• Que dire que dire que dire.... Il est clair que c'est un film/animation diamétralement opposé au film que je suis allée voir hier...

    Alors comment expliquer Beowulf sans vexer personne... Mmmh et bien c'est difficile. Je ferais taire de suite les mauvaises langues, ce n'est pas totalement une daube. Mais ça s'en approche dangereusement.

    Commençons par l'animation. Oui parce qu'il faut le savoir, c'est un film "d'animation".. je mets ça entre paranthèse, parce qu'il a été tourné avec de vrais acteurs, avec la méthode motion-capture pour recréer leurs mouvements.Dans l'absolu, je n'ai rien contre la Mo-cap, à petite dose. Comprendre que c'est très bien pour animer un personnage dans un film (genre Gollum dans le Seigneur des Anneaux) mais TOUS les personnages de TOUT un film, c'est beaucoup trop. En plus pour des humains, ça ne colle pas du tout, car la mo-cap donne une espèce de flottement à tous les mouvements et du coup ils perdent grandement en naturel.
    Bon il est évident, vu les plans qui sont présents qu'il eut été impossible de le faire en réel.. Mais bon tout de même..
    Les visages sont dans l'ensemble très bien faits, mais affreusement inexpressifs. Surtout les yeux. Et comme les yeux c'est le plus important... Bin du coup on a un peu tout le temps l'impression que personne ne ressent rien..

    Ensuite soyons francs, j'adore Neil Gaiman, mais là le scénario est d'une platitude exacerbée! Sans compter que la Reine dit UNE phrase au début du film, et c'est bon, on a compris toute l'histoire, et on sait d'avance comment ça finira. Quant aux ressorts dramatiques, on les voit venir à 15km.

    Ah, et puis à noter un anachronisme terrible : Le démon incarné par Angelina Jolie qui apparait la première fois portant des talons aiguilles.. Alors je ne suis pas une experte en démons de l'an 600 au Danemark, mais je crois pouvoir affirmer que les talons aiguilles n'étaient pas encore très présents sur le marché.. voir même pas du tout....

    Et pour le plaisir, une erreur de script absolument géniale : un plan, le héro est en armure, tenant d'une main une épée et de l'autre une corne en or qui fait de la lumière (si si, ça existe.), le plan d'après, il entre dans l'eau (qui se trouvait à 50cm de lui) et il est en pagne. Moi je dis: ôter une armure -cape, côte de maille, centure, pantalon, bottes- quand on a les deux mains prises, c'est fort!


    votre commentaire
  • Voilà loooongtemps que je n'étais plus allée au cinéma.. Je dois avouer que le fait d'être en France n'aide pas. Puisque je suis une "pro"-VO, et que pour trouver les films en VO dans notre beau pays, c'est pas une synécure..
    (et à la seconde où j'écris ça, je me demande si je n'ai pas dit la même chose il n'y a pas longtemps.. Mon dieu vieillesse.. quand tu nous tiens..)

    Or donc, je suis allée hier voir "In The Valley Of Elah", réalisé par Paul Haggis (à qui l'on doit le merveilleux "Crash") avec Tomy Lee Jones et Chalize Theron dans les rôles principaux. On y suit l'histoire d'un père, qui apprend que son fils est rentré d'Irak mais ne s'est pas représenté à la caserne après sa "perm". Lorsqu'il découvre qu'il a été sauvagement assassiné, tout s'enraye.

    Non ce n'est pas une descente aux enfers classique d'un homme cherchant la vengeance. C'est plus l'histoire d'un père qui tente de comprendre ce qui s'est passé et surtout "pourquoi" ça s'est passé. On y découvre alors de jeunes, trop jeunes soldats rendus fous par les atrocités commises en Irak. Ils ne s'en remettent pas, et finissent par banaliser le moindre acte de violence. Même le plus ignoble.
    Aucun n'est épargné, tous les anciens soldats que l'on croise dans le film -ormi le père lui même- ont des séquelles indélébiles. Et pire que tout, rien n'est mis en place par le gouvernement pour les aider. (En témoigne l'incident de la femme venant se plaindre de son mari qui a noyé son chien....)
    Ils restent donc là, avec leurs désordres psychologiques et/ou leur traumatisme profond.

     Le film contient une forte critique sous-jacente de la politique menée par le président américain en Irak, où de jeunes (trop jeunes) soldats sont envoyés et se retrouvent à y faire des choses atroces. Atrocités qu'ils ne parviennent pas à gérer convenablement une fois de retour au paysn, où aucun système de suivi n'est assuré.

    Tout le film a un côté glacé et aseptisé, comme la mentalité de ces jeunes gens, froids et distants par rapport à leurs actes, ou de cet univers qui ne tient pas compte de la dimension humaine de la guerre.

    De plus j'ai beaucoup apprécié cette image du drapeau américain placé tête en bas... Ce qui a une signification toute particulière (que je vous laisse découvrir en regardant le film) et qui en dit long sur le message du réalisateur!

    Je ne peux que vous conseiller d'aller le voir, Paul Haggis signe là, de nouveau, un excellent film!

    votre commentaire
  • "Une partie de l'adolescence réside dans ce sentiment qu'il n'existe nulle part personne qui vous ressemble assez pour pouvoir vous comprendre."
    -Garp, dans Le Monde Selon Garp, de John Irving.-

    Personnellement, je trouve que cette phrase résume parfaitement bien l'adolescence et toute sa complexité....


    "Aime tes ennemis, c'est la meilleure façon de leur taper sur les nerfs"
    - Bernard Werber -

    "Même si la passion nous déchire, elle ne doit pas briser ce qui nous lie."
    -American History X -

    "On sait qu'on a trouvé quelqu'un de spécial quand on peut la boucler et partager un silence agréable."
    -Pulp Fiction-

    "Ne laisse jamais personne savoir ce que tu penses."
    -Le Parain III-

    "Tout ce qui n'est pas donné est perdu."
    -La Cité de la Joie-

    votre commentaire
  • De John Irving, j'avais également lu "L'Hôtel New Hamshire", qui m'avait marqué par la tristesse innérente sous des dehors faussement joyeux...
    Et bien Le Monde Selon Garp est encore plus triste... C'est triste, mais c'est triste que ça n'en peut plus... On commence par l'histoire de la mère, et on continue avec celle de son fils, Garp donc, écrivain, qui malheureusement souffre du succès littéraire de sa mère.
    On suit donc Garp, pour la majorité du livre, avec ses doutes, ses incertitudes, et sa vision du monde. Amère et sans humour aucun. D'ailleurs il le dit lui même : l'humour il le prend très au sérieux. Du coup c'est franchement austère, et les seules "fantaisies" que s'accorde l'auteur sont sur les relations amoureuses qu'il entretient avec ses conquêtes. Et encore.. c'est décrit avec un tel détachement qu'on a l'impression de se retrouver dans une salle d'hôpital asseptisée.

    Ce n'est pas le genre de livre qu'on lira facilement assis sur une plage.... Cependant je le conseille tout de même. Ne serait-ce que pour apprécier les talents d'écrivain de John Irving.

    Je ne saurais pas trop quoi dire d'autre sur ce livre, comme le précédent que j'ai lu de lui, il me marque beaucoup et j'en garde un souvenir très vif, tant les personnages sont décrits avec détails pointilleux et tant ils sont tous creusés jusqu'au plus profond d'eux mêmes (ça en devient presque indécent d'ailleurs).. Mais cette mélancolie intense qui jallone tout le bouquin est difficile à supporter, et on a tendance à vouloir abandonner le livre en cours de route.

    Alors à bon entendeur..


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires