• La bande annonce était alléchante, le sujet aussi, le réalisateur (Mathieu Kassovitz) plus qu'attendu.... Et tout ça tombe à plat.
    Que dis-je à plat, ça s'écrase lourdement sur le sol.

    Comment est-ce possible, me direz vous, qu'un film avec autant de potentiel se soit lamentablement ramassé? Et bien je vous répondrais qu'il souffre d'un manque cruel de cohérence et de limpidité. C'est bien simple, jusqu'à 15 minutes de la fin : on ne comprend RIEN. Et même une fois que des explications sont données, ce n'est pas beaucoup plus clair malheureusement, parce que là reviennent en mémoire des scènes du film où on se demande "mais qu'est-ce qu'elles fichaient là alors ces scènes? quel rapport avec l'histoire??"

    C'est bien le drame de ce film, beaucoup de scènes tombent comme des cheveux sur la soupe, ne sont pas compréhensibles, n'apportent aucun élément pour le film, rien. Les décors sont assez "banals" dans ce genre de film, aucune réelle inovation dans la mise en scène, et beaucoup "d'inspirations" venant d'autres films, comme le 5eme Element, Matrix, Les fils de l'homme... En plus le film donne l'impression parfois que Kassovitz a voulu placer ses potes dedans (ce qui n'est pas un mal.. sauf quand c'est pas justifié), du coup on se retrouve avec la bande des Yamakasi -dont la présence est restée un mystère pour toute la salle-, et un doubleur français pour Vin Diesel dont la voix ressemble à celle de Joey Star et dont l'acting s'assimile à celui d'une palourde.
    Déjà que Vin Diesel n'est pas un acteur du plus haut niveau, si en plus son doubleur français est PIRE que lui.. je vous laisse imaginer le tableau.

    Bref, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je regrette vraiment que ce film ne soit pas la réussite qu'il aurait pu/du être. Il en avait le potentiel.
    Allez le voir si vous voulez soutenir la cause du cinéma français, mais sinon, c'est à éviter malheureusement..

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  • "You either die a hero or you live long enough to see yourself become the villain"


    Je pourrais me contenter de vous dire "allez le voir". Sans plus d'autres informations.
    Mais voilà, j'ai le défaut d'aimer expliquer et développer les choses, surtout quand ça en vaut la peine. Là croyez moi, The Dark Knight vaut la peine qu'on s'y attarde 2h30.
    Alors tout de suite, rentrons dans le vif du sujet : Le film.

    Pour moi Christopher Nolan signe une adaptation de Batman contre le Joker qui pourrait presque reléguer en seconde place la première version signée Burton. D'ailleurs il le fait. Oui soyons fous. Et tant pis pour les puristes.
    Je suis une fan inconditionnelle de Burton, surtout de ses Batman, mais alors là.. Nolan le bat à plate couture.

    Je ne saurais même pas vraiment par quoi commencer tant il se passe de choses dans ce film! Et je ne peux pas non plus trop en dire, pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui ne l'auraient pas encore vu.

    Plusieurs fois je me suis demandée comment ils allaient en venir à bout, plusieurs fois je me suis dit, crispée sur mon siège, ça y est, c'est la fin, ils vont nous couper en plein élan et on devra attendre une potentielle suite pour connaître le fin mot de l'histoire. Et bien NON! Ils reprennaient sans cesse, des rebondissements constants et maîtrisés totalement, de façon à ne pas nous perdre en route. Suspendue que j'étais aux images, aux sons, pour ne pas en perdre une miette, priant presque pour que ça ne s'arrête surtout pas! Malgré tous les éléments, malgré tous les rebondissements, Nolan a même poussé le talent pour offrir une vraie fin, et non pas une fin à tiroirs comme on aurait pu craindre.
    Non, tous les éléments s'emboîtent parfaitement, s'expliquent et trouvent leur conclusion naturelle.
    Tout n'est pas bien qui finit bien, au contraire même (et c'est une force en plus pour le film), mais c'est une fin logique. Pas de Deus Ex Machina, pas d'intervention divine, pas de héro. Juste des hommes face à leurs choix.
    Car le vrai visage de Batman, ce n'est pas celui d'un héro sans peur et sans reproche, mais bien d'un homme qui lui aussi a ses faiblesses et ses travers. Travers qui s'expriment au contact du Joker, et les confrontations entre les deux personnages, campés par deux acteurs excellents, sont extrêmement troublantes tant elles remuent les tripes. La performance d'Heath Ledger en tant qu'agent du chaos et répondant au nom de Joker est tout simplement époustouflante! Contrairement à celui (très bien) campé par Jack Nicholson et qui était un brin farfelu, voire drôle même parfois, Ledger et Nolan ont pris le parti de présenter un Joker sombre, intelligent et tout à fait sérieux. On le croirait presque sain d'esprit malgré son envie de détruire pour le plaisir. Car malgré cette volonté de destruction, il tient un raisonnement logique, et tend à semer le doute en creusant à pleine main dans les noirceurs de chacun.
    Les deux personnages sont complémentaires et contraires. Le Joker est ce que Batman refuse de devenir.



    Pour les plaisirs à côté de tout ça (ou en plus de tout ça), les images sont vraiment soignées, la réalisation est portée à un très haut niveau, quant à la bande son... Je ne parle pas de la musique (bien qu'elle aussi soit excellente, co-signée par Hans Zimmer et James Newton Howard.. ai-je besoin d'ajouter quoique ce soit??), mais bien des sons que l'on peut entendre dans le film... Géniaux.


    Un film à ne manquer sous aucun prétexte!!

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  • Règle N°1: Ne vous fiez surtout pas à la bande annonce du film. Elle n'est pas du tout représentative du style du film.
    Règle N°2: Aimer l'humour anglais.
    Règle N°3: Aimer l'humour noir.
    Règle N°4: Savoir apprécier le 2nd degré..

    Bons Baisers de Bruges est une merveille dans son genre. Quel genre? Et bien un film anglais, assez long, assez lent, avec de l'humour... très "british" et très sombre. Si vous ne le prenez pas au 2ème degré, il est évident que ce film ne vous plaira pas du tout.
    C'est plus un drame-thriller psychologique qu'un film d'action drôle comme on nous le présente dans la bande annonce.
    Il raconte l'histoire de
    Ray un jeune tueur à gage anglais dont la première mission foire complètement. Son patron le fait accompagner par Ken, un vétéran du métier, et les envoie à Bruges. Ray ne s'y fait pas du tout, il est rongé par le remord de son premier boulot qui s'est mal fini, et déteste la ville de Bruges. Ken le couve, un peu paternaliste et tente de l'ouvrir à la culture... Sans succès.
    Les choses se corsent lorsque le patron les appelle enfin, et que l'un des deux tueurs doit être tué..

    Les personages qui gravitent autour d'eux, les situations, les rues même de Bruges, font parfois pensé à du Lynch, pour le côté glauque de la réalisation.. Les dialogues sont acides, emplis d'aigreurs et de sombres secrets. En explorant les rues de Bruges, ce sont les profondeurs putrides des âmes que l'on sonde presque.
    Une référence est faite au tryptique de Bosch "Le Jugement dernier". Et en y repensant, quasi tout le film se pose là dessus en fait. La culpabilité, la rédemption, le pardon, et le purgatoire.

    Vraiment à voir pour les amateurs du genre. Mais je vous préviens, il ne laisse pas indemne à la sortie.


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  • Voici donc le dernier livre signé Fred Vargas .. Lu en 3 jours, pas moyen de m'arrêter! (et encore, j'étais obligée à cause du boulot!)

    Franchement : l'un de ses meilleurs.. (si ce n'est pas LE meilleur) Mais je crois aussi qu'il faut en avoir lu d'autres avant pour l'apprécier à sa juste valeur, étant donné qu'elle donne beaucoup plus d'importance à des personnages secondaires. Sans avoir lu les précédents, vous ne verrez peut-être pas très bien qui ils sont -même si elle fait des rappel sur chacun de façon très discrète-. Là, quand on les connait déjà, ce bouquin nous en offre une vision plus approfondie, ce qui ne fait qu'accroître notre attachement pour ces flics de la brigade criminelle.
    Avec bien sûr, en proue : le commissaire Adamsberg, plus présent que jamais, et même un brin plus humain. On avait déjà vu ses faiblesses dans les livres précédents, mais là je ne sais pas, est-ce une situation précise, ou bien autre chose, en tout cas il parait plus "palpable" ce fameux pelleteur de nuage (comme ses collègues l'appellent).

    Quant à l'intrigue, c'est un régal, même si pour une fois, j'avais les soupçons sur la bonne personne bien avant le dénouement du livre. Elle a laissé échappé trop d'indices..




    Mais c'était prenant, vraiment bien ficelé. Elle est partie sur deux meurtres (enfin.. l'un d'eux n'est pas réellement un meurtre) complètement différents, et la question était de savoir comment elle pourrait les faire se rejoindre.


    A lire absolument, après avoir lu peut-être les deux d'avant : Sous les vents de Neptune et Dans les bois éternels, pour connaître les personnages mais aussi parce qu'elle y fait beaucoup de références dans son dernier.





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  • Je suis allée le voir lundi soir, mais j'ai pas eu le temps de me connecter vraiment depuis.. Je me rattrape pour vous dire que ce film est ex-cell-ent!

    L'animation est tout simplement bluffante, Pixar s'améliore de film en film, c'est hallucinant! D'un point de vue technique, je pense sincèrement qu'ils sont inégalables (et Dreamworks n'a qu'à aller se rhabiller!). Avez vous vu le court-métrage avant le début du film?? Ca vaut vraiment le coup d'arriver un peu en avance et de se taper les pubs, il est hilarant!
    Donc l'animation est à tombée, ils pousse toujours plus loin les détails, même sur des choses qu'on ne remarquera pas forcément à l'écran.. Mais pour montrer à quel point la terre est polluée par exemple, aller jusqu'à animer des tites particules en suspension dans l'air... Ou l'intérieur de la "maison" de Wall-E, c'est extraordinaire! Bourré de détails, de petits trucs partout, aussi "simplement" que s'il s'était agit de dessins sur papier.




    Et puis il y a les personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Rendre attachants de robots, ça ne doit pas être une mince affaire. Pourtant ils y arrivent très bien, dès le départ. Wall-E, on l'adore tout de suite, il est trop chou! Pareil pour Eve, ou les robots "fous" qu'ils libèrent du centre de soin...
    Rendre des robots attachants est un pari d'autant plus risqué que ces derniers ne parlent pas. Au mieux ils prononcent un son ressemblant à leur nom, mais c'est tout. Tout passe dans les gestes et les images. On ne peux même pas parler d'expressions puisqu'ils n'ont pas de visages.
    Donc le film est pour ainsi dire sans dialogues.. Pixar a pourtant réussi à nous tenir accrochés tout le long, à nous faire rire, et même nous émouvoir.
    Du grand art!


    Mais au delà du charmant dessin animé, il y a une seconde lecture, plus adulte. Une façon de dire qu'il faut prendre ses responsabilités dans la vie, quelle que soit l'ampleur du travail qui nous attend pour réparer les tords causés.
    Et il y a aussi un message alarmiste contre la société de surconsommation vers laquelle nous nous dirigeons, la déshumanisation (on ne prend plus garde à ce qu'on fait parce qu'on nous bourre le crâne avec des conneries), deresponsabilisation, pollution à outrance... Ces thèmes sont ceux qui tiennent le film et lui apporte une seconde dimension que nous "adultes" percevons plus nettement que les enfants.
    En espérant que le message ne tombe pas dans l'oreille de gens déjà rendus sourds par la société de consommation et la propagande des médias...


    Un film excellent à tout point de vue, à ne SURTOUT PAS MANQUER!!




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