Titre original : Byousoku Go Senshimetoru.
Année de production : 2007
Réalisateur : Makoto Shinkai
Résumé:
Savez-vous que les pétales de fleurs de cerisiers tombent à une vitesse de 5 cm par seconde?
Takaki et Akari sont amis, et aussi amoureux l'un de l'autre, mais la distance qui les sépare est aussi invariable et absolue que la vitesse des pétales de fleurs de cerisiers.
Si le résumé peut donner un air à l'eau de rose, ce film d'animation en trois actes ne l'est absolument pas. Tout d'abord et avant tout, il est d'un esthétisme est une beauté rarement égalée (pour ne pas dire jamais) en matière d'animation japonaise. Chaque plan est un véritable tableau, un enchantement pour les yeux tout à fait hypnotique tant le traitement des couleurs et la mise en lumière sont magnifiques...
Rien que pour cela, ce film doit être vu absolument (et de préférence au moins en Blue-ray).
Ensuite, il y a l'histoire bien sûr. Le film est coupé en trois actes de 30 minutes chacun, qui raconte donc l'histoire de Takaki, amoureux de son amie d'enfance, mais qui n'ose jamais le lui avouer. Comme je le disais, malgré les apparences, ce film est loin d'être à l'eau de rose, en fait il est surtout emprunt d'une profonde mélancolie. Tout va assez lentement, tout le temps, donnant un côté fataliste à l'histoire qui l'était déjà bien suffisamment depuis le début.
Le film commence dans les années 90 et se termine de nos jours, donc nous suivons l'évolution de Takaki au fil des ans, sa perception des choses, et son détachement de plus en plus grand par rapport aux autres personnes et à sa vie même. Il y a vraiment quelque chose de profondément touchant dans ce film, le protagoniste, même s'il ne parle pas vraiment beaucoup, nous fait passer un sentiment que, je pense, nous avons ressenti ou nous pouvons tous ressentir un jour.
Comment mettre des mots finalement sur une émotion, parce que ce film, c'est cela. Une émotion. Par les images, par la musique, par le thème même qui est abordé, une histoire d'acte manqué. Le genre qui suivra toute la vie, provoquant cette douleur latente, et ce détachement progressif.
Et puis cette mélancolie est partout, chaque plan aussi magnifique soit-il inspire cette distance, sans doute parce qu'il y a rarement une foule (à part quand il est dans le train), en général il y a un ou deux personnages, ou parfois même aucun. Ça accentue le sentiment de vide causé finalement par le départ de Akari.
Bref, je ne voudrais pas non plus trop en dire...
C'est un film à découvrir, à ressentir surtout. Il m'arrive encore de le lancer, simplement pour me laisser emporter par tout ce qui s'en dégage.
Vraiment, vraiment, vraiment magnifique.