• Réalisé par Satoshi Kon, ce film se passe dans un futur assez proche, où des scientifiques ont mis au point une nouvelle méthode de psychothérapie. Grâce à une machine inventée par le Dr Tokita et nommée DCMini, il est possible de visionner et d'enregistrer les rêves des patients, permettant ainsi de sonder leur inconscient pour mieux comprendre leurs troubles.
    Le Dr Atsuko Chiba, brillant scientifique et collègue du Dr Tokita s'est crée un double, nommée Paprika, qui n'existe qu'en rêve et lui permet d'interragir avec ses patients.
    Lorsque la DCmini est volée et que des tas de gens commencent à rêver complètement éveillés (provoquant des accidents ou se blessant eux mêmes), le Dr Atsuko fera appel à son alter ego  pour plonger dans les rêves et tenter de découvrir qui se cache derrière cette terrible machination.


    Nous devions déjà à Satoshi Kon, l'excellent "Perfect Blue", et le très acclamé "Tokyo Godfather", une fois de plus il nous livre l'un des meilleurs films d'animation qui soit depuis un bon moment. Une intrigue qui vogue entre les contes et légendes chinois et japonais, mais aussi un peu de Alice Aux Pays des Merveilles, où se mêlent habilement réalité et fiction. Satoshi Kon parvient à nous perdre autant que ses personnages, qui ne savent plus s'ils rêvent où s'ils sont dans la réalité.
    Perdre le spectateur autant que les personnages était un pari risqué, mais c'est réussi, à partir du moment où le film se lance, nous plongeons complètement dans ce monde de rêve, pour n'en ressortir qu'au générique de fin!
    Je craignais une histoire glauque et violente, mais en fait pas du tout, donc pour ceux qui n'auraient vu que Perfect Blue et qui craindraient quelque chose dans le genre, vous pouvez aller voir Paprika sans aucun risque.

    Et puis techniquement et bien il n'a rien à envier aux plus grands, l'animation est fluide et les personnages très bien dessinés! La musique aussi est sympa, et surtout, elle n'est pas omniprésente. Il doit y avoir quoi... 3 ou 4 morceaux sur tout le film, et ça passe très bien!
    J'ai aussi beaucoup aimé les nombreuses allusions au cinéma, et comment la fiction est omniprésente dans nos vies. Le réalisateur joue là dessus d'ailleurs puisqu'à un moment les personnages principaux, pour passer d'un endroit à un autre, traverse un écran de télé et sorte de l'autre côté par la caméra!

    Avis aux amateurs, c'est vraiment un excellent anime qui mérite d'être vu et connu!

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  • The Wrestler, 4ème film réalisé par Darren Aronofsky qui attaque ici un domaine où on ne l'attendait pas une fois de plus : la vie d'un catcheur proche de la retraite. Il était riche et adulé étant plus jeune, il est un américain moyen qui n'entend plus bien, ne voit plus bien et a du mal à joindre les deux bouts financièrement..
    La semaine, il se fait exploité dans un boulot qu'il déteste, et le week end il participe à des sortes de gala de catch, où sont regroupés tous les anciens champions.
    Mais sa vie bascule réellement lorsqu'il fait un premier arrêt cardiaque, qui le contraint à ne plus catcher du tout. Or le catch, c'est sa raison de vivre.

    Darren Aronofsky nous présente un film complètement intimiste, très loin de la grande fresque qu'était The Fountain, là nous sommes au plus proche avec le personnage, partageant sa vie de tous les jours et ses misères. Mickey Rourke est tout simplement sublime dans ce rôle, il était qualifié comme l'un des plus beaux retour d'acteur à l'écran, et c'est justifié... Aronofsky a su sortir le meilleur de cet acteur qu'on ne voyait plus que très rarement au cinéma et surtout qu'on imaginait pas avec un si grand potentiel dramatique. Et pourtant! Nous voilà bien scotchés à le regarder vivre sa misère de vieux catcheur au quotidien, ses erreurs passées avec sa famille, les morceaux qu'il tente de recoller maladroitement, ses rencontres avec une femme strip-teaseuse la nuit et maman attentionnée le jour, et ses tentatives pour s'en sortir dignement malgré tout.

    C'est mis en scène de façon magnifique, la caméra ne quitte jamais The Wrestler, accrochée à son visage et à son corps, elle ne laisse échapper aucune émotion, nous plongeant nous aussi dans une contemplation quasi hypnotique de ce personnage et ses souffrances. La mise en lumière est sublime, en bref : la réalisation est géniale...
    Et je ne parle même pas des cadres de caméra, parce que c'est juste parfaitement maîtrisé.


    Si vous ne l'avez pas encore vu, vraiment n'hésitez pas !

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  • Le dernier né des Studios Bluesky (en attendant l'âge de glace 3...), Horton raconte l'histoire d'un éléphant -Horton donc- qui un jour entend des voix venant d'un minuscule grain de poussière. Il est persuadé qu'il y a une vie sur ce grain, et il a raison, c'est tout une ville même qui se trouve dessus : Zouville, peuplée par une sorte d'acariens microscopiques qui ne se doutent pas une seule seconde du danger qui les guette depuis que leur grain de poussière s'est détaché du pissenlit sur lequel il était. A présent ils risquent de se faire écraser à tout moment! Mais heureusement, Horton prend la décision de les amener dans un lieu sûr, au grand mécontentement de la plupart des animaux de la jungle, qui ne veulent pas croire qu'il ya une forme de vie aussi petite.

    Bon et bien même si j'ai quand même bien rit devant le personnage d'Horton, sa façon de parler et ses attitudes, j'avoue que je me suis un peu ennuyée quand même devant le restant du film. Ce n'est pas tant qu'il soit mauvais, l'histoire est assez bien ficelée, mais bizarrement il manque quelque chose. En effet, comme Zouville est à la taille des acariens, ils n'ont que le ciel au dessus d'eux et ne peuvent pas voir Horton, comme Horton ne peut pas les voir, même en regardant de très près. Du coup il n'y a jamais de contact entre les deux personnages principaux, et ça donne un côté bancal au film. Enfin moi j'ai trouvé en tout cas..
    Du coup je suis restée assez mitigée sur le résultat final.

     

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  • Eastern Promises est réalisé par David Cronenberg, et raconte l'histoire d'une sage femme Anna, qui reçoit un soir une jeune femme enceinte, qui meurt en donnant naissance à sa fille. Anna est boulversée par cette mort et tente de retrouver la famille de la jeune femme à l'aide d'un journal intime qu'elle a trouvé dans son sac.
    Seulement le journal est en russe, elle demande donc à son père de l'aider à traduire. Elle est loin de se douter que ce journal va la conduire tout droit dans une famille influante de la mafia russe, et lorsqu'elle rencontre Semyon, le gérant d'un restaurant, elle ne pense pas un seul instant que c'est lui qui est à la tête de cette terrible famille.
    Elle fera aussi la connaissance de Nikolaï, le chauffeur de la famille, qui va se retrouver pris entre deux feux : sa loyauté envers la famille, et cette jeune Anna innocente qu'il veut sauver.


    Comme beaucoup des films de Cronenberg, la violence est omniprésente dans ce film, cependant, à l'inverse de "History of Violence" son film précédent, je ne suis pas sortie de cette séance en me demandant "oui, et alors?". Pour Eastern Promises, il y a bien plus que la violence qui est mise en scène, il y a aussi toutes les questions que peuvent amener la violence, jusqu'où va la loyauté ou la volonté de gagner quelque chose, la nuance entre le bien et le mal, et l'acceptation de soi.
    Je suis restée un peu interdite devant ce film, et c'est pour cela qu'il m'a fallu tant de temps avant d'en rédiger une "critique". Il n'est pas très facile à cerner, ce n'est pas une simple histoire de mafia et de règlements de comptes, il y a beaucoup plus que ça, et le mieux à faire, c'est encore de le regarder!

    En plus, au delà des thèmes abordés, il y a aussi les performances d'acteurs, Viggo Mortensen, Vincent Cassel et Naomi Watts, sont vraiment très bons et portent le film sur leurs épaules, avec leur sensibilité et les faiblesses et forces de leurs personnages.


    Un film à voir!

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    Réalisé par Timur Bekmambetov, avec James McAvoy, Angelina Jolie, Morgan Freeman...

    Evidemment, ce n'est pas un film d'auteur, plutôt le genre de film qui nous fait mettre nos cerveaux en mode "stand by"! Et pourtant, celui ci parvient à nous réveiller le cerveau avec différents éléments assez innattendus dans ce genre là.

    Tout d'abord, le scénario n'est pas complètement plat et quelconque.. Bien qu'il ne brille pas par son originalité, il n'empêche qu'il ya quelques rebondissements sympatiques qui permettent d'apprécier le divertissement à sa juste valeur. (et pas seulement  en mode bovin donc, les yeux écarquillés et la bave aux lèvres)
    Et enfin la réalisation est très soignée. La majeure partie des plans sont très beaux, que ce soit par leur composition, leur netteté et encore la lumière utilisée.. Et à cela s'ajoutent les effets visuels qui sont vraiment très bons!

    Ajoutez à cela des acteurs qui sont très doués (surtout James McAvoy), et vous obtenez un très bon divertissement, où il ne faut pas s'offusquer du "non-réalisme" qu'il peut montrer parce que dans l'absolu, ce n'est pas si illogique que cela. Je veux dire, lorsqu'ils expliquent pourquoi ils ont telle ou telle capacité, et bien ça a du sens.. Si on est un peu ouvert ^^

    Un excellent film pop-corn, qui se regarde avec un petit sourire ironique en coin certes,  mais  aussi avec plaisir!

     


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