• Anansi Boys

     

     

    Auteur : Neil Gaiman

    Résumé:
    M. Nancy a légué beaucoup de choses à son fils Gros Charlie. Comme ce séducteur qui frappe un jour à la porte de Charlie et se révèle être le frère qu'il n'a jamais connu. Un frère aussi différent de Charlie que le jour est différent de la nuit, qui va apprendre à Charlie comment se détendre et s'amuser un peu… exactement comme son vieux Papa. Et tout à coup, la vie devient franchement étrange pour Gros Charlie. 
    C'est que le père de Charlie n'était pas un père ordinaire : il était Anansi, un dieu filou, le Dieu Araignée. Anansi, l'esprit de rébellion, capable de renverser le système social, de créer une fortune à partir de rien, et de défier le Diable. Certains disent qu'il aurait pu tromper la Mort elle-même… 
    Une mythologie moderne où l'on trouve une sombre prophétie, des désordres familiaux, des déceptions mystiques, et des oiseaux tueurs. Sans oublier le citron vert.

     

    Grande fan de Neil Gaiman depuis que j'ai lu Neverwhere, je suis tombée sur Anansi Boys un peu par hasard en allant me chercher, au départ, son dernier livre intitulé L'étrange vie de Nobody Owens
    Finalement je n'ai en rien regretté mon achat, puisque Anansi Boys est un excellent bouquin à l'histoire rocambolesque (mais toujours maîtrisée), et que surtout j'y ai retrouvé l'humour décalé de l'auteur. Un humour un peu absurde qui donne beaucoup de cachet à ses personnages et aux situations qu'il décrit. (Mention spéciale à la scène de l'enterrement de M. Nancy ... Hilarant ! )
    L'histoire se déroule un peu comme un conte, ou un rêve, et il faut bien rester accroché pour ne pas se perdre en route. Et bien oui comme ce livre met en scène des enfants de dieux qui changent de lieux comme de chemise, il faut bien suivre pour ne pas tout d'un coup se demander ce qu'ils font en plein milieu du désert alors que quelques lignes plus tôt ils étaient dans une rue de Londres ! 
    En cela, j'ai trouvé quelques similitude avec les livres de Lewis Carroll, cette manière de passer d'un lieu à l'autre comme si c'était tout à fait naturel. Ce qui est le cas d'ailleurs... C'est aussi ce qui fait la force de ce livre qui nous fait admettre sans sourciller les changements les plus abracadabrants ! Avec cette façon de présenter les choses, l'identification au protagoniste Gros Charlie n'en est que plus forte, puisqu'on se retrouve aussi paumé que lui, et quelque part au bout d'un moment aussi désabusé devant tant d'évènements extraordinaires. 

    J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce personnage, qui n'a rien demandé à personne, qui veut juste vivre peinard sans se faire remarquer, et qui, au bout d'un moment, accepte tout ce qui lui tombe dessus sans plus jamais être surpris de rien. Il y a un côté blasé chez lui que j'ai trouvé bien amené et qui lui donne beaucoup de charisme.
    C'est par lui que nous gardons un pied bien ancré dans le réel, même s'il fini par se prêter au jeu, par accepter l'évidence ( : être le fils d'un dieu c'est pas de tout repos), il reste malgré tout le pilier de l'histoire, ce qui fait que l'on se dit "après tout pourquoi pas? C'est pas impossible."  ... Par sa seule présence il fait osciller toute l'histoire entre le fantastique pur et le réalisme total. 

    Le fait aussi que toute l'histoire soit basée sur des contes existants (Anansi est une divinité très connue en Afrique de l'ouest et jusqu'aux Caraïbes) est très bien pensé, d'abord parce que les aventures racontées sont vraiment sympa (j'ai bien aimé par exemple la rivalité qu'il y a entre Tigre et Anansi, qui se battent pour posséder les histoires du monde), et ensuite parce que c'est aussi instructif. Finalement on connait assez peu la mythologie africaine, et la découvrir de cette manière est très agréable. 
    Cela permet aussi un beau parallèle entre les problèmes familiaux de Gros Charlie et les accrocs qui existent dans le monde des divinités. Enfin les deux semblent liés, lorsque Neil Gaiman décrit des histoires se passant chez les dieux, on ne peut s'empêcher d'y voir un lien avec ce qui se passe dans la vie du protagoniste. C'est une bonne idée car ça permet de ne jamais perdre de vue le héros, même quand il n'est pas physiquement là.

    J'ai apprécié la relation qu'il crée avec son frère qui, en plus d'être son contraire en tout point, est aussi extrêmement envahissant. Il y a quelque chose entre les deux qui est touchant, et ça aussi ça joue en faveur du sentiment général par rapport au livre.

    Enfin bref, voilà un autre très bon livre de cet auteur que je lis toujours avec beaucoup de plaisir ! A découvrir !


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :