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    Réalisé par Jason Reitman (Juno, Thank you for Smoking), avec Georges Clooney, Anna Kendrick, Jason Bateman, Vera Farmiga...

    Résumé:
    L'odyssée de Ryan Bingham, un spécialiste du licenciement à qui les entreprises font appel pour ne pas avoir à se salir les mains. Dans sa vie privée, celui-ci fuit tout engagement (mariage, propriété, famille) jusqu'à ce que sa rencontre avec deux femmes ne le ramène sur terre.
    Ryan Bingham est un collectionneur compulsif de miles aériens cumulés lors de ses incessants voyages d'affaire. Misanthrope, il adore cette vie faite d'aéroports, de chambres d'hôtel et de voitures de location. Lui dont les besoins tiennent à l'intérieur d'une seule valise est même à deux doigts d'atteindre un des objectifs de sa vie : les 10 millions de miles.
    Alors qu'il tombe amoureux d'une femme rencontrée lors d'un de ses nombreux voyages, il apprend par la voix de son patron que ses méthodes de travail vont devoir évoluer. Inspiré par une nouvelle jeune collaboratrice très ambitieuse, celui-ci décide que les licenciements vont pouvoir se faire de manière encore plus rentable, via... vidéo conférence. Ce qui risque évidemment de limiter ces voyages que Bingham affectionne tant..


    Les précédentes réalisations de Jason Reitman m'ayant beaucoup plu, c'est un peu sans réfléchir que je suis allée voir celui-ci, et grand bien m'en a pris! Il est comme les deux autres : simple, mais savoureux. De plus il aborde un thème assez rare il me semble au cinéma, à savoir notre besoin des autres. Sommes-nous obligés de nous attacher à des gens, ne pouvons-nous pas être heureux sans rien posséder?
    Et ce sujet délicat, Jason Reitman le traite avec brio une fois de plus, soutenu par un Georges Clooney plus que crédible (en tout cas bien meilleur selon moi que dans Jeux de Dupes) mais également la jeune Anna Kendrick, qui s'en sort à merveille. Des acteurs potentiellement inconnus face à Clooney, c'était courir le risque qu'ils ne tiennent pas la distance, mais là encore, Reitman sait diriger leur talent, et la sauce prend sans problème!
    C'est un film très simple au niveau de la réalisation, comme le sont ses deux précédentes créations, sans être naïf, ce n'est pas tarabiscoté dans tous les sens et on se laisse porter un peu comme si nous étions nous-même dans les airs... C'est même assez aérien en fait comme film
    Pourtant, malgré ce côté peut-être un peu léger qui pourrait donner à penser qu'on ne creuse pas le propos, le film se pose pourtant et l'on sent bien la crise économique qui touche les États Unis. (soulignée d'ailleurs par un petit enregistrement pendant le générique de fin qui rend le tout plus proche de nous encore)
    Le problème économique est bien là et les licenciements que l'on voit pendant tout le film en sont bien la représentation parfaite. De même que l'emploi de Ryan... Être embauché par des boîtes pour licencier les gens, c'est bien la preuve de la dégradation d'une société.
    Le passage à la Nouvelle Orléans est particulièrement difficile... 

    Et bien sûr en fond il y a ce thème de fond : peut-on se passer des autres? Peut-on vivre seul?

    ... Et pour cela, je vous laisse regarder le film pour découvrir la réponse que Jason Reitman apporte... ou pas.
     


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    (Merci à un petit festival du coin qui a repassé ce film -en VO en plus!- et m'a permis de rattraper mon retard sur son visionnage!)
     
    Réalisé par Marc Webb, avec Joseph Gordon Levitt, Zooey Deschanel, Clark Gregg, Chloe Moretz..


    Pour son premier long métrage, Marc Webb place la barre plutôt haut! Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant régalée devant une "histoire d'amour"... En fait je pense que je ne m'étais pas régalée comme ça depuis Eternal Sunshine Of The Spotless Mind. Bien entendu les deux films n'ont rien à voir -si ce n'est l'amour qu'ils transportent- mais au niveau du traitement de l'histoire, ils ont l'originalité en commun.
    Car 500 jours ensemble n'est pas une histoire d'amour à proprement parler. C'est l'histoire d'une rencontre, d'un couple, et puis d'une tranche de vie tout simplement.
    Ce qu'il a d'original? Et bien la manière dont c'est mis en scène, la manière dont c'est raconté. Rien n'est linéaire dans ce film, on passe d'une période à l'autre, tantôt dans le passé, tantôt au jour présent etc . Le tout sur 500 jours.
    Donc entre chaque séquence, il y a le compteur des 500 jours qui affichent à quel jour nous allons aller à présent.
    Ça évite ainsi que tout soit prévisible, puisqu'on fait des retours en arrière, puis des bonds en avant, avant de revenir pour voir comment on en est arrivé là etc etc.
    Ça donne aussi beaucoup de dynamisme au film, et ça crée une sorte de "suspens" tout au long de l'histoire.

    Aucune longueur, le rythme se tient et l'histoire est soutenue par des acteurs qui jouent vraiment très bien. Je connaissais et j'aimais déjà bien Zooey Deschanel, par contre je n'avais jamais vu Joseph Gordon Levitt et je dois dire que j'ai été séduite! (Par son jeu bien évidemment... )

    Enfin bref, un excellent film qui envoie un souffle d'air frais, un rayon de soleil .. Un brin d'été dans nos coeurs. 

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    Réalisé par Peter Jackson, avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Rachel Weisz...

    C'est l'adaptation du roman de Alice Sebold, paru en France sous le titre "La nostalgie de l'ange".


    Ce film mélange trois genres:

    Onirique, puisqu'on suit les pensées de la petite Susie Salmon, assassinée à l'âge de 14ans. C'est elle la narratrice de l'histoire, et c'est au travers de ses yeux presque que nous voyons le monde des vivants.
    Policier, puisqu'on suit également aussi l'enquête qui est menée pour connaître son meurtrier. Du moins l'enquête que mène son père. Parce que la police abandonne plus ou moins les recherches au bout d'une dizaine de mois.
    Thriller, puisque l'on a aussi qui se déroule devant nous, la psychologie du tueur, et ses machinations pour arriver à ses fins.

    Les trois genres pourtant assez éloignés se mêlent très bien sous la baguette de Peter Jackson, qui prouve une fois de plus qu'il est un excellent réalisateur... (J'avais un peu mis ça en doute devant King Kong..) Et surtout qu'il peut faire autant preuve de sensibilité que de boucherie -en référence à ses premiers films, type Brain Dead- .
    Il signe ici un très beau film sur l'acceptation de la mort, que ce soit par la victime, ou par sa famille... C'est au travers de sa perception de morte que l'on aborde le processus complexe qu'est le deuil. Processus qui est différent en fonction de chaque personne.


    Chaque membre de sa famille vit et perçoit sa mort de différente manière, et apprend également à "vivre avec". Etape qui est la plus difficile sans doute. Puisque cela implique d'accepter ce qui s'est passé sans chercher ni à le changer, ni à le venger d'une manière ou d'une autre.

    Visuellement c'est aussi très bien mis en scène, j'aurais un seul regret, c'est que le monde de " l'entre-deux" où se trouve Susie est assez "classique" dans sa représentation : des champs de blé à perte de vue avec un ciel bleu limpide et au fond, un arbre (probablement la représentation du jardin d'Eden). Bon après, il y a des tas de séquences qui se passent dans ce monde et où le décor est très différent. Heureusement d'ailleurs.
    J'ai vraiment beaucoup aimé que l'on retrouve un élément particulier du monde des vivants dans le monde de l'entre-deux. En effet, elle passe le plus clair de son temps dans un kiosque à musique. Kiosque dans lequel normalement, si elle avait survécu, elle aurait du retrouver le garçon dont elle était amoureuse...
    Du coup on retrouve ce kiosque comme point central de l'entre-deux, mais également comme la représentation de ce qui la retient dans ce monde-ci.
    C'est un détail subtil mais tellement important finalement, et qui va de paire avec la scène finale.

    Côté acteurs, nous sommes incroyablement bien servis, surtout par la performance de Stanley Tucci! Il est tout à fait splendide dans son rôle de meurtrier... Limite flippant d'ailleurs! Brrr.. Le genre de type qu'on aimerait pas croiser dans une rue tard le soir, le genre qui a l'air innocent comme ça, mais qui a un truc dans le regard qui n'inspire pas du tout confiance! Fait froid dans le dos!!
    Mention spéciale à Saoirse Ronan, que je n'avais jamais vu, mais qui a bien du talent! J'espère la revoir très vite à l'écran!

    Enfin voilà, un très bon film signé Peter Jackson, sensible, poignant.. Beau, tout simplement.


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    Réalisé par Wes Anderson, avec en casting vocal :

    - Pour la VO: George Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzman, Bill Murray, Willem Dafoe, Wes Anderson (et oui!), Adrien Brody....

    - Pour la VF: Mathieu Almaric, Isabelle Huppert ... Et pas moyen de trouver le reste du casting!

    Le film est une adaptation du roman homonyme, écrit par Road Dahl (à qui nous devons, entre autres, Charlie et la Chocolaterie).

     

    Wes Anderson, je le sais, est un réalisateur aux films bien souvent totalement décalés, vraiment en dehors des clous et de toute logique. Fanfastic Mr. Fox ne déroge pas à la règle! C'est LA bonne surprise de ce début d'année qu'il ne faut absolument pas manquer!

    En entrant dans la salle et en avisant le nombre d'enfants qui étaient présents, je me suis un peu inquiétée... Et puis au fur et à mesure, je me suis plutôt demandé ce que les enfants faisaient là! Certes, l'histoire s'adresse à un public jeune, mais certaines séquences frisent le glauque, ça pourrait même être impressionnant pour des enfants! (Mention spéciale au personnage de Ash (un opossum) qui a parfois des "absences" mentales... Ses yeux deviennent des spirales et il ne bougent plus. Et là, il frise le glauque.)
    Autre élément surprenant, ça va à 100 à l'heure! Les scènes s'enchaînent très rapidement, et même le contenu de ces dernières est parfois hyper rapide, ça parle, ça bouge, ça creuse, ça s'exclame, le tout avec un montage très très dynamique et une animation qui parvient sans mal à suivre le rythme.... Certains passages en deviennent presque psychédéliques ! Et c'est là le coup de maître de Wes Anderson en fait : parvenir à adapter un livre pour enfant, tout en y apportant sa touche personnelle qui fait de Fantastic Mr. Fox, un film tout public. Les grands comme les petits y trouveront leur compte sans problème!
    (Enfin je dis "tout public", mais pour ceux qui n'ont pas aimé Life Aquatic, ou A bord du Darjeeling Limited, ce n'est peut-être pas la peine de tenter celui-ci )
    Et en plus : c'est drôle !

    Techniquement ensuite c'est bluffant! J'ai adoré le design des animaux, l'animation sur leurs visages et dans leurs mouvements est vraiment super bien faite ... Sachant qu'ils ont utilisé pas moins de 500 marionnettes et 150 décors, on ne peut que saluer le boulot derrière l'image! La lumière également est très soignée, principalement dans les tons jaunes dorés d'une fin d'été, ça colle bien avec l'ambiance et la nature des personnages. D'autant que lorsqu'ils arrivent dans les fermes, ça passe plus à de l'éclairage industriel. Bien étudié de ce côté là.


     

    Et enfin la musique, encore une fois, on saluera la créativité (qui semble sans limite!) de Alexandre Desplat (à qui l'on doit, entre autre, la magnifique BO de The Curious Case of Benjamin Button)! Il livre ici une BO très rythmée et aussi haute en couleurs que le film! Beaucoup de guitare sèche, des petites comptines pour enfants, des morceaux rondement menés, tous les ingrédients pour nous entraîner dans ce film où tout va vite, mais où rien ne nous perd.

    Excellent, à voir absolument!

     


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    Réalisé par Guy Ritchie, avec Robert Downey Junior, Jude Law, Rachel McAdams, Mark Strong....
     
     
    Le résumé commence ainsi : aucune énigme ne peut résister à Sherlock Holmes.. J'ajouterais qu'il est impossible de résister à Sherlock Holmes! Du moins à cette adaptation de Guy Ritchie.
    Le réalisateur a su donner un réel coup de jeune à ce détective qui, parfois, sonnait un peu vieillot à nos oreilles. Ici nous découvrons un Sherlock Holmes plus jeune et surtout beaucoup plus bagarreur. Pourtant, sa psychologie est bien la même que dans les livres de Sir Conan Doyle : brillant, taré, dépressif, désagréable, hautain, sûr de lui, tellement intelligent. Avec quelque chose en plus : un coeur.
    En effet, Guy Ritchie a su le rendre un poil plus humain, et ce, via sa relation avec Watson.
    Le personnage du docteur est en effet beaucoup plus présent et surtout beaucoup plus important dans l'histoire et pour le détective qui a un besoin presque vital de l'avoir à ses côtés. Les deux se complètent. Holmes a besoin de Watson pour résoudre les enquêtes -chose qui était assez absente des livres.-, mais plus que ça, il a besoin de son soutien et de son amitié.
    Cette petite modification est la plus que bienvenue car elle rend les deux personnages beaucoup plus attachants qu'ils ne l'auraient été sans elle. Ils sont plus proches, et donc plus humains à nos yeux.
     
    Côté histoire, le scénario est mené sans s'essouffler tout le long du film, avec les rebondissement typiques d'une aventure de Sherlock Holmes. Le dénouement, bourré lui aussi de retournement de situation et des explications que nous attendions tous, est très bien ficelé. Il répond à toutes les questions que nous nous étions posés en voyant les indices.
    Le coup de maître de Ritchie, c'est que rien n'est laissé au hasard. Il y a beaucoup de moments où je me suis demandée à quoi certains plans pouvaient bien servir... Tout est expliqué au fur et à mesure! Et là dessus, je dis chapeau bas pour n'avoir rien oublié!
     
    Autre chose qui m'a bien plu également, c'est la mise en scène. J'adore généralement le travail de Ritchie, mais là je dois dire que j'ai été plus que conquise par certains passages. La musique de Hans Zimmer donne parfois un air de tango, et j'ai eu la sensation que les scènes étaient montées et rythmées un peu comme cette danse. Une lutte de pouvoir, de séduction et d'intelligence. Peut-être suis-je la seule à avoir perçu certaines scènes de la sorte, mais voilà, c'est la sensation que j'ai eu, et j'ai trouvé ça super.
     
     
    Enfin bref, tout ça pour dire, vous l'aurez compris, que je me suis régalée et que je le conseille vivement à tous. Un bon divertissement, de l'action, beaucoup d'humour, des acteurs géniaux (oui je ne m'étends pas dessus mais Robert Downy Junior et Jude Law sont tout simplement bluffants!), de la musique qui se tient, un scénario qui décoiffe et surprend.. Que demander de plus ?

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    Premier long métrage du réalisate Jorge Blanco, voilà qui promet du bon pour la suite! Et qui prouve qu'il n'y a pas que Pixar et Dreamworks qui savent faire de très bons films d'animation bourrés d'humour!
    Planète 51 en est truffé, que ce soit de par les situations ou bien simplement par le nombre incalculable de références cinématographiques que fait Chuck, l'astronaute ou que l'on trouve disséminées dans les décors où certains personnages du film. Les plus grands classiques de SF y passent, à commencer évidemment par Alien, grâce à l'aspect du "chien" .
    Bien que l'histoire soit assez "basique" -un astronaute débarque sur une planète extraterrestre et se trouve séparé de son module avec un temps limité pour rejoindre son vaisseau placé en orbite au dessus de lui. S'il ne retrouve pas son module et ne rejoint pas son vaisseau à temps, celui-ci rentre sur Terre et lui restera coincé sur la planète-.
    Là dessus, il n'y a donc pas grand chose de nouveau. Toute l'originalité de l'histoire, c'est que la planète en question est habitée, et que du coup, c'est l'humain qui a le rôle de " l'alien" !
    Qui plus est, les habitants de la planètes sont comme les terriens : ils cultivent la peur de l'alien avec tout un tas de films qui ne sont pas sans rappeler, là encore, quelques classiques que l'on a vu chez nous. Du coup forcément, quand l'humain débarque, c'est un peu la panique! Et ça donne là aussi lieu à des séquences inoubliables tant elles sont drôles! -Surtout avec leur peur de se faire contrôler le cerveau par l'alien!
    "Si vous parvenez à prendre le contrôle de mon cerveau, l'agent MacKor ici présent a pour ordre de m'abattre. Si vous prenez le contrôle de son cerveau aussi, l'agent Stew a ordre de l'abattre, si vous parvenez à posséder l'agent Stew, ..." etc, etc, etc
    C'est juste énorme!
     
    Après l'histoire, il y a toute l'esthétique du film, les habitants de la planètes vivent dans une atmosphère années 50 américaines, c'est super coloré, un brin kitch, mais plein d'entrain. De fait, on s'attache d'emblée à ces personnages qui nous ressemblent beaucoup -si on exclue le fait qu'ils ne portent pas de pantalons..- et dans lesquels, mine de rien, on se retrouve assez bien! Les caractères de chacun sont bien développé, donnant un panel assez sympathique pour une équipe haute en couleurs (c'est le cas de le dire vu le vert flashy dont ils sont couverts).
    L'animation est belle, et rien ne m'a choquée dans les textures où les lumières, c'est même particulièrement soigné!
    Autre point positif : le doublage. Vincent Cassel avait déjà fait ses preuves sur l'Âge de Glace ou Les Lascars, mais il nous prouve une fois encore qu'il est fort à l'aise avec cet exercice! Pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
    Pareil pour les autres acteurs, qui s'en donnent à coeur joie. J'ai particulièrement aimé la voix de Skiff aussi (le meilleur ami de Lem, qui bosse dans une boutique BD), très sympa et bien trouvée pour le caractère du perso!
     
    Enfin bref, une belle surprise qui gagne à être connue! Le studio espagnol Ilion Animation (dont c'est visiblement le premier film) a de beaux jours devant lui !! Tant mieux pour nous ! Alors filez au cinéma, ne ratez pas le débarquement du premier Alien humain!
     
     

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    Et bien ça y est, le Disney tant attendu a été vu hier !

    Je pourrais résumer mon avis en trois mots simples : Merci John Lasseter. Grâce à lui les studios d'animation traditionnelle de Disney ont rouvert leurs portes et les animateurs sont revenus pour plancher sur ce projet où TOUT a été fait à la main.
    Mais bon, un avis de 3 mots, c'est un peu court, alors je vais développer!
    -pour ceux qui ne voudraient réellement rien savoir, ne lisez pas ce qui suit, y a quelques spoilers  .


    Tout d'abord, ce film marque une réelle "cassure" avec les thèmes Disney classiques. Bien sûr il y a toujours le prince et la princesse, mais cela se veut bien plus adulte que les anciennes productions. En effet, il n'est pas question ici de personnages totalement innocents, le prince a déjà eu beaucoup d'aventures avec des femmes, et l'héroïne n'est pas une princesse, mais une bosseuse comme on en voit peu!
    L'étoile du soir exauce les vœux, et il y a pas mal de magie, mais nous sommes loin des "laisse la magie opérer et tout se passera bien pour toi!". D'ailleurs le père de Tania, l'héroïne, met les choses au point dès le départ par cette phrase :
    "Tu sais Tania, l'étoile du Soir t'aidera à faire une partie du chemin, mais pour le reste, tu devras travailler et faire des efforts."

    C'est sur ce point principalement que La Princesse et la Grenouille se détache des anciennes productions Disney, et je pense même qu'il marque un réel tournant dans la vie du studio et les messages véhiculés. Il n'est plus question d'attendre le prince charmant, il faut le provoquer, le poursuivre et pour voir ses rêves se réaliser il faut travailler sans relâche.
    (d'ailleurs même le personnage secondaire qui veut à tout prix épouser un prince ne l'attend pas bêtement et prend même sévèrement les devants! )
    Une excellente surprise du coup pour ce film qui apporte une vraie bouffée de maturité au studio! Ça fait plaisir de retomber en enfance sans pour autant ne voir que de la niaiserie et savoir pertinemment que ce qui se présente à l'écran n'arrivera jamais dans la vie!

    Autre point qui marque une nuance par rapport aux autres films du studio, c'est la mort d'un des personnages. Bien entendu, il y avait déjà eu la mère de Bambi, les méchants, ou Mufasa dans le Roi Lion. Mais ici c'est sensiblement différent.. D'abord parce que ce n'est pas un membre de la famille des héros qui meurt, et ensuite parce qu'il est tué d'une manière atroce!
    D'ailleurs il est à noter que, même si ce film est évidemment tourné vers les enfants, il est assez impressionnant je pense, parce que le méchant est un sorcier Vaudou qui se sert des âmes damnées. Certains passages pourront être un peu effrayants pour des enfants! Encore un point qui change par rapport aux anciens. J'y ai trouvé, de ce côté là, quelques similitudes avec Taram et le Chaudron Magique (une prod de Disney peu connue) qui était bien impressionnant aussi!

    Pour ce qui est des éléments récurrents, il y a bien entendu la ribambelle de personnages secondaires, les marrants (et là, merci aux réalisateurs d'Aladdin qui nous ont servi des gags réellement hilarants!), les méchants très méchants et l'acolyte du méchant qui est un comique malgré lui, les chansons (un peu trop nombreuses à mon goût malheureusement... Mais bon elles sont tout de même de très bonne facture!), et bien sûr l'idée de l'amour éternel et la différence entre "ce que l'on souhaite" et "ce qu'il nous faut réellement".
    Il y a aussi une multitude de clin d'œil et de références aux anciennes productions du Studio, et c'est avec plaisir qu'on les aperçoit dans le film. C'est subtil et toujours bien amené, sans trop de "regardez, on fait un clin d'œil à tel dessin animé!".

    En tout cas on sent bien dans ce film tout l'amour que les animateurs portent au studio... C'est un régal.


    Enfin bref, tout ce blabla pour dire que je me suis ré-ga-lée ! Ce nouveau film de Disney était au-delà de mes espérances et j'espère que les prochains seront d'aussi bonne qualité -avec quand même moins de chansons..- !!


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    Avec du retard sur mon planning, j'ai enfin vu ce film!!

    Une fois de plus je reste un peu muette devant la réalisation de Clint Eastwood, parce que c'est tellement beau, et tellement soigné qu'on a plus grand chose à dire après... S'il est moins fort en émotions que Gran Torino, il n'en reste pas moins que c'est réellement poignant, surtout grâce à la prestation magistrale de Morgan Freeman dans le rôle de Mandela. (Ce dernier a d'ailleurs félicité l'acteur pour l'avoir incarné aussi justement! .. Être félicité par Nelson Mandela lui-même, c'est pas rien!)
    Freeman est vraiment bluffant dans ce rôle, il crève littéralement l'écran par sa prestance, sa sagesse et sa détermination!
    Matt Damon s'en sort merveilleusement également, j'ai été très impressionnée par la métamorphose physique qu'il a du faire pour ressembler à un joueur de rugby! En plus de la musculature, il a également adopté une démarche et des attitudes qui collent parfaitement à son personnage.

    Au delà de leur jeu bien sûr, il y a l'histoire du film et la réalisation de Clint Eastwood... L'histoire, on la connait, puisque c'est tiré de faits réels, on sait déjà qui a gagné la coupe du monde de Rugby en 1995, et pourtant Eastwood nous fait vibrer tout le long, et surtout pendant le match de fin. J'ai lu beaucoup de critiques qui disaient que les scènes de matchs étaient atrocement mal filmées au sens où ça se sentait que Sieur Eastwood ne connaissait pas grand chose à ce sport. Personnellement, ça ne m'a pas gênée, j'ai trouvé au contraire qu'il y avait beaucoup d'intensité dans ces phases de matchs, intensité qui est magnifiée par la bande sonore (les cris de la foule qui encourage l'équipe) et justement tous les ralentis et les choix d'angles de prise de vue. On sent que c'est dur, que les joueurs donnent tout ce qu'ils ont pour mener leur pays à la victoire... C'est vraiment très prenant et perso j'ai été bien accrochée à mon siège! -Et ce, comme je le disais, même si l'on connait l'issue du match-
    De même, pendant toute la durée du film, Clint Eastwood distille lentement des éléments prouvant que les mentalités changent un peu, que ça évolue, et que ça va dans le sens de la tolérance et du pardon que voulait Mandela.. Ainsi, par de simples plans parfois même sans dialogue, il a su montrer cette évolution.
    Évolution, qui, on le sait, ne s'est pas faite en un jour et n'a pas connu son apogée grâce à cette coupe du monde. Ce serait d'ailleurs une erreur de penser que Clint Eastwood fait passer cet élément de l'histoire comme LA chose qui a réglé les problèmes de racisme en Afrique du Sud.
    Il se contente de montrer que ça évolue, doucement, par petites touches.

    Seul point noir : une chanson qui fait très "Disney" en plein milieu, qui tombe comme un cheveux sur la soupe, avec un type qui chante en anglais sur des plans en hélicoptère... Ça, j'avoue que je me demande encore pourquoi il a mis cette chanson à ce moment là! C'est vraiment trop... laid.   Ça casse toute l'ambiance presque intimiste de l'histoire!

    Enfin ça va, sur plus de 2h de film, quelques secondes d'une chanson qui ne colle pas avec l'ambiance générale, ce n'est pas bien grave non plus !

    Donc bref, encore une fois, Clint Eastwood signe un film magnifique, à voir absolument!  

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    Et bien voilà, avec beaucoup de retard je l'ai vu, enfin, ce matin ^^!

    Que dire à part que ce film me laisse perplexe. Je n'arrive pas à savoir si je l'ai aimé ou non... J'ai beaucoup apprécié l'univers, les acteurs et la réalisation de Soike Jonze... Mais à côté de ça, je l'ai trouvé vraiment bizarre, déroutant, et un poil long à certains moments.
    De plus la structure du film est toujours la même : une scène calme, une scène de folie, une scène calme, une scène de folie.. Et ainsi de suite.
    La bande originale est sympa, mais aussi un peu redondante, et du coup rien qu'à la musique -très présente- on sait tout de suite quand ça va s'accélérer ou se calmer.

    Après, j'ai beaucoup aimé le thème et la manière dont Jonze l'a traité, avec sa façon de faire, on entre tout à fait dans l'histoire et on ne s'ennuie pas vraiment. Le parallèle entre les "Maximonstres" et la vie réelle de Max est bien trouvé et admirablement amené par petites touches tout au long de l'histoire via des dialogues et des situations qui se répètent. Le tout amenant bien entendu le petit Max a mieux se comprendre lui-même.

    A noter tout de même que malgré le thème abordé, je pense pas que le film s'adresse aux enfants.. Enfin ils n'en saisiront peut-être pas le sens profond en tout cas.

    Enfin voilà.. j'en sors donc un peu mitigée et perplexe et ne peux que vous suggérer de le voir de vos yeux si vous souhaitez vous en faire une idée.

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    Ça y est, je l'ai vu... Et dans 15 ans je pourrais fièrement dire "J'y étais!"

    Je me suis prise une claque tellement violente, que pour tout dire j'en suis sortie hier soir, et je n'en suis pas encore remise. Je pense qu'il me faudra quelques jours. :P
    En fait, je n'avais pas été à ce point exaltée par un film depuis Princesse Mononoke, qui est mon plus grand moment de cinéma. Avatar est à placer ex æquo à présent.

    Alors voilà.. Je suis allée le voir, je l'ai vécu même, de plein fouet, et j'en ai repris pour 60 ans de passion pour mon métier...   Les mots me viennent difficilement en fait.

    Or donc oui, le scénario est assez simple et même commun dans les thèmes et sujets qu'il aborde, mais c'est pour mieux nous laisser profiter du reste, de tout l'univers, des personnages certes manichéens -un gentil très gentil et un méchant très méchant- mais affreusement attachants, des émotions vives qui se dégagent de chaque scène, des couleurs, des décors, des lumières... De tout. L'histoire simple nous permet de tout prendre directement dans le coeur! J'en ai même pleuré à plusieurs reprises, pas spécialement à des moments tristes d'ailleurs.. Mais juste devant la beauté du film.
    Il faudrait presque que je reprenne chaque scène pour montrer que chaque fois l'émotion était livrée sous son plus beau jour, mais ça risquerait de prendre trois plombes. Alors pour faire simple : c'était juste magnifique.
    Ma scène préférée (si je peux en choisir une au milieu de toutes les autres..), c'est celle où pour la première fois il utilise son Avatar, et qu'il retrouve donc l'usage de ses jambes..... La manière dont c'est traité est tellement juste, ça rend l'ensemble extrêmement réel et poignant! Sans tomber dans le larmoyant, il est simplement euphorique de pouvoir marcher de nouveau, et c'est très bien rendu, tant dans la mise en scène que dans le jeu de l'acteur!

    Sam Worthington est d'ailleurs tout simplement bluffant, je l'ai nettement plus apprécié ici que dans Terminator Renaissance. Malgré qu'il soit souvent caché derrière l'apparence de son avatar, il parvient à rendre une palette d'émotions très large et c'est ce qui fait la force de son personnage.

    Enfin... Vraiment j'en perd mon latin comme on dit.

    Une claque, à voir et à prendre absolument, absolument, absolument! Avatar est typiquement le genre de film pour lesquels on fait du Cinéma. Un divertissement magnifique, poignant, où les sentiments nous prennent à bras le corps et où la beauté de l'ensemble nous coupe le souffle.

    Splendide.

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