant en 3D, mais finalement il apporte une touche d'humour légère et discrète (il n'est pas tout le temps présent), avec des gags récurents qu'on attend au tournant, ou qui nous surprennent, au choix. Mais dans les deux cas, ça reste très positif.

    Bon bien sûr on échappe pas à la morale Disney, et au côté "faut que tout le monde soit heureux à la fin".. Mais ça ne gâche rien.

    Alors pour les retardataires comme moi, n'attendez plus, ça vaut le détour, pour un moment de bonne humeur et de léger retour en enfance. Ca ne se refuse pas.







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  • J'avoue, je n'ai pas d'affinités particulières avec Ben Affleck en tant qu'acteur, que je trouve aussi expressif qu'une moule. Ceci dit, je me risquerais avec grand plaisir à vous en faire la publicité en tant que réalisateur.
    Car oui, définitivement, sieur Affleck est meilleur derrière la caméra que devant.
    Entendons nous, ce ne sera pas la prochaine palme d'or (si tant est que ça ait encore une valeur ça....
    ), mais ça vaut vraiment le coup d'être vu. Oui il y a quelques petits temps morts, où le rythme -pourtant bien mené tout du long- semble se ralentir un peu.. Mais ça n'entache en rien la qualité générale. C'est un bon film policier, traitant des problèmes d'enlèvement d'enfants, flics pourris, parents éplorés, de cas de conscience et autre interrogations du genre "et moi, qu'est-ce que j'aurais fait?"
    Il y a pas mal de recherche dans les plans, les dialogues (certains monologues de Casey Affleck sont à ranger au rayon culte!), la lumière... Notamment un plan aérien où l'on voit en contre-bas un lac entouré de rocailles, et sur l'eau parfaitement lisse, les nuages orangés du coucher de soleil qui se reflètent... C'est absolument magnifique!
    Quant à l'intrigue, elle se tient parfaitement, et les rebondissements sont disséminés à bon escient pour nous tenir dans le suspens et l'attente du dénouement.

    Côté acteurs, Casey Affleck est bel et bien meilleur que son frère, et sous ses allures de jeune minet parfois, il arrive à se faire passer pour un type qui en a vu des vertes et des pas mûres, donc c'est parfait. Bluffant.

    Michelle Monaghan n'a qu'un rôle de figuration quasiment, Morgan Freeman est fidèle à lui même, Ed Harris est superbe, quant à tous les autres qui ne sont pas spécialement connus, ils sont parfaits!

    Bref, je vous le conseille fortement, c'est un très bon film, et j'espère que Ben Affleck continuera sur cette voie!




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  • Et bien et bien et bien.. Comment dire pour ne vexer personne... ...

    Déjà, ils auraient pu prévenir que le film ne finissait pas. Je veux dire par là que la suite est clairement annoncée, et qu'on reste franchement sur notre faim tant l'histoire met du temps à démarrer. En gros, il ne se passe rien! Enfin si, mais ça reste très succin et sans plus d'explications.
    Du coup nous sommes dans le flou tout le long du film, et les questions restent sans réponses.

    Peut-être faut il avoir lu le livre pour ne pas avoir cette impression de frustration en sortant de la salle.. M'enfin si c'est le cas, c'est un peu abusé.

    Enfin passons ce "détail".

    Moi il y a une chose qui m'a gonflée plus que tout dans ce film : c'est l'héroïne. Il faudra un jour qu'on m'explique comment une gamine de 12 ans à peine peut raisonner comme une adulte... Et tenir de pareils discours pour manipuler tout le monde. Certes, la petite qui incarne Lyra a été bien choisie, car elle a un visage vraiment très joli, un rien félin, ce qui va bien avec son "daemon" (son âme animale -qui est un furet sur la quasi totalité du film, mais qui a tendance à pencher vers le chat dans ses transformations- qui vit à ses côtés, pour ceux qui ne suivraient pas dans le fond là bas.), et elle joue paas trooop mal. Un peu surjoué de temps en temps, mais bon, faut pas en demander trop non plus.
    Mais alors elle a des raisonnements et des façons de s'exprimer qui ne collent pas du tout à son âge. Disons qu'elle est juste trop parfaite en tous points.
    J'ai regretté qu'on ne voit pas plus Daniel Craig, qui finalement, fait presque acte de figuration pendant tout le film -on le voit quoi.. 15 minutes réparties sur toute la durée-, et qui a un rôle plus qu'abstrait. Là encore, je suppose qu'il faudra attendre une suite pour comprendre un peu ce qu'il vient faire là.
    J'ai bien aimé la petite ambivalence du perso joué par Nicole Kidman, qui est méchante mais pas complètement et puis finalement si elle l'est bel est bien.

    Ensuite il y a quelques plans très très beaux et la photo est vraiment soignée sur une bonne majorité de ces derniers. Par contre, la 3D se fait parfois un peu trop sentir. Notamment sur la glace. (D'ailleurs il faudra qu'on m'explique comment ça se fait qu'ils sont sur une sorte de pôle nord, où il semble faire -42°, mais où AUCUNE buée ne s'échappe jamais de la respiration des perso... Bizarre non? Ils auraient du penser à baisser la température sur le plateau, parce que ça perd drôlement en crédibilité ce genre de trucs!)
    Le personnage de l'ours est bien fait par contre, sauf quand on le voit courrir en vue de dos, où là c'est un brin mécanique comme mouvement.. Enfin c'pas super important.

    Il y a aussi une chose vraiment très agaçante, c'est cette faculté qu'a l'ours à débarquer à l'improviste chaque fois que la petite est en danger. Et surtout de façon totalement inexpliquée .. et illogique.
    Prenez la "bataille" de fin... Il y a une centaine de gardes d'un côté, en face, quelques dizaine de gamins. Tout autour, la banquise (donc environnement dégagé). Et puis au moment où le méchant garde va s'en prendre à la petite, patatra, l'ours débarque d'on ne sait où.
    Alors il ne peut pas avoir contourné tous les gardes sans que personne ne le voit, il n'est pas arrivé par derrière les enfants sinon on l'aurait vu aussi, et il n'est pas arrivé par les airs, puisque le vaisseau qui était censé l'avoir transporté n'arrive que bien plus tard.
    Je vous le demande.. D'où est-ce qu'un ours de 5m de haut peut arriver comme ça pouf pouf sans que personne ne le voit venir?

    C'est ce qui s'appelle un "Deus Ex Machina".. et un très beau pour le coup!

    Et puis quelque chose qui m'a vraiment fait bizarre aussi, c'est qu'il n'y a pas UN brin d'humour dans tout le film. Soyons honnêtes, ça s'adresse aux enfants.. Mais il n'y a vraiement rien de drôle. Même pour des enfants je pense. Aucun personnage clown (ce qui n'est pas un mal en soi, mais pour un film pour petiots, c'est étrange tout de même.), aucune touche d'humour nulle part, rien. On n'esquisse même pas un sourire. Je ne dis pas que c'est un mauvais point, mais pour un film de ce type, c'est bizarre.

    Un divertissement pour enfant, où on s'ennuie pas, mais pour nous les grands, ça reste quand même un peu léger...




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  • Avec beaucoup de retard sur la date de sortie j'ai tout de même fini par pouvoir choper une séance en VO! Comme je suis une amatrice des bouquins de Gaiman (bien que je n'ai pas lu Stardust), je ne pouvais pas ne pas aller voir une adaptation au cinéma!

    Alors voilà, c'est chose faite.

    Il est évident que ce n'est pas LE film fantastique que l'on gardera en mémoire, mais il a tout de même beaucoup de bons points.
    Les acteurs sont tous très à l'aise dans leur rôles et le tout est saupoudré de légères touches d'humour qui les rendent encore plus attachants, ou pitoyables, c'est selon... Entre autre les personnages du Capitaine joué par De Niro, ou de la sorcière, joué par Michel Pfieffer. Ceci étant, même les protagonistes s'accordent quelques traits de caractères amusants, et répliques sympathique. (Pour le coup, les scénaristes ont été inspirés, c'est chouette.) -Et puis bien entendu les frères morts aussi, qui sont traités avec beaucoup d'humour!

    J'attendais beaucoup des décors et de la photographie, étant donné que certains membres de l'équipe avaient bossé sur Sleepy Hollow (de Tim Burton).. Et je n'ai pas été déçue. Ca ne vaut pas la photo de celui de Burton, mais ça a une excellente présentation tout de même!

    Bon j'avoue, j'ai trouvé la fin un peu cruche. C'est un happy end comme on en voit souvent, et c'est presque un peu dommage. A la rigueur, tout ce qui concernait le courronement, nous n'étions pas obligés de le voir. Même si c'est l'aboutissement du film, ce n'était pas vraiment la quête du héro, donc ils auraient pu nous l'épargner. Mais bon....

    Enfin voilà, c'est frais, c'est bien mené, ça fait rire et c'est touchant. Une belle histoire de vie, un très bon film fantastique!


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  • Que dire que dire que dire.... Il est clair que c'est un film/animation diamétralement opposé au film que je suis allée voir hier...

    Alors comment expliquer Beowulf sans vexer personne... Mmmh et bien c'est difficile. Je ferais taire de suite les mauvaises langues, ce n'est pas totalement une daube. Mais ça s'en approche dangereusement.

    Commençons par l'animation. Oui parce qu'il faut le savoir, c'est un film "d'animation".. je mets ça entre paranthèse, parce qu'il a été tourné avec de vrais acteurs, avec la méthode motion-capture pour recréer leurs mouvements.Dans l'absolu, je n'ai rien contre la Mo-cap, à petite dose. Comprendre que c'est très bien pour animer un personnage dans un film (genre Gollum dans le Seigneur des Anneaux) mais TOUS les personnages de TOUT un film, c'est beaucoup trop. En plus pour des humains, ça ne colle pas du tout, car la mo-cap donne une espèce de flottement à tous les mouvements et du coup ils perdent grandement en naturel.
    Bon il est évident, vu les plans qui sont présents qu'il eut été impossible de le faire en réel.. Mais bon tout de même..
    Les visages sont dans l'ensemble très bien faits, mais affreusement inexpressifs. Surtout les yeux. Et comme les yeux c'est le plus important... Bin du coup on a un peu tout le temps l'impression que personne ne ressent rien..

    Ensuite soyons francs, j'adore Neil Gaiman, mais là le scénario est d'une platitude exacerbée! Sans compter que la Reine dit UNE phrase au début du film, et c'est bon, on a compris toute l'histoire, et on sait d'avance comment ça finira. Quant aux ressorts dramatiques, on les voit venir à 15km.

    Ah, et puis à noter un anachronisme terrible : Le démon incarné par Angelina Jolie qui apparait la première fois portant des talons aiguilles.. Alors je ne suis pas une experte en démons de l'an 600 au Danemark, mais je crois pouvoir affirmer que les talons aiguilles n'étaient pas encore très présents sur le marché.. voir même pas du tout....

    Et pour le plaisir, une erreur de script absolument géniale : un plan, le héro est en armure, tenant d'une main une épée et de l'autre une corne en or qui fait de la lumière (si si, ça existe.), le plan d'après, il entre dans l'eau (qui se trouvait à 50cm de lui) et il est en pagne. Moi je dis: ôter une armure -cape, côte de maille, centure, pantalon, bottes- quand on a les deux mains prises, c'est fort!


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  • Voilà loooongtemps que je n'étais plus allée au cinéma.. Je dois avouer que le fait d'être en France n'aide pas. Puisque je suis une "pro"-VO, et que pour trouver les films en VO dans notre beau pays, c'est pas une synécure..
    (et à la seconde où j'écris ça, je me demande si je n'ai pas dit la même chose il n'y a pas longtemps.. Mon dieu vieillesse.. quand tu nous tiens..)

    Or donc, je suis allée hier voir "In The Valley Of Elah", réalisé par Paul Haggis (à qui l'on doit le merveilleux "Crash") avec Tomy Lee Jones et Chalize Theron dans les rôles principaux. On y suit l'histoire d'un père, qui apprend que son fils est rentré d'Irak mais ne s'est pas représenté à la caserne après sa "perm". Lorsqu'il découvre qu'il a été sauvagement assassiné, tout s'enraye.

    Non ce n'est pas une descente aux enfers classique d'un homme cherchant la vengeance. C'est plus l'histoire d'un père qui tente de comprendre ce qui s'est passé et surtout "pourquoi" ça s'est passé. On y découvre alors de jeunes, trop jeunes soldats rendus fous par les atrocités commises en Irak. Ils ne s'en remettent pas, et finissent par banaliser le moindre acte de violence. Même le plus ignoble.
    Aucun n'est épargné, tous les anciens soldats que l'on croise dans le film -ormi le père lui même- ont des séquelles indélébiles. Et pire que tout, rien n'est mis en place par le gouvernement pour les aider. (En témoigne l'incident de la femme venant se plaindre de son mari qui a noyé son chien....)
    Ils restent donc là, avec leurs désordres psychologiques et/ou leur traumatisme profond.

     Le film contient une forte critique sous-jacente de la politique menée par le président américain en Irak, où de jeunes (trop jeunes) soldats sont envoyés et se retrouvent à y faire des choses atroces. Atrocités qu'ils ne parviennent pas à gérer convenablement une fois de retour au paysn, où aucun système de suivi n'est assuré.

    Tout le film a un côté glacé et aseptisé, comme la mentalité de ces jeunes gens, froids et distants par rapport à leurs actes, ou de cet univers qui ne tient pas compte de la dimension humaine de la guerre.

    De plus j'ai beaucoup apprécié cette image du drapeau américain placé tête en bas... Ce qui a une signification toute particulière (que je vous laisse découvrir en regardant le film) et qui en dit long sur le message du réalisateur!

    Je ne peux que vous conseiller d'aller le voir, Paul Haggis signe là, de nouveau, un excellent film!

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  • Alors là je dois dire que je suis tombée des nues en regardant ce film.... Toutes les critiques que j'avais lu le posaient comme quasi la 7eme merveille du monde, ou en tout cas, un concentré de tout ce qu'il y avait de meilleur dans le cinéma actuel.
    ....
    Alors oui, les acteurs sont excellents, surtout Casey Affleck qui offre une performance vraiment remarquable! Il est prenant dans son rôle, on comprend autant qu'on dénigre ses motivations... Comme lui nous avons des phases d'incompréhension sur ce qui le pousse à agir de la sorte, et il nous entraîne au rythme des évolutions de son personnage.
    Pour ça vraiment, c'est extra...
    L'interprétation de Brad Pitt n'est pas en reste non plus, mais on pourra alors regretter qu'ils se partagent l'écran à deux, au détriment parfois des autres acteurs qui passent un peu palichons à côté d'eux! Ca reste quand même que du bonheur de voir deux acteurs vraiment exceptionnels se donner la réplique. Un spectacle rare de maîtrise!
    Par contre, j'avoue ne pas comprendre cet engouement qu'il y a autour du jeu de Brad Pitt, certes il est excellent, mais ce n'est pas, à mon sens, une performance plus transcendante que celle dans Fight Club par exemple.
    Peut-être l'encense-t-on parce qu'il s'agit là d'un rôle du silence, un brin introverti, et qu'il le porte parfaitement bien. (un peu à la Heath Ledger dans Brokeback Mountain, pour vous donner un exemple.) On ne l'attendrait pas spécialement dans ce genre de rôle peut-être.. Et encore... Je trouve que ça lui colle plutôt bien à la peau!

    Ensuite bien entendu, la photographie est sublime, et tout le film possède ces teintes propres aux Westerns... Une magnifique teinte dorée, ou bien une immensité blanche l'hiver, c'est pour les yeux un véritable régal.  Quelques effets originaux également, qui sont là pour simuler la vision au travers d'un objectif d'appareil photo de l'époque, un peu déformée, un peu floue. Sont-ce les passages de flash backs qui sont réalisés ainsi? Peut-être. Il est difficile de le dire avec certitude, tant la chronologie du film est un peu ardue à suivre.

    D'après moi, c'est l'un des points noirs de ce film... Les scènes se suivent et parfois, d'un point de vue temporel, on s'y perd un peu. D'abord parce qu'il y a la voix off du narrateur qui explique à la fois des faits qui se sont passés avant, et des faits qui se passeront après.... Du coup parfois,on perd un peu le fil du temps écoulé.
    Aussi, pendant tout le film j'ai cru à certains moment qu'il se passait des mois entiers, voir des années, pour comprendre ensuite que non, tout se passait mois après mois, la même année.
    Un peu abscon de ce point de vue là tout de même.

    Ensuite il y a le rythme du film. Il est rare que des films contemplatifs m'ennuient, mais là, pour L'assassinat de Jesse James, j'ai trouvé le temps long! Les actions se passent trèèèès lentement, tout se jouant sur les regards et les ambiances, et les dialogues ont été épurés au maximum. Sans doute pour souligner la rigueur de l'époque et  la dureté des personnes qui vivaient à ce moment là.
    Ou pour souligner leur profonde humanité et l'influence de la nature autour d'eux.
    Une immensité blanche de neige, une maison perdue au milieu, des hommes silencieux dans cette maison.
    La rudesse de l'époque.

    Mais donc voilà, entre la chronologie bancale, et le manque de rythme dans les dialogues ou les scènes, je me suis un peu assoupie....

    J'avoue ne pas comprendre le fait que toutes les critiques mettent autant ce film en avant.. Même si esthétiquement c'est superbe, il n'en reste pas moins que c'est long, et très très très lent.

    Donc euh.. à voir.. mais avec modération!

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  • 99F

    Après quelques semaines de méditation sur ce que je pourrais dire au sujet de ce film, je me lance enfin, même si je n'ai toujours aucune idée pour ce que je vais raconter!

    Allez savoir pourquoi, certains films m'inspirent des critiques immédiates (quand je dis "critiques" ce n'est pas forcément négatif hein.), et d'autres pas du tout. Pourtant j'ai bien aimé 99F, réalisé par Jean Kounen.
    On y trouve un Jean Dujardin fidèle à lui même, c'est à dire : excellent acteur, et une réalisation qui prend à contre pied tout le processus de publicité, qui en joue pour nous montrer à quel point c'est négatif et cynique. Bien sûr, d'aucun disent que le film se sert d'un message dénonciateur pour faire le plein d'entrée avec un film qui fait lui même partie du système qu'il dénonce.
    Que nenni.

    J'y ai trouvé un fameux recul ironique sur sa propre condition de film commercial! L'exemple le plus frappant de ce détachement, est le moment où Octave (pero de Dujardin) fait un bad trip et se retrouve sur une pub Kinder... Où il s'évertue à dire que rien n'est réel, tout en montrant que lui même a un micro et que tout autour n'est que décors... Ce qui implique que lui même se trouve dans un film et donc que lui même n'est pas réel.
    Et c'est encore plus flagrant lorsqu'il sort carrément du plateau de tournage et se promène au milieu des techniciens. Un hommage au film dans le film du Mépris de Godard? qui sait..
    Et des hommages, des références, il y en a beaucoup d'autres.. 2001 l'Odyssée de l'Espace et Trainspotting en font partie entre autres. (disons que ce sont celles qui m'ont le plus marquée.)


    Ce film a comme point fort de se vanter d'être un film. Ce qui n'est pas rien, dans un monde où le cinéma tente de nous faire oublier que nous suivons une fiction en s'approchant au maximum du réel (il n'y a qu'à voir avec les films en 3D réalistes....)
    Ensuite, visuellement, c'est un régal pour les amateurs de Photoshop et d'After
    Effects Beaucoup d'images sont retouchées, et ils ne s'en cachent pas, comme le prouve cet effet à la fin du film, où l'on voit clairement les layers et outils utilisés dans Photoshop. On y retrouve beaucoup d'éléments qui avaient fait le succès de Trainspotting, notament sur les phases de défonce du personnage. Ce qui est plutôt sympa, même si parfois ça frise un brin l'humour pipicaca... Mais ça reste assez rare, donc ça va.

    L'humour du film en général est plutôt incisif, ironique et cynique. Le personnage a une sorte de lassitude sur lui même, qui ne fera que grandir au fur et à mesure du film. Pour arriver à une fin tout à fait inéluctable. Et même s'ils essaient de nous en vendre une autre aux couleurs de Disney, ça ne prend pas. L'abattement face aux comportements humains et à cette société qui s'embourbe reste tout au long du film. Quelque part, il y a une sorte de réalisme fataliste qui ne nous quitte pas, du début à la fin.

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  • Des films sur la précarité de l'environnement, nous en voyons beaucoup ces temps ci, c'est un peu dans l'air du temps comme qui dirait. Et c'est ce qui fait un peu le malheur de Un Jour Sur Terre, qui débarque après La Planète Bleue et La PLanète Blanche, et qui, de fait, ne nous apporte pas grand chose de nouveau...

    Oui bien entendu, les images sont absolument sublimes (pas toutes, mais bon y'en a..), et le film nous montre bien le monde sous son meilleur jour. Seulement ils auraient été bien inspirés de nous laisser savourer ces images sans ajouter une musique d'ascenceur avec boite à rythme (façon chants indiens remasterisés à l'époque pour la glace Haegen Daes... je sais pas si vous voyez...), et en nous épargnant les commentaires inutiles  prononcés avec la voix d'Angunn.
    Alors sa voix pourrait ne pas être si désagréable si elle ne parlait pas à chaque image du film, et surtout, on la supporterait beaucoup plus si elle donnait de vrais informations. Or là, elle a tendance à vouloir meubler, et ça en devient très vite usant.
    Nous dire que les manchots d'Adélie ont l'air préssé parce qu'on voit une vidéo d'eux en train de glisser sur le ventre, je la remercie, mais je ne vois pas l'intérêt.

    Bon, si on fait l'impasse sur la musique, et sur la voix off d'Angunn, le film pourrait être bien, mais il manque cruellement de fond. Je veux dire, ce sont de belles images mises bout à bout et voilà. On apprend pas grand chose, à tel point que j'avais senti le coup venir avant la fin : qu'ils nous mettent un écran noir et un texte explicatif pour qu'on comprenne bien le sens du film.
    Pour moi, un film bien monté et bien réalisé n'a pas besoin d'ajouter un texte à la fin pour dire "voilà, en fait, on sait que c'était pas clair, alors on voulait vous dire qu'en fait le film, c'est pour ça et ça."
    ....
    Ils ne devraient même pas avoir à nous l'expliquer.

    Et surtout, comble de l'horreur (je ferais ici l'impasse sur la pub qui précède le film, qui fait l'apologie de la nature et qui en fait est pour la prochaine bagnole de Ford...), après le petit texte moral, nous avons "Si vous voulez agir, rendez vous sur : www. le site officiel du film.com.

    Alors je veux bien qu'ils se fassent de la pub, mais j'aimerais un peu de cohérence tout de même dans les projets!!! Qu'ils mettent un lien vers le site de WWF ou de Green Peace, passe encore.. mais leur site internet... je vois vraiment pas quel rapport ça a avec la nature!


    Bref, j'ai été déçue, en ayant l'impression de voir des images que j'avais déjà vu dans d'autres films documentaires. C'est dommage, ça gâche un peu le plaisir.
    Ceci étant, si vous n'en avez vu aucun jusqu'à présent, je vous le recommande, malgré quelques passage de remplissage qui trainent en longueur, il est très beau à regarder.
    Préparez seulement les boules quies.

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  • Caramel, ou l'histoire drôle, tendre, et parfois triste de cinq femmes de Beyrouth, au Liban...

    Si tout est de couleur chaude et sucrée, il n'en est pas de même pour les tabous et autres problèmes que rencontrent ces jeunes (ou moins jeunes) femmes de la société libanaise. Et si tout est joué sur des airs de cithare,  il est des mélancolies que la musique n'appaise pas.

    Caramel est un film tout en douceur qui traite des soucis, espérances et désillusions qui touchent les femmes, à tout âge. De celle qui se cherche sexuellement, à celle qui ne peut pas vivre sa vie (même à 70 ans sonnés) de peur de laisser sa soeur un peu folle, en passant par celle qui refuse de se voir vieillir.... On rit et on pleure avec elles en regardant ce film aux couleurs dorées et à la délicatesse à fleur de peau.

    Nadine Labaki, réalisatrice et actrice principale de ce film, nous offre là une tranche de vie peu commune, mais ô combien agréable à suivre... C'est touchant, c'est chaud, c'est mélancolique...

    Surtout, n'hésitez pas à aller le voir... Ce film mérite toute votre attention!

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