• Tout de suite sans plus attendre parce que j'ai déjà une bonne semaine de retard, voici le quatrième épisode de notre série sur les poncifs récurrents dans les films américains!
    C'était la saint Valentin hier (quelle bande de chanceux ces couples!), alors nous allons un peu parler des femmes, des héros, et -même si ça n'a rien voir- de l'Histoire.


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    FEMMES

    - Une fois mis, le rouge à lèvres ne coule jamais (même lors d'une plongée sous-marine).

    - Les couples américains se forment sur la plage avec en fond un coucher de soleil.

    - Les couples américains se forment subitement quand il y a du danger (immeuble pris d'assaut par des terroristes, invasion extra-terrestre...).

    - Quand un couple américain se sépare, il neige.

    - Quand un couple américain se sépare et qu'il ne fait pas assez froid pour neiger, il pleut.

    - Les Américains utilisent un genre particulier de drap en forme de L qui, disposé sur un couple assis dans un lit, lui permet de passer sous les aisselles de la femme tout en dégageant le torse de l'homme.

    - Après une nuit d'amour, l'homme a toujours au moins son caleçon.

    - Dans une maison hantée, les femmes essayent de découvrir l'origine des bruits étranges dans leurs sous-vêtements les plus suggestifs.

    - Quand elles voient les monstres elles ne savent que rester en place et crier très fort.


    HEROS

    - Le héros est souvent un ex-militaire qui a fait la guerre du Viêt-nam ou, pour les jeunots, la guerre du Golfe.Ou pour les plus jeunots, la guerre en Irak.

    - Si le héros n'est pas un (ex)militaire, il peut être : archéologue aventurier, journaliste, policier, détective privé, camionneur, chasseur d'ET, teenager, savant fou, cow boy...

    -Quand on lui tire dessus ou qu'on le tabasse, le héros américain a toujours un bon mot qui lui vient à l'esprit.

    - Lorsqu'un gentil américain est mort, il faut toujours écouter si son coeur bat encore pour vérifier. Parce qu'en fait, lui aussi il fait semblant, surtout si c'est le héros. Si c'est un témoin, il va quand même à l'hôpital. Si c'est le collègue du héros, ce n'est pas le peine de vérifier si son coeur bat toujours, parce qu'il ne meurt qu'après avoir dit deux ou trois trucs, et après, il regarde le ciel.

    - Les journalistes font le bouleau des flics, ils mènent des enquêtes sur des truands...

    - Tout journaliste qui se respecte a la preuve d'une magouille politique ou financière.

    - Le héros a parfois un frère jumeau qui prend sa succession s'il est tué.

    - Le héros est coquet et choisit les flingues les plus gros, les plus esthétiques.

    - Le héros n'en reste pas moins homme d'action, il choisit aussi les flingues les plus destructeurs et les plus modernes.

    - S'il est nationaliste, il n'utilise que des armes "made in USA".

    - Les policiers sont toujours des pros en chimie. Généralement, le type qui fait l'autopsie leur dit : "on a trouvé des traces de *noms de produits chimiques bien compliqués*…" et là, l'inspecteur répond d'un air inspiré en regardant l'écran : "un médicament pour le cœur.. tiens tiens.." ou "c'est une colle spéciale utilisée uniquement dans les laboratoires de Corée ça.. tiens tiens.."

    - Le moindre agent de police connait par coeur l'historique de chaque produit un peu spécial. Ainsi, quand l'inspecteur dit "c'est une colle spéciale utilisée dans les laboratoires de Corée ça... ", il y a toujours l'un de ses subalternes pour lui dire "oui, mais cette colle n'est plus fabriquée depuis 1938, et le seul endroit où on peut encore en trouver, c'est sur les docks/marché noir/quartier chinois..."


    HISTOIRE

    - Les paysans du moyen-âge ont des dents parfaites.

    - Les chevaliers du moyen-âge ont des armures chromées soigneusement astiquées.

    - Les méchants du moyen-âge sont pouilleux, hirsutes et sales.

    - On peut dissimuler sans aucune gène un katana sous un imperméable et s'asseoir au restaurant, conduire...On peut même le dissimuler dans son maillot de bain... (CF, un épisode de Highlander où l'immortel sort de la piscine et se retrouve armé!)

    - Les épées qui s'entrechoquent font toujours des étincelles.

    - Toute forêt à un druide, ou au moins un guérisseur.

    - Toute forêt sombre abrite une sorcière ou un dragon. Si le film n'a pas trop de budget, ce seront de simples brigands aux dents propres mais aux vêtements faussement crados..

     

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    C'est fini pour aujourd'hui! La suite la semaine prochaine, dans le dernier épisode, intitulé "Informatiques et Méchants" ! Aaah.. les méchants des films américains... On va se régaler.


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    Réalisé par Guy Ritchie, avec Robert Downey Junior, Jude Law, Rachel McAdams, Mark Strong....
     
     
    Le résumé commence ainsi : aucune énigme ne peut résister à Sherlock Holmes.. J'ajouterais qu'il est impossible de résister à Sherlock Holmes! Du moins à cette adaptation de Guy Ritchie.
    Le réalisateur a su donner un réel coup de jeune à ce détective qui, parfois, sonnait un peu vieillot à nos oreilles. Ici nous découvrons un Sherlock Holmes plus jeune et surtout beaucoup plus bagarreur. Pourtant, sa psychologie est bien la même que dans les livres de Sir Conan Doyle : brillant, taré, dépressif, désagréable, hautain, sûr de lui, tellement intelligent. Avec quelque chose en plus : un coeur.
    En effet, Guy Ritchie a su le rendre un poil plus humain, et ce, via sa relation avec Watson.
    Le personnage du docteur est en effet beaucoup plus présent et surtout beaucoup plus important dans l'histoire et pour le détective qui a un besoin presque vital de l'avoir à ses côtés. Les deux se complètent. Holmes a besoin de Watson pour résoudre les enquêtes -chose qui était assez absente des livres.-, mais plus que ça, il a besoin de son soutien et de son amitié.
    Cette petite modification est la plus que bienvenue car elle rend les deux personnages beaucoup plus attachants qu'ils ne l'auraient été sans elle. Ils sont plus proches, et donc plus humains à nos yeux.
     
    Côté histoire, le scénario est mené sans s'essouffler tout le long du film, avec les rebondissement typiques d'une aventure de Sherlock Holmes. Le dénouement, bourré lui aussi de retournement de situation et des explications que nous attendions tous, est très bien ficelé. Il répond à toutes les questions que nous nous étions posés en voyant les indices.
    Le coup de maître de Ritchie, c'est que rien n'est laissé au hasard. Il y a beaucoup de moments où je me suis demandée à quoi certains plans pouvaient bien servir... Tout est expliqué au fur et à mesure! Et là dessus, je dis chapeau bas pour n'avoir rien oublié!
     
    Autre chose qui m'a bien plu également, c'est la mise en scène. J'adore généralement le travail de Ritchie, mais là je dois dire que j'ai été plus que conquise par certains passages. La musique de Hans Zimmer donne parfois un air de tango, et j'ai eu la sensation que les scènes étaient montées et rythmées un peu comme cette danse. Une lutte de pouvoir, de séduction et d'intelligence. Peut-être suis-je la seule à avoir perçu certaines scènes de la sorte, mais voilà, c'est la sensation que j'ai eu, et j'ai trouvé ça super.
     
     
    Enfin bref, tout ça pour dire, vous l'aurez compris, que je me suis régalée et que je le conseille vivement à tous. Un bon divertissement, de l'action, beaucoup d'humour, des acteurs géniaux (oui je ne m'étends pas dessus mais Robert Downy Junior et Jude Law sont tout simplement bluffants!), de la musique qui se tient, un scénario qui décoiffe et surprend.. Que demander de plus ?

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    Réalisé par Nora Ephron, avec Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucc,Chris Messina...
     
    En 1948, Julia Child est une américaine totalement anonyme qui vit à Paris avec son mari. Elle cherche désespérément quelque chose à faire pour s'occuper, après moult essai, elle s'oriente dans ce domaine. Son livre "Mastering the art of french cooking" va définitivement changer la manière de cuisiner des américains.
    1998, Julie Powell approche des 30 ans, et végète un peu dans son travail... Ses aspirations en tant qu'écrivain ont été soufflées avant de vraiment naître et elle se retrouve un peu désabusée. Sa passion : Julia Child. Un jour elle se lance un pari fou : réaliser les 524 recettes du livre de Julia en 365 jours. En parallèle elle lance un blog sur lequel elle raconte ses aventures de nouvelle cuisinière.
     
     
    Attention, ce film donne faim. En plus de donner envie de tester pas mal de recettes... Enfin moi en tout cas il m'en a donné envie. Donc du point de vue culinaire, il est plutôt très bien réussi! C'est un vrai coup de coeur pour la cuisine ce film, mais aussi pour les histoires d'amour. Car que ce soit Julie ou Julia, elles ont toutes deux des maris adorables qui les aide et les soutienne (pas toujours non plus, ce ne sont pas des saints, mais bon, ils sont présents.). D'ailleurs Stanley Tucci et Chris Messina ont finalement autant de place dans ce film que la cuisine.
    Le tout est totalement indissociable en fait.
    Les deux femmes ont cette passion de cuisine, mais sans leurs maris respectifs, il y a peu de chance qu'elles aient mené le projet jusqu'au bout.
    Sur ce point, le film est très réussi, les 4 vies se mêlent et se complètent en quelque sorte, puisque les flashbacks avec Julia Child, ou les scènes avec Julie Powell se répondent toujours. C'est un peu comme si les deux femmes communiquaient tout au long du film, sans jamais se croiser. Déjà ça donne pas mal de dynamisme à l'histoire, et puis aussi ça permet de s'attacher aux deux et de suivre leur évolution en parallèle. Quand Julia Child rencontre des difficultés, c'est la même chose pour Julie Powell, et si cette dernière parvient à régler ses problème, alors la cuisinière en 1948 voit sa situation s'améliorer.
    Un chassé-croisé très bien maîtrisé en somme!
     
    Et puis il y a Meryl Streep. Je sais depuis longtemps que c'est une actrice extra, mais ça a été confirmé encore une fois par ce film! Elle m'a fait autant d'effet que dans Sur la route de Madison de Clint Eastwood. Pourtant son jeu est bien entendu totalement différent, mais c'est la qualité de celui-ci qui est du même acabit!
    Du coup c'est vrai que j'ai parfois trouvé Amy Adams et Chris Messina un peu fade comparé au duo d'enfer de Meryl Streep et Stanley Tucci! Ces deux là crèvent littéralement l'écran.
     
    Bref, un petit moment de bonheur, sans prétention aucune mais qui a le mérite de redonner le sourire!

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    Premier long métrage du réalisate Jorge Blanco, voilà qui promet du bon pour la suite! Et qui prouve qu'il n'y a pas que Pixar et Dreamworks qui savent faire de très bons films d'animation bourrés d'humour!
    Planète 51 en est truffé, que ce soit de par les situations ou bien simplement par le nombre incalculable de références cinématographiques que fait Chuck, l'astronaute ou que l'on trouve disséminées dans les décors où certains personnages du film. Les plus grands classiques de SF y passent, à commencer évidemment par Alien, grâce à l'aspect du "chien" .
    Bien que l'histoire soit assez "basique" -un astronaute débarque sur une planète extraterrestre et se trouve séparé de son module avec un temps limité pour rejoindre son vaisseau placé en orbite au dessus de lui. S'il ne retrouve pas son module et ne rejoint pas son vaisseau à temps, celui-ci rentre sur Terre et lui restera coincé sur la planète-.
    Là dessus, il n'y a donc pas grand chose de nouveau. Toute l'originalité de l'histoire, c'est que la planète en question est habitée, et que du coup, c'est l'humain qui a le rôle de " l'alien" !
    Qui plus est, les habitants de la planètes sont comme les terriens : ils cultivent la peur de l'alien avec tout un tas de films qui ne sont pas sans rappeler, là encore, quelques classiques que l'on a vu chez nous. Du coup forcément, quand l'humain débarque, c'est un peu la panique! Et ça donne là aussi lieu à des séquences inoubliables tant elles sont drôles! -Surtout avec leur peur de se faire contrôler le cerveau par l'alien!
    "Si vous parvenez à prendre le contrôle de mon cerveau, l'agent MacKor ici présent a pour ordre de m'abattre. Si vous prenez le contrôle de son cerveau aussi, l'agent Stew a ordre de l'abattre, si vous parvenez à posséder l'agent Stew, ..." etc, etc, etc
    C'est juste énorme!
     
    Après l'histoire, il y a toute l'esthétique du film, les habitants de la planètes vivent dans une atmosphère années 50 américaines, c'est super coloré, un brin kitch, mais plein d'entrain. De fait, on s'attache d'emblée à ces personnages qui nous ressemblent beaucoup -si on exclue le fait qu'ils ne portent pas de pantalons..- et dans lesquels, mine de rien, on se retrouve assez bien! Les caractères de chacun sont bien développé, donnant un panel assez sympathique pour une équipe haute en couleurs (c'est le cas de le dire vu le vert flashy dont ils sont couverts).
    L'animation est belle, et rien ne m'a choquée dans les textures où les lumières, c'est même particulièrement soigné!
    Autre point positif : le doublage. Vincent Cassel avait déjà fait ses preuves sur l'Âge de Glace ou Les Lascars, mais il nous prouve une fois encore qu'il est fort à l'aise avec cet exercice! Pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
    Pareil pour les autres acteurs, qui s'en donnent à coeur joie. J'ai particulièrement aimé la voix de Skiff aussi (le meilleur ami de Lem, qui bosse dans une boutique BD), très sympa et bien trouvée pour le caractère du perso!
     
    Enfin bref, une belle surprise qui gagne à être connue! Le studio espagnol Ilion Animation (dont c'est visiblement le premier film) a de beaux jours devant lui !! Tant mieux pour nous ! Alors filez au cinéma, ne ratez pas le débarquement du premier Alien humain!
     
     

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    Et bien ça y est, le Disney tant attendu a été vu hier !

    Je pourrais résumer mon avis en trois mots simples : Merci John Lasseter. Grâce à lui les studios d'animation traditionnelle de Disney ont rouvert leurs portes et les animateurs sont revenus pour plancher sur ce projet où TOUT a été fait à la main.
    Mais bon, un avis de 3 mots, c'est un peu court, alors je vais développer!
    -pour ceux qui ne voudraient réellement rien savoir, ne lisez pas ce qui suit, y a quelques spoilers  .


    Tout d'abord, ce film marque une réelle "cassure" avec les thèmes Disney classiques. Bien sûr il y a toujours le prince et la princesse, mais cela se veut bien plus adulte que les anciennes productions. En effet, il n'est pas question ici de personnages totalement innocents, le prince a déjà eu beaucoup d'aventures avec des femmes, et l'héroïne n'est pas une princesse, mais une bosseuse comme on en voit peu!
    L'étoile du soir exauce les vœux, et il y a pas mal de magie, mais nous sommes loin des "laisse la magie opérer et tout se passera bien pour toi!". D'ailleurs le père de Tania, l'héroïne, met les choses au point dès le départ par cette phrase :
    "Tu sais Tania, l'étoile du Soir t'aidera à faire une partie du chemin, mais pour le reste, tu devras travailler et faire des efforts."

    C'est sur ce point principalement que La Princesse et la Grenouille se détache des anciennes productions Disney, et je pense même qu'il marque un réel tournant dans la vie du studio et les messages véhiculés. Il n'est plus question d'attendre le prince charmant, il faut le provoquer, le poursuivre et pour voir ses rêves se réaliser il faut travailler sans relâche.
    (d'ailleurs même le personnage secondaire qui veut à tout prix épouser un prince ne l'attend pas bêtement et prend même sévèrement les devants! )
    Une excellente surprise du coup pour ce film qui apporte une vraie bouffée de maturité au studio! Ça fait plaisir de retomber en enfance sans pour autant ne voir que de la niaiserie et savoir pertinemment que ce qui se présente à l'écran n'arrivera jamais dans la vie!

    Autre point qui marque une nuance par rapport aux autres films du studio, c'est la mort d'un des personnages. Bien entendu, il y avait déjà eu la mère de Bambi, les méchants, ou Mufasa dans le Roi Lion. Mais ici c'est sensiblement différent.. D'abord parce que ce n'est pas un membre de la famille des héros qui meurt, et ensuite parce qu'il est tué d'une manière atroce!
    D'ailleurs il est à noter que, même si ce film est évidemment tourné vers les enfants, il est assez impressionnant je pense, parce que le méchant est un sorcier Vaudou qui se sert des âmes damnées. Certains passages pourront être un peu effrayants pour des enfants! Encore un point qui change par rapport aux anciens. J'y ai trouvé, de ce côté là, quelques similitudes avec Taram et le Chaudron Magique (une prod de Disney peu connue) qui était bien impressionnant aussi!

    Pour ce qui est des éléments récurrents, il y a bien entendu la ribambelle de personnages secondaires, les marrants (et là, merci aux réalisateurs d'Aladdin qui nous ont servi des gags réellement hilarants!), les méchants très méchants et l'acolyte du méchant qui est un comique malgré lui, les chansons (un peu trop nombreuses à mon goût malheureusement... Mais bon elles sont tout de même de très bonne facture!), et bien sûr l'idée de l'amour éternel et la différence entre "ce que l'on souhaite" et "ce qu'il nous faut réellement".
    Il y a aussi une multitude de clin d'œil et de références aux anciennes productions du Studio, et c'est avec plaisir qu'on les aperçoit dans le film. C'est subtil et toujours bien amené, sans trop de "regardez, on fait un clin d'œil à tel dessin animé!".

    En tout cas on sent bien dans ce film tout l'amour que les animateurs portent au studio... C'est un régal.


    Enfin bref, tout ce blabla pour dire que je me suis ré-ga-lée ! Ce nouveau film de Disney était au-delà de mes espérances et j'espère que les prochains seront d'aussi bonne qualité -avec quand même moins de chansons..- !!


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